Présenté comme l’un des plus grands fossoyeurs de l’émergence, le Shebab émergent Solemane Liban, sans bruit, continue à se sucrer au prix de la sueur politique de ceux qui transpirent sang et eau pour Ali Bongo. Une attitude qui, visiblement, ne serait pas du goût d’un autre jeune émergent, Télesphore Obame Ngomo, qui a, dernièrement, sonné la charge contre le Shebab émergent, natif de Ndjolé où il est resté invisible durant tout le temps de la campagne.
La charge de Télesphore contre l’un des plus proches collaborateurs du pôpô Maixent Accrombessi sonne comme un signe de dépit, une manière de dire au Shebab : “ôte-toi de là, on t’a assez vu. Maintenant va te faire voir ailleurs !”
Sans mettre de gants, Obame Ngomo écrit : « En marge du gouvernement, il y a ceux qui occupent des places juteuses alors qu’ils ne les méritent pas. C’est le cas de Liban Solemane. Habilement caché sous le dos rond de Maixent Accrombessi, l’ancien chef de cabinet d’Ali Bongo Ondimba est un des grands comptables du mauvais bilan du premier septennat. On ne peut d’ailleurs justifier l’emprisonnement de Magloire Ngambia sans regarder de très près ceux avec qui il partageait tous ses actes. En plus de cela, dans la position qu’il a occupée durant toutes les premières années d’Ali Bongo Ondimba à la présidence de la République, Liban Solemane aurait dû être sur le front pendant la campagne présidentielle. Hélas, il a brillé par une absence remarquable. Il n’a organisé ni causerie ni meeting. Qu’est-ce qui justifie alors sa position actuelle à la tête de la coordination du plan stratégique Gabon émergent ?
Voici des injustices graves que le chef de l’Etat devrait être amené à corriger à l’heure de la transformation du Gabon. Certains ne peuvent pas éternellement tirer les marrons du feu là où d’autres ont exposé leur vie aux temps chauds. De manière plus simple, quelle est la plus-value de Liban Solemane aux côtés d’Ali Bongo Ondimba depuis près de 10 ans ? Il n’a apporté aucun résultat durant sa superbe puissance en dehors des mesquineries et autres coups bas qui lui sont fréquemment attribués. Il ne peut organiser ni causerie ni meeting pour vendre et défendre le chef de l’Etat. Mais diantre, à quoi sert-il à Ali Bongo Ondimba ? La fin des souffleurs de vent est enfin arrivée. Que chacun regagne sa véritable place… ». Ali Bongo et Liban apprécieront !
Cependant, il n’en demeure pas moins que si Ngambia est en prison comme le rappelle Télesphore, doit-on comprendre que Liban, qui était à l’époque avec lui, a aussi des soucis à se faire ? Doit-il paisiblement et impunément continuer à narguer de dignes compatriotes tout en se sucrant sur le dos de l’Etat du simple fait de sa proximité avec le dictateur émergent ? C’est bien là où le bât blesse.
Gageons que cette charge venant d’un initié du palais fera en sorte que la justice se réveille non pas pour se faire graisser la patte comme cela est devenu coutume dans notre pays, mais pour réellement savoir jusqu’où le Shebab a été impliqué dans la dilapidation des deniers publics. Le dossier des logements d’Angondjé avec les Turcs peut, par exemple, constituer un début d’enquête…