De 2013 à 2016, le PDG a constitué la principale force politique qui a fait l’opposition contre BOA. A l’époque, les Nzouba Ndama, Barro Chambrier et même certains comme Faustin Boukoubi et Idriss Ngari avaient eu un certain courage politique pour dire que le système allait à la dérive collective.
En cause des pratiques politiques stupides et cruelles que BOA avait institué dès sa prise de pouvoir et qui au final se révélait dangereuses : nomination de parfaits étrangers à des postes sensibles de l’Etat, déplacement de la caisse du Trésor public à la présidence de la République, réduction du parti et de l’Etat à un groupuscule d’apprentis sorciers complètement ignorants de la sociologie politique et incompétents dans la conduite des affaires publiques ; mise à l’écart de l’administration publique au profit d’agences (ANGT…) encore plus budgétivores et plus inefficaces.
Mais pour lui sauver la mise, un groupuscule d’opportunistes avaient crée le MOGABO. En 2017, l’AJEV remplace le MOGABO. Le PDG actuel, au lieu de se montrer (un peu) patriote, malgré les tares historiques qu’il traine, préfère se taire pour accepter comme une lettre à la poste des mesures au demeurant peu efficaces en termes d’économies budgétaires, mais aussi par rapport à l’efficacité attendue de l’administration publique.
Le secrétariat exécutif, certainement « redevable » à BOA pour sa nomination (Eric Dodo Bouguenza et autres) fait le choix de la langue de bois. D’autres cadres, dans l’espoir de se voir investir par BOA ou nommés à un poste politique juteux pour aller « manger », comme c’est le mode de vie du PDG depuis 50 ans, sont incapables de prendre la parole pour dire « attention…cette direction n’est pas la bonne ». Jean Boniface Assélé, le prétendu oncle de BOA et patron du CLR, a pour sa part déjà prévenu le PDG et BOA : « à cette allure là, la rue prendra le relais, et quelques soit les mitraillettes, il sera trop tard ». En effet, 2018 sera une année sociale, avions nous déjà souligné en décembre 2017. A mesure que BOA déroule ces mesures, plusieurs secteurs du pays sont concernés. D’ici septembre, le FMI jugera les mesures actuelles « insuffisantes » et exigera « ses » vrais réformes elles (baisse de tous les salaires, nouvelle pression fiscale sur les sociétés et licenciements encore plus massifs de gabonais dans le secteur privé). Et là, tout le monde sera touché. Mais comme BOA veut de l’argent frais et est toujours assuré de tirer sans conséquence sur les Gabonais comme il l’a refait en août 2016, il ira signer et deux jours plus tard, il fera face à une rue qui le rappellera qu’il est un voleur né et invétéré des élections au Gabon et que Ping doit finalement venir aux affaires pour « sauver » le pays.