Alors qu’Ali Bongo, visiblement, peine à venir à bout de sa haute charge de président de la République et n’aspire plus qu’à terminer son mandat, voilà qu’un groupe d’excités, originaires du Woleu-Ntem, sans la moindre honte, encore moins de compassion pour l’enfant-roi, sort du bois pour appeler à sa candidature en 2023. Ces jeunes du canton Nyè, réunis au sein du CRCN (Collectif des ressortissants du canton Nyè) sont-ils sérieux ? Ne font-ils pas honte à leur contrée ?
Ali Bongo sera-t-il candidat à sa succession lors de la présidentielle 2023 ? Pour le CRCN, la question ne se pose plus. Gérys Mba Ndong Metogo et son équipe ont déjà fait leur choix : « Il est question de mobiliser le canton Nyè pour la cause de S.E. Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle de 2023 à laquelle nous l’invitons déjà à être candidat à sa propre succession ». Autrement dit, Ali Bongo n’a qu’à se débrouiller pour entrer en possession de toutes ses facultés physiques et mentales pour être leur candidat en 2023. Si ce n’est pas ridicule, alors c’est tout comme. On ne peut pas, lors d’une même déclaration, nommer les maux qui minent votre localité et demander à celui qui en est l’auteur de rester là où il est. Cela veut tout simplement dire que vous êtes d’accord avec le mal qu’il vous fait. Comment comprendre que le canton Nyè soit miné par différents maux ? « L’état de dégradation très avancée du canton Nyè nous interpelle et nous pousse à relever de nouveaux défis », avait déclaré Gérys Mba Ndong Metogo. Et vous croyez que c’est Ali Bongo, celui-là même qui considère le Woleu-Ntem comme une province de traitres de la République du fait que cette province ne l’a jamais soutenu, qui viendra vous aider à « relever de nouveaux défis » ? Soit vous êtes de gros naïfs, soit vous avez une autre idée de ruse derrière la tête. Mais c’est tellement cousu de fil blanc que votre initiative d’escroquerie politique risque de faire flop ! Et pour cause, en 2009, le canton Nyè a voté Amo à 87,32 %. En 2016, le canton Nyè a voté Jean Ping Okoka à 92,47 %. Le méchant Boa, qui a les véritables chiffres, ne vous donnera rien malgré la comédie.
A vous entendre, 28 ans après sa création, le district d’Akam-Essatouk, où se trouve le canton Nyè, demeure malheureusement le district le plus sous-intégré et le plus enclavé de la province du Woleu-Ntem. « J’estime qu’aucun ressortissant du canton Nyè, digne de ce nom, ne saurait se réjouir de cet état délabré ».
Voilà des jeunes qui, pour leurs petits intérêts personnels, sont prêts à maintenir le Gabon dans les ténèbres. Comment, malgré l’évidence de l’échec de la gestion du pays par le dictateur émergent et son état de santé qui ne peut plus lui permettre de gérer, ces escrocs politiques veulent-ils s’organiser à nous imposer un indigent au sommet de l’Etat ?
Soyons sérieux ! « Le petit-là » est président depuis 12 ans. Votre département d’origine est toujours comme à l’âge de la pierre taillée. Rien depuis là, mais vous avez la brillante idée de faire ce genre de déclaration honteuse. En 12 ans qu’Ali Bongo est aux affaires, s’il aimait le Woleu-Ntem, votre district ne connaîtrait pas les maux que vous dénoncez aujourd’hui. Ali Bongo n’a que faire de votre bled. Ses préoccupations sont ailleurs. Aujourd’hui, il doit d’abord se préoccuper de sa santé. Les routes d’Akam-Essatouk ressemblent à toutes les autres routes du grand nord : impraticables, sans goudron, en dehors de la route principale. Retenez que les problèmes du Gabon seront pris en compte par un Gabonais de souche et non par une personne venue d’ailleurs qui donne l’impression d’être un non Gabonais. Tous les Gabonais amoureux de leur patrie doivent travailler à cela.