A l’exemple de plusieurs autres leaders de l’opposition gabonaises qui se prononcent et condamnent le projet portant sur une énième modification constitutionnelle, dans le fond pour certains et dans la forme pour d’autres, Thierry Ondo ASSOUMOU, président du Mouvement de Redressement National (Morena), propose la voie référendaire au moment où Ali Bongo et les siens tiennent à réviser la Loi fondamentale.
Thierry ONDO ASSOUMOU, Président du Mouvement de Redressement National (MORENA) :
«Constat-critique de la proposition de loi.
Tous les Citoyens gabonais, après le Conseil des Ministres, le 18 décembre 2020 sont restés ahuris, pour ne pas dire pantois. En effet, quantitativement et qualitativement, les projets de la loi que ce Conseil des Ministres a eu à proposer, ressemblent à un épiphénomène. Plus de douze(12) articles sont proposées à révision et nombres d’entre eux veillent à la sécurisation et même à la conservation du pouvoir en place.
Genèse du phénomène juridique proposé.
De mémoire d’historien et de juriste, trois notions interfèrent dans le débat actuel: le Triumvirat, la Dictature et le Référendum (Provocacio ad populum). Le Triumvirat (le trio) était composé d’un membre de l’Ecclésia qui était l’émanation direct du peuple (c’est l’équivalent de l’actuel Assemblée Nationale), d’un membre de la Boulée, c’est- à-dire de la classe bourgeoise. Le Sénat actuel découle de la Boulée et d’un guerrier (militaire) qui est le Chef de l’armée. Il est sensé veiller au grain suite à la situation extérieure. Toutefois les deux Chambres sont une émanation directe ou indirecte du peuple. Toutes ces trois notions ont vu le jour dans l’antiquité gréco-romaine, suite à des situations exceptionnelles. Si le Triumvirat et la Dictature ont été instaurés, l’un à Rome, l’autre à Athènes, c’était en cas de menaces ou d’attaques militaires venant de l’extérieur. Si tel est le cas, dans notre pays, qu’on nous le dise clairement. Si tel n’est pas le cas, à quoi bon? Autant d’incongruités et d’entourloupes qui entourent cette révision constitutionnelle, la rendant aux antipodes des normes.
La proposition du Morena.
Toute Constitution est une émanation de la volonté populaire, elle est donc sacrée pour ce peuple. Vouloir la transformer au gré du vent, en toute circonstance, en faveur des individus et de leurs intérêts n’est que pure supercherie à l’endroit de ce peuple. A cet effet, le Mouvement de Redressement National (MORENA), cohérent dans ses convictions de démocratie, de transparence et de la légalité, dit ce qui suit : Si le peuple gabonais est réellement l’attributeur du pouvoir à ses Représentants, et si nous voulons respecter les fondamentaux gréco-romains qui semblent devenir un bréviaire actuellement, pourquoi ne pas alors utiliser la VOIE RÉFÉRENDAIRE dont la Rome antique en a usée en cas de blocage. Ils l’ont dénommée : « PROVOCACIO AD POPULUM ». Ce Référendum était la manifestation que le peuple était le dernier recours en situation de blocage extrême.
Puisse, l’Éternel des armées vous éclairer et bénir encore le Gabon. Mes vœux les meilleurs à tous et à toutes, dans le précieux et puissant nom de notre Seigneur, JÉSUS-CHRIST de Nazareth ».
La voie référendaire ne sera malheureusement pas transparente. Ne rêvez pas. La seule voie à mettre en application c’est de brûler tous les Bongo-Valentin. Ces gens doivent disparaître de la surface de la terre. Ce sont des démons ayant pris une nature humaine et semant la zizanie au Gabon depuis 1967. 3M (Marie Madeleine Mborantsuo) en fait partie. Elle aussi doit être brûlée.