Annoncé pour se tenir le mercredi 08 mai 2019, au palais de Justice de Libreville, le procès opposant l’Etat Bongo contre Bertrand Zibi a connu un report pour le 22 mai prochain. Pour cause, Zibi n’a pas été cité par le parquet.
Bertrand Zibi Abeghe est incarcéré depuis le 1er septembre 2016 (2 ans et 8 mois) inculpé de six chef d’accusations à savoir : détention illégale d’armes à feu, instigation aux actes ou manœuvre de nature à provoquer les troubles, manifestation contre l’autorité de l’Etat et la paix publique, instigation aux violences et voies de fait, coups et blessures volontaires aggravés, séquestration arbitraire, et non-assistance à personne en danger. Il devra patienter quelques jours encore avant de répondre des six chefs d’accusation pour lesquels il est enfermé depuis lors. En effet, dès le début de l’audience, la partie civile a sollicité par la voix de son conseil Bhongo Mavoungou le renvoi du procès « elle estime n’avoir pas été citée et saisie dans les délais requis sur l’affaire par le parquet, conformément à la loi ». Et au grand regret de tous M. Hamed André Kemebie était absent. La partie de la défense, qui elle était composée de Jean Paul Moumbembe, Henry Charles Gey, Cedric Maguisset et Henry Motendi Motendi Mayila a rejeté cet argument. Pour M. Henry Charles Gey, « …de cette audience nous devons retenir qu’elle a été reporté parce que : la partie civile c’est-à-dire la personne qui accuse M. Zibi n’a pas été cité par le parquet, par conséquent, elle n’était pas présente à l’audience, du coup le procès a été reporté au 22 mai, un renvoi ferme qui signifie que quel que soit l’hypothèse le procès se tiendra bel et bien le 22 mai ». Ce qui est important à savoir, a signalé l’avocat de Zibi. Pour lui : « c’est que, de tous les faits criminels, nous avons obtenu à l’issue de l’instruction un non-lieu partiel de telle sorte qu’il ne pouvait plus passer devant la Cour criminelle mais devant le tribunal correctionnel parce que ce sont uniquement des délits qui ont été retenus et ce sont ces délits qui feront l’objet du procès le 22 mai prochain ». Maitre Maguisset explique que le parquet de la République qui a obligation de citer toutes les parties n’a pas fait diligence et ça donne l’impression que cela a été fait à dessein. Selon lui : « les article 310 et 311 du code de procédure pénale autorisent la tenue d’une audience correctionnelle même en l’absence de la partie civile ». Il a pris comme exemple le dossier du Professeur Nzouba et Echo du Nord. Face au plaidoyer des deux parties c’est le procureur de la République qui a eu le dernier mot et il estime que la partie civile n’a pas été effectivement citée en bonne et due forme. Il a opté pour un renvoi ferme de l’audience qui signifie que quelque soient les hypothèses elle se tiendra à la date indiquée donc le 22 mai prochain.