Le président sortant Ali Bongo Ondimba, a annoncé sa candidature pour les élections présidentielles du 26 août 2026 prochain. C’était le dimanche 09 juillet à la zone économique de Nkok, dans le troisième arrondissement de la commune de Ntoum, sur la Nationale I.
Passé cette annonce, il a convoqué les militants de son parti le PDG, pour une cérémonie d’investiture grandeur-nature au stade de Nzeng Ayong dans le 6è arrondissement de Libreville, le lundi 10 juillet.
Il y a des initiatives qu’on salue parce qu’elles relèvent de la normalité et d’autres qu’on a du mal à saluer parce qu’elles relèvent de l’absurde pour ne pas dire de la provocation gratuite. Et du coup la compréhension est très difficile. A quelque encablure de l’organisation des élections générales, et à quelques jours de la date limite de dépôt de candidature Ali Bongo Ondimba, chef de l’Etat sortant, a décidé de se présenter pour son troisième mandat à l’élection présidentielle prochaine, une déclaration de candidature faite dans un contexte de fin de tournée républicaine qui l’aura conduit dans tout le pays, avec des fortunes diverses, notamment dans le Haut-Ogooué, province présidentielle, où ses tee-shirts et casquettes ont été jetés dans la rue afin de chercher à l’humilier….
Avec un bilan jugé médiocre sur sept points retenus, dans le rapport rédigé par Mays Mouissi et Harold Lekat à savoir, « le retard pris dans le développement des programmes susceptibles de favoriser l’accès des populations aux principaux services de base (santé, éducation, eau et électricité) tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays;
2) l’incapacité à réaliser dans des délais raisonnables les engagements du Président de la République en lien avec les infrastructures notamment l’amélioration de la qualité du réseau routier national et la construction d’infrastructures énergétiques grande capacité de production ;
3) l’impuissance des gouvernements successifs à résorber le chômage endémique qui n’a cessé de s’accroitre depuis le début du septennat, en particulier chez les jeunes;
4) l’absence d’une politique du logement adaptée, cohérente et efficace susceptible de réduire le déficit chronique en logements décents d’une part et de sécuriser la propriété foncière des Gabonais d’autre part;
5) l’incapacité à mettre en place un environnement des affaires de qualité propre à favoriser la création, le développement et la croissance de champions nationaux et l’attrait d’une masse critique d’investissements directs étrangers ayant un impact structurant sur l’emploi et sur les recettes fiscales;
6) la faible diversification de l’économie nationale toujours dépendante du pétrole et par conséquent la faible diversification sectorielle des sources de revenus de l’État;
7) une redistribution des ressources publiques inéquitable qui favorise la hausse des inégalités et de la pauvreté ». Mais pour le président sortant Ali Bongo Ondimba, ces précédents mandats ne sont pas a critiquer, d’où sa volonté à faire plus, en ce sens qu’il estime qu’il a fait un bon travail mais qu’il peut faire mieux. Alors pourquoi se privé, il serait encore candidat pour je site :«Je suis candidat ! Candidat pour poursuivre le travail, candidat pour amener le Gabon plus loin, beaucoup plus loin. Je suis candidat pour gagner la bataille économique, candidat pour gagner la bataille du travail. Candidat pour gagner la bataille du changement. Je sais qu’ensemble, unis par la volonté de Dieu, nous gagnerons », a déclaré Ali Bongo Ondimba déterminé à brader un troisième mandat. De plus il ne manque pas d’ambition lorsqu’il déclare : «On peut me reprocher des choses, mais pas de manquer d’ambition pour mon pays. Vous me connaissez, impossible ne fait pas partie de mon vocabulaire. Notre avenir est là devant nous et il se construit chaque jour avec les Gabonaises et les Gabonais qui travaillent pour leur pays », a-t-il fortement martelé. Lamentable pour un candidat sortant et qui a bloqué le pays pendant 14 ans, ne faisant mystère de la haine qu’il a envers le peuple du pays qu’il dirige avec une main de fer. Tous les gouvernements qui se sont succédés depuis son avènement au pouvoir, avait pour dénominateur commun, un certificat où pn peut lire : « Doit échouer »…
«Ce que nous avons fait ici à Nkok et ailleurs dans d’autres domaines, tels que l’égalité homme-femme, l’environnement, le climat, nous pouvons encore le faire avec autant, sinon plus de réussite sur tous les sujets. À ceux-là qui continuent de penser que c’est impossible, je dis impossible n’a jamais été et ne sera jamais gabonais», a rassuré Ali Bongo Ondimba, annonçant pouvoir «faire du Gabon, un grand pays, un pays où il fait bon vivre et mieux vivre ». On croirait écouter un opposant clamant son discours d’intention. Malheureusement ici, il s’agit de ce monsieur qui est à la tête du pays depuis 2009 et qui le pille allègrement avec ses amis étrangers. Laisser à l’enfant-roi usurper un troisième mandat, c’est condamner le peuple Gabonais, particulièrement la jeunesse, à des lendemains implacables et de souffrance. L’heure a sonné de libérer le Gabon de la dictature des Bongo.
Sévérine N.