Visiblement, peur et inquiétude gagnent les esprits de la communauté française installée au Gabon. Sentiments liés au processus électoral qui commence à prendre forme. Et les contrôles routiers initiés par la dictature en place à Libreville installée et soutenue à bout de bras par Paris, a malheureusement un impact négatif sur la communauté française installée au Gabon et dont toute ne soutient pas la dictature des Bongo-Valentin-PDG. Sauf que, si l’on en croit le document qui suit, nombreux ont déjà fait les frais du banditisme de certains éléments des forces du désordre et de l’insécurité du régime. Lecture !
Avant-veille des élections générales. Dans l’alerte lancée par le consulat de France au Gabon, on peut ainsi lire :
« Comme vous le savez, depuis le 11 juillet dernier, les autorités gabonaises ont donné des instructions aux différentes forces de sécurité de procéder, systématiquement, à des contrôles d’identité et à la fouille des véhicules en circulation dans le grand Libreville, de jour comme de nuit ». Ce qui est tout à fait normal pour un gouvernement qui pue la trouille à l’approche des élections.
Sauf que, poursuit la note d’alerte : « Depuis la mise en œuvre de ces directives, comme nous le craignions, des actes de racket perpétrés par des individus en uniforme de police ou de gendarmerie se sont multipliés… ». Nous sommes ici en français diplomatique. Mais en français facile, on comprend vite que policiers et gendarmes profitent de cette opération pour se livrer à du racket. Si la communauté française ou la race blanche ont l’impression d’être ciblées, en réalité les hommes en uniforme ne font pas de différence.
Pire, depuis le lancement de cette opération, il y a déjà eu des victimes au sein de la communauté française présente à Libreville. La preuve : « récemment, et ce dernier week-end en particulier, j’ai reçu plusieurs témoignages inquiétants de ressortissants français victimes de contrôles qui ont dégénéré alors que nos compatriotes se trouvaient parfaitement en règle.
Un incident grave a eu lieu dernièrement dans la zone du spa Yacine ; incident sans doute porté à votre connaissance, qui aurait pu s’avérer dramatique pour l’un de nos compatriotes, voire pour plusieurs d’entre eux.
Ces dérives sont récurrentes, pour ne pas dire systémiques, au Gabon depuis de nombreuses années. Aussi, les tentatives récentes des autorités gabonaises d’y mettre un terme se sont malheureusement avérées inefficaces ».
Vous avez bien lu, les autorités gabonaises n’arrivent pas à mettre un terme aux dérives de leurs propres forces de l’ordre. Cela veut dire quoi ? Soit que Matha fait preuve d’un manque d’autorité vis-à-vis de ses hommes et alors on ne s’explique pas son maintien à la tête du ministère de l’Intérieur, sauf si c’est pour des raisons de géopolitique à dosage ethnique, Matha étant certainement le meilleur Altogovéen pour défendre les intérêts des Bongo-Valentin lors des élections, ou alors il est complice, car les infos relatées ici lui sont certainement remontées…
Conséquence de cette réalité : « Ainsi, depuis quelques jours, à l’angoisse habituelle des inévitables contrôles vient s’ajouter un début de panique, essentiellement de la part de plusieurs ressortissantes françaises qui, en leur qualité de femmes, se sentent en état de grande vulnérabilité face à des abus d’autorité qui s’apparentent à du banditisme et qui ne sont pas de nature à rassurer notre communauté en cette période pré électorale… ».
Et l’auteur du document, dont nous gardons l’identité pour ne pas l’exposer, de conclure : « de ce fait, je me permets de solliciter, auprès de vous, la formulation d’un message de mise en garde et de prudence que les îlotiers pourraient transmettre à nos ressortissants qui regrettent vivement notre mutisme sur les groupes WhatsApp face au climat quelque peu anxiogène qui prévaut actuellement à Libreville.
Il ne s’agit pas ici d’ajouter de la peur au stress ambiant, mais de renseigner nos ressortissants sur la réalité d’une situation qu’ils subissent, sans grandes possibilités de recours, et qui tend à s’aggraver à l’approche de l’échéance électorale du 26 août prochain ».
Matha devra prendre en compte cette alerte, car il sait au fond de lui-même que s’il est là, c’est bien grâce à la puissance politique française. Cette communauté ne doit donc pas se sentir en insécurité dans un pays qu’elle considère comme leur deuxième patrie. Surtout que cette insécurité ne vient pas de l’opposition, mais bien des forces de l’insécurité du régime. Mais il ne s’agit pas seulement d’assurer la sécurité des Français, mais aussi de tous ceux qui y vivent à Libreville. Aujourd’hui, il devient difficile de circuler au 5è arrondissement. Un Toyota blanc double cabine sillonne ce terrain pour des contrôles inopinés. Bien ou mal garé, si les deux flics à bord soupçonnent que vous pouvez payer, ils prennent vos papiers et vous exigent de les suivre jusqu’au commissariat de Sogatol. Là, vous devez faire la queue des heures durant avant de rentrer au bureau 5 pour entamer des négociations qui se terminent avec des…
Matha, qui est bien informé de tout ça, s’en fout et fait le mort.
Au moins pour une fois, la communauté française a compris que les Bongo-Valentin ne sont plus à même de défendre et de protéger leurs intérêts et leur sécurité au Gabon. Alors, à quoi sert de continuer à les maintenir au pouvoir au prix du sang des Gabonais ?
Que les médiocres dégagent !
GPA