Le suspense continue au sein de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB). Alors que tous les militants attendaient de connaître les noms de leurs candidats pour les élections à venir, le parti a décidé de jouer les prolongations. Pourquoi un tel retard ? La raison est simple : choisir, c’est renoncer, et l’UDB fait face à un véritable casse-tête.
Le report de la publication des listes de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) n’est pas anecdotique. Il est le symptôme des défis structurels auxquels fait face le jeune parti présidentiel : gérer les ambitions nées de son nouveau statut tout en construisant une base locale solide.
Loin d’être un simple exercice administratif, le processus d’investiture est un test de gouvernance interne. Les tensions, particulièrement visibles à Makokou mais réelles dans de nombreuses autres circonscriptions (Mouila, Port-Gentil, Lambaréné), illustrent la difficulté de concilier les aspirations individuelles avec la stratégie collective. Le parti doit à la fois récompenser les fidélités, promouvoir des figures capables de gagner et éviter les fractures qui pourraient affaiblir sa cohésion.
La solution envisagée, consistant à répartir les mandats (législatives pour l’un, locales pour l’autre), est une manœuvre classique pour ménager les susceptibilités. Cependant, elle souligne la complexité de l’arbitrage final qui incombera au président fondateur. Ce dernier devra non seulement calmer les ardeurs, mais surtout sélectionner les cadres qui seront les véritables relais de son pouvoir sur le terrain.
En définitive, cette liste très attendue sera un indicateur clé de la capacité de l’UDB à se transformer d’une force présidentielle en un appareil politique structuré et implanté nationalement.