Les Gabonais doivent très clairement s’exprimer, se positionner, se déterminer sur l’opportunité et la nécessité ou pas d’organiser en 2023 une élection majeure dans le contexte politique national et international actuel. Toutefois, ils ne peuvent pas le faire publiquement et librement parce qu’ils n’existent pas de cadre adéquat pour cela. La majorité des citoyens-électeurs ont en tête la fraude, les violences de sang, les emprisonnements et les tortures qu’ils ont vécus et subis durant le long règne des Bongo Omar et Ali. Pour cause de partialité et de vénalité de ses gérants, le système électoral gabonais est, depuis des décennies, disqualifié pour organiser n’importe quel scrutin : présidentiel ou autres.
Les Gabonaises et Gabonais, membres du gouvernement, dont le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur et les autres, les occupants des hautes fonctions administratives civiles et militaires ont toujours été nommés par des chefs d’Etat illégitimes et impopulaires.
Les parlementaires et les conseillers locaux sont élus par complaisance ou favoritisme. La Cour constitutionnelle, juge des élections, fonctionne et agit en toute illégitimité et illégalité avec, à sa présidence, une dame, à l’allure extérieure, classe et admirable, mais aux actes inacceptables, au regard des débats, des décisions et des enjeux socio-politiques relatifs à la vie de la collectivité nationale.
Depuis Omar Bongo, les gouvernants étatiques ont beau jeu de faire tout à leur guise parce que le peuple gabonais est docile, l’armée « embourgeoisée » et les intellectuels corrompus, avides de plaisirs et d’honneurs faciles et réfractaires aux sacrifices. Diminués, les patriotes septuagénaires sont dans un état de perdition et d’incompréhension qui s’explique par l’impossibilité de se surpasser par l’effort physique et par l’attente du vrai, unique et sublime rendez-vous qui fait que chaque humain, l’instant où il se prépare à quitter la terre, tourne son regard vers l’invisible monde divin dont il n’a alors que de vagues signes et d’espérances intuitions.
Le Gabon a été pour certains honnêtes compatriotes un lieu de vie de douleurs et de frustrations
L’un des plus riches pays de l’Afrique francophone se retrouve, au 21ème siècle, tard, très tard après les autres moins nantis, à vouloir créer des infrastructures collectives basiques pour l’amélioration des conditions de vie de ses habitants. Depuis 1956, la commercialisation des produits de ses sol et sous-sol, qui ont permis le progrès des autres régions du monde, n’ont guère fait du Gabon un pays prospère. La raison de cet état de choses se trouve dans le rôle criminel de la France, ancien colonisateur, qui a placé trois personnes méchantes et violentes à la direction du pays dont le premier, en sortant du cadre villageois, avait des connaissances approximatives en matière de gestion d’un peuple, d’un Etat au sortir de la domination ; le second, sorti de nulle part, s’est retrouvé dans une position de chef qui l’a complètement transformé et en a fait un conscient jouisseur sans limites qui a cru être un être exceptionnel doté d’une immense intelligence. Le troisième, adopté très jeune, a longtemps caressé le rêve d’être président du Gabon. Il y est parvenu en utilisant tous les moyens immoraux.
Chers compatriotes ! Un jour futur nos descendants n’auront que leurs yeux pour pleurer sur leur pays quand des étrangers, devenus Gabonais par naturalisation ou adoption, les soumettront à un nouvel esclavage qui est en cours. Au vu et au su du monde entier, les gens d’ailleurs viennent au Gabon, prennent nationalité et femmes, occupent de hautes fonctions et s’enrichissent en milliards ouvertement et sans retenue. Les secteurs économiques stratégiques du pays : pétrole, télécommunications, finances, alimentation, transport, import-export, forêt sont les propriétés des étrangers. Quels Gabonais sont présents et actifs, au niveau national ou international, dans ces activités ? Tout ou partie des activités économiques d’un pays doivent être détenues par les nationaux. Au Gabon, il n’y a pas d’hommes et de femmes d’affaires capables de prendre en charge un pan de l’économie du Gabon. Tout est sous le contrôle de malfrats raiders venus de pays lointains.
Certes, la faute n’incombe pas totalement à ces rapaces. De nombreux Gabonais manquent d’ambition, de patience, d’expérience et, surtout, ils connaissent mal leur pays. De plus, le Gabonais est le premier adversaire du Gabonais. Le pouvoir d’Etat doit être exercé, non par des gens naturalisés Gabonais, mais par des patriotes natifs du pays ; ceux qui souffrent, pleurent et sont prêts au sacrifice pour engager une action pour le récupérer et pour restaurer la fierté et l’honneur de notre peuple en le poussant à l’effort, au travail et à la prise d’initiatives salutaires.
L’amour manque dans notre pays
Non point seulement l’amour du pays, mais aussi l’amour de l’autre. Sans un sursaut d’amour, le pays sera toujours la proie des scélérats qui ont compris que les Gabonais ne s’aiment pas. Partant, les alliances, les conventions et les programmes politiques conclus entre les leaders des partis de l’opposition, qui se préparent naïvement pour la présidentielle de 2023 (qui n’aura peut-être pas lieu), ne sont que fantaisie, hypocrisie et divertissement. Les activités politiques sont celles qui pervertissent le plus les Gabonais parce que c’est le domaine où l’enrichissement est facile et rapide.
A présent, on nous informe que le débauchage des élus de l’opposition se fait au prix de 500 millions de francs. Que représente une telle somme d’argent face à l’honneur et à la dignité des hommes qui ont des convictions patriotiques ? Rien. Il n’y a donc plus au Gabon quelques citoyens capables de dire non à l’infamie, à la saleté, à la bêtise, au malheur et à la violence qui sont servis aux populations par un petit groupe d’apparatchiks qui se servent du pouvoir d’Etat, sous toutes ses formes, pour asservir la majorité de leurs compatriotes ? Ce système de commandement est qualifié de dictature, de despotisme et de tyrannie. Certes, l’exercice du pouvoir a un côté coercitif inévitable qui est encadré par la loi, le droit. Mais quand la loi est inopérante et le droit moqué, l’aspect coercitif du pouvoir devient barbarie et fait basculer les actes de droit, par l’absence de justice, dans l’horreur et l’injustice.
La démocratie se fonde sur ce qui est positif et considéré comme commun et partagé par la population. Ici, deux éléments sont considérés comme propriétés communes et collectives : le travail, l’emploi et le droit, la vérité. L’accès à l’emploi se fait par copinage, affinités et relations personnelles. Ni la formation, ni le diplôme, ni l’expérience, ni la compétence et le mérite ne sont pris en compte. Quant au droit et la loi, ils sont sans valeur ; en commençant par la Constitution, mère des lois, qui est violée, tripatouillée et transformée à souhait. Le Gabon n’a pas besoin d’élection en 2023. Il a besoin de renouveau institutionnel en commençant par le choix de son premier responsable dans des conditions justes, claires, transparentes sans intervention étrangère Paix au Gabon.
Guy Nang Bekale
« Bref, plus bête qu’un Gabonais, tu meures », dit-on.Le pouvoir Bongo ne finira que lorsque les gabonais comprendront que cela ne peut se faire que par la force.
Omar Bongo, Ali Bongo, sincèrement il y a autre chose dans la tête qui ne soit pas la merde, le complexe et l’assassinat? Ce qui fait leur force c’est que eux ils savent qu’ils peuvent assassiner et que personne ne les assassinera. Pauvres gabonais étrangers dans leur propre pays et meurent pire que des fourmis dans la misère. L’or du Gabon va droit au Maroc.