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Présidence de la République Gabonaise/ Jessye Ella Ekogha, Ali Bongo : Chacun ses journées médicales

Ali Bongo à Makokou le 20 avril dernier lors des journées militaro-médicales. Son porte-parole menait la même opération…

Le clan Noureddin déroule insidieusement son agenda de prise du pouvoir. Avec le soutien de Sylvia, Jessye Ella Ekogha a organisé le week-end dernier (22 et 23 avril 2022) ses journées médicales à Bitam. Au même moment, Ali Bongo organisait les siennes du côté de Makokou. De nombreux cadres du régime se sont interrogés sur cette concurrence entre Ella Ekogha et son patron. Ella Ekogha est même allé dans la guerre des chiffres. Il affirme avoir réalisé plus de « 8 000 actes médicaux », pas loin d’Ali qui lui dit avoir réalisé plus de 8 170 consultations…

Etait-il nécessaire, pour Ella Ekogha, porte-parole d’Ali Bongo et numéro trois du régime Noureddin, d’organiser ses journées médicales à Bitam (dont il veut faire son fief politique) au même moment où Ali Bongo, son patron, organisait le même événement du côté de Makokou ? De nombreux compatriotes, notamment des proches d’Ali Bongo, n’ont pas caché leur gêne au regard de cette sorte de concurrence que les proches de Noureddin engagent ouvertement avec la première autorité du régime.
Le comble est que le même Ella Ekogha, qui dispose d’une pile de journaux financés par le budget de la présidence, donc de l’Etat, autrement dit de nous tous, se sert de ses journaux pour faire sa propre propagande et celle de la personne qui le paye pour communiquer en son nom. D’ailleurs, nous avons essayé de consulter, par acquis de conscience, certains de ses sites. Si tous communiquent sur le voyage du grabataire émergent au Vatican, pas grand-chose sur les journées médicales de Makokou. On comprend. Le patron de la rédaction et rédacteur en chef Jessye Ella Ekogha tenait à mettre en valeur son événement.
Ainsi, on découvre que parmi les soutiens du Blanc de Bitam arrive en bonne place sa marraine politique, Sylvia Bongo Ondimba. Viennent d’autres bienfaiteurs de moindre facture : le « Samu social gabonais GSEZ, Sobraga et la fédération gabonaise de basket-ball ». Autrement dit, Ali Bongo, certainement pas informé, ne lui a rien donné… Ce qui se justifie, car s’il avait touché un mot à son patron, ce dernier lui aurait certainement demandé de décaler son activité. Or, pour Ella Ekogha, le but était d’étouffer l’activité d’Ali Bongo pour se mettre en valeur lui-même.

…du côté de Bitam.

D’ailleurs, faisant la propagande de son activité dans ses journaux en ligne, Jessye Ella Ekogha affirme ne pas être à son premier coup à Bitam, car « en mai 2020 déjà, il avait organisé une caravane médicale à Bitam. En décembre 2021, il avait offert, toujours à Bitam, son premier espace de santé urbain comprenant un cabinet médical et une pharmacie ». Qui dit mieux ? Même son mentor Noureddin n’a jamais fait ça dans son Bongoville paternel ou à son antre d’Akanda.
Reste à savoir maintenant si Ali Bongo, grabataire émergent, garde encore une capacité de nuisance pour régler ses comptes avec le clan Sylvia-Noureddin. Des personnes avec qui il partage la maisonnée et l’administration présidentielle, mais qui ambitionnent bien de l’écarter du pouvoir. Ainsi, après avoir pris le contrôle de la sécurité rapprochée du chef de l’Etat et d’une bonne partie du gouvernement, après avoir fait main basse sur le PDG en virant les proches d’Ali Bongo, les félons ados pubères tatoués poursuivent leur logique d’étouffement d’Ali Bongo avec l’argent d’Ali Bongo.
En effet, tout le monde le sait, Jessye Ella Ekogha n’est l’héritier de personne. Avec quel argent se lance-t-il dans de grandes opérations politiques et les grands investissements immobiliers à Libreville et chez sa mère à Bitam ? Soit il s’agit de l’argent volé au palais, soit cela participe d’un plan de déstabilisation d’Ali Bongo par des proches d’Ali Bongo avec l’argent d’Ali Bongo. L’ado pubère tatoué se réjouit d’avoir posé plus de 8 000 actes médicaux gratuits, offert en 48 heures des dizaines de milliers de médicaments et distribué un millier de moustiquaires imprégnées. Mais il se garde bien de dire combien ça lui a coûté.
L’analphabétisme politique de ces ados pubères n’a d’égale que leur naïveté de jeunesse. Et comme l’avait écrit un aîné confrère, « c’est jeune et ça ne sait pas ».
Bon vent à Jessye Ella Ekogha et à tout le clan Noureddin !
Quant à Ali Bongo, il a intérêt à rester sur ses gardes. Un Brutus peut bien surgir de quelque part.

GPA

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