Comme nous le rappelions lors de notre dernière parution, le Premier ministre du Gabon, le cuspodien Emmanuel Issoze Ngondet, avait révélé quelques jours avant que l’émergent en chef, que tous les Gabonais savent malade, était “toujours attendu à Paris, pour participer aux cérémonies marquant le centenaire de l’armistice de la Première guerre mondiale (1914-1918)”. Il n’en a rien été. C’est plutôt le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Régis Immongault, qui y a représenté Ali Bongo.
Même s’il s’agissait d’une rencontre des chefs d’Etats et de gouvernements, en l’absence d’Ali Bongo, c’est le chef de la diplomatie qui s’est rendu à Paris, le chef du gouvernement craignant de se retrouver face à la vindicte de la diaspora qui traque les autorités du régime qui se rendent en Occident.
Une absence d’Ali Bongo qui a malheureusement refroidi ses supporters convaincus aussi bien par la déclaration du Premier ministre que de celle d’un confrère activiste qui, lui aussi, avait déclaré qu’Ali Bongo se retrouverait bel et bien à Paris à partir du 10 novembre 2018.
Si, jusqu’à présent les jeunes émergents, qui se font appeler « les soldats têtus » (un qualificatif indigne qu’ils se sont tout de même donné), étaient convaincus que celui qu’ils désignent par le terme « grand commandeur » se remettait réellement de sa « fatigue légère » qui s’est, malheureusement, transformée en « fatigue sévère », se remettait de son état et allait être à Paris, ils ont fini par comprendre qu’on les a « entubés ». Trop de « minal » jusqu’à ce jour sur la santé du chef de l’Etat et ce, de manière officielle.
En effet, il y a, d’un côté, comme une volonté de ceux qui inspirent celui qui porte la parole de la présidence de la République de ne pas dire la vérité. On ne sait trop pourquoi. Chacun de nous étant appelé à tomber malade, il n’y a pas donc de honte à dire hautement la vérité.
De l’autre côté, il y a comme une sorte de lâcheté de la part du gouvernement à donner la bonne info. Rappelons que le porte-parole de la présidence de la République est un cadre de la présidence qui communique au nom du président. Dès que le président est invalide, comme c’est le cas actuellement, il ne peut plus continuer à communiquer en son nom, surtout en disant des mensonges qui n’honorent ni lui-même, ni ceux qui inspirent ses communication, encore moins le chef de l’Etat dont il porte la parole. Et c’est bien cette mauvaise ou cette mal communication qui a ému les sages du PDG, les poussant, la semaine dernière, à sortir de leur réserve pour inciter le gouvernement à réellement communiquer sur la santé du chef de l’Etat. Leur salive n’avait pas encore séché que le porte-parole de la présidence est sorti du bois, tenez-vous bien, un dimanche, pour servir une autre version, elle aussi, peu convaincante que celles d’avant.
Aujourd’hui, les supporters d’Ali deviennent de plus en plus sceptiques sur les versions qui leur sont servies sur l’état de santé réel de leur champion et se disent que leur « grand commandeur » n’est certainement pas mort, mais qu’il y a quelque chose de pas correct dans la com’ qui leur est servie, quelque chose d’assez inquiétant…
Si on voulait les préparer au pire, il n’y a pas pire que ce qui se fait en ce moment concernant la com’ de l’illustre malade de Riyad.