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Aménagement du réseau routier au Gabon : Le tronçon Alembe-Mikouyi bientôt bitumé

C’est l’objet d’une convention signée le 28 juin 2025 dernier, entre l’Etat gabonais et l’entreprise Porteo BTP. La cérémonie de signature qui a eu lieu au palais Rénovation, était présidé par le chef de l’Etat Brice Clotaire Oligui Nguema. D’un coup global de 140 milliards de FCFA, financé en grande partie par BGFIBank, le tronçon routier Alembe-Mikouyi est long de 300 km.

Ainsi, la signature de cette convention marque le début des travaux annoncés depuis un moment déjà, sous la supervision du Faner (Fonds autonome national d’entretien routier) que dirige Régis Pamphile Emane. Le Faner est né en 2021, sur les cendres de la défunte agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI). Ce projet structurant vise à désenclaver plusieurs régions, améliorer la mobilité nationale et renforcer la complémentarité entre les réseaux routier, ferroviaire et aérien.
Il s’agit du plus long linéaire jamais confié à une seule entreprise au Gabon, selon le ministre des Travaux publics, Edgard Moukoumbi. Les travaux, lancés simultanément aux deux extrémités du tracé, mobiliseront d’importants moyens face à des défis techniques, notamment la traversée de la réserve de la Lopé qui est un véritable parcours du combattant actuellement…
Le chantier illustre la volonté du chef de l’État de traduire les ambitions nationales en actions concrètes au service du développement durable.
Rappelons que Porteo BTP (anciennement Nicolas Srouji Establishment for Contracting ou NSE-CI jusqu’en 2020), est une entreprise ivoirienne spécialisée dans le BTP fondée en 2012 et détenue par l’homme d’affaires ivoiro-libanais Hassan Dakhlallah.
L’entreprise est spécialisée dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) en Afrique de l’Ouest. Initialement, en 2012, l’entreprise était une filiale du groupe libanais Nicolas Srouji Establishment for Contracting (NSE), mais Dakhlallah a repris le contrôle total de la société en 2015, la rebaptisant Porteo BTP en 2020.
En 2018, l’entreprise enregistrait 300 milliards de francs CFA de commandes depuis sa création. Son chiffre d’affaires s’établissait à l’époque à 70 milliards de francs CFA.
Initialement basée en Côte d’Ivoire, NSE-CI s’étend au Bénin dès 2018 et enfin au Togo à partir de 2021. La même année, le chiffre d’affaires de l’entreprise ivoirienne s’établissait à 285,5 milliards de francs CFA, en hausse de 24% en un an. Elle est qualifiée par le média Jeune Afrique de « nouveau champion ivoirien du BTP ».
En 2023, la société se retrouve au centre d’une polémique l’opposant à Orange Côte d’Ivoire, dont le Directeur général accuse Porteo d’être responsable de coupures de fibres sur des travaux de voirie, accusation démentie par l’intéressée. Ce conflit fait écho à des incidents techniques sur des réseaux d’eau potable en Côte d’Ivoire provoqués par des travaux menés par NSE-CI en 2020.
En 2024, Porteo est classée 342e du classement des 500 champions africains de 2024 de Jeune Afrique. Elle compte désormais 4200 salariés et a établi 9 filiales, allant de la gestion immobilière à l’aménagement paysager. La même année, le PDG Hassan Dakhlallah obtient le prix Silver de la coopération Sud-Sud du Forum international Afrique développement.
L’entreprise obtient ses premiers contrats grâce au programme d’urgence lancé par le président ivoirien Alassane Ouattara, nécessitant la construction d’infrastructures supplémentaires. Ces contrats auraient été passés de gré à gré.
En 2023, Porteo s’associe au groupe français Centaurus afin de créer en Côte d’Ivoire un fonds d’investissement baptisé Dalia Hospitality, visant à soutenir le tourisme, et notamment à créer plus de 1000 emplois directs. Ce fonds est dirigé par le directeur exécutif export de Bpifrance, Pedro Novo. En plus d’investir en Europe, il a l’intention d’investir en premier lieu au Sénégal, au Bénin ainsi qu’au Togo.
La société se diversifie en 2024 en investissant le secteur agro-alimentaire togolais, dans le cadre d’un partenariat avec le groupe algérien Graïne. À ce titre, la joint-venture a bénéficié d’un financement de 30 milliards de francs CFA, notamment assuré par la Banque ouest-africaine de développement.
Porteo a remporté 33 marchés publics entre 2019 et 2024 et revendique avoir réalisé plus de 2 000 kilomètres de routes.
Depuis 2015, Hassan Dakhlallah détient 100% du capital de Porteo. Le Directeur général de l’entreprise, qui la représente principalement, est Gérard Kouassi, issu de la multinationale française Colas, filiale travaux publics de Bouygues. NSE est rebaptisée Porteo en 2020.
Bon vent à Porteo BTP qui étend désormais ses tentacules au Gabon…

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