« L’homme qu’il faut à la place qu’il faut », tel est le leitmotiv de l’égalité des chances que BOA, en 2016, avait balancé, disait-il pour que des incompétents (comme lui-même) ne puissent plus occuper des postes et des responsabilités qui ne leur sont pas dues. Mais d’un conseil des ministres à l’autre, les Gabonais constatent que ce ne sont que des paroles en l’air.
On nomme les mêmes familles, les mêmes personnes, de père en fils, des époux aux épouses en passant par les enfants, le copinage, l’appartenance aux sectes obscurantistes locales et le clientélisme politique le plus vil….Autant de facteurs qui constituent les vrais critères et bases de nomination de BOA. Exit les considérations telles que le diplôme, l’expérience, le profil. Le parachutage d’Olivier Rebienot Pellegrin, pharmacien d’officine (vente des médicaments), à la tête du CNTS illustre ces nominations « façon-façon ».
Des dérapages administratifs
Créé par décret n°1406/PR/MSPP du 06 novembre 1982, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) assure pour le compte de l’Etat la sécurité en matière transfusion de sang (compatibilité du sang, groupes sanguins, maladies sanguines (VIH, Hépatite…), mais aussi est chargée de veiller à la disponibilité des produits sanguins pour sauver des vies (plaquettes, plasma, globules rouges, etc.). Un secteur de la santé publique qui exige un profil technique pour y exercer (techniciens, médecins biologistes…). Depuis sa création, l’institution n’a jamais été dirigée par un « étranger » à ces corps médicaux. Il aura fallu attendre l’arrivée d’autres influences au palais pour y nommer, à la surprise générale de la corporation, un pharmacien d’officine (vente des médicaments).
Sans manquer de respect à cette corporation, mais l’on sait que les études de pharmacie ont plusieurs débouchés. Celle de pharmacien d’officine ne peut en aucun cas être qualifiée pour diriger un Centre de transfusion sanguine. A la limite, seul le pharmacien biologiste a ce profil. Il a pour fonction de superviser, donner des directives techniques concernant la pratique transfusionnelle (par exemple : compatibilité des groupes sanguins, alternatives…) et d’en interpréter les résultats. Le parachutage d’olivier Rebienot Pellegrin sonne davantage comme un mépris de la vie des Gabonais, de leur santé et de leur sécurité médicale. Comment peut-on balancer un spécialiste de la vente des médicaments dans un secteur technique extrêmement sensible que la transfusion sanguine comme s’il en manquant de spécialistes dans les CHU de Libreville ? Les explications sont claires au regard des allures adoptées par l’impétrant. En quelques mois déjà d’activité, le sieur Olivier Rebienot Pellegrin, comme tous les incompétents à des postes dont ils n’ont pas le profil requis, s’est habillé d’arrogance et de méchanceté à l’égard du personnel du CNTS. Par exemple, comme il est de coutume, il arrive que les techniciens soient en face de situations difficiles dans l’interprétation des résultats ou la procédure à adopter pour transfuser du sang ou analyser. A ce moment, ils ont recours à l’avis du médecin chef qu’est le directeur du centre, de jour comme de nuit car le temps presse souvent pour transfuser en vue de sauver des vies. Or, depuis son arrivée, il a adopté un style plutôt sécuritaire. Il interdit son numéro de téléphone à ses collaborateurs par peur d’être sollicité pour des avis techniques ou de répondre aux questions des médecins prescripteurs en cas de besoin ou d’urgence. Pour ces mêmes motifs techniques, il évite minutieusement d’organiser des réunions techniques pour faire le point du laboratoire pour ne pas se faire « piéger » et dévoiler ses insuffisances techniques. Dans le même sens, il oblige ses collaborateurs à déposer les téléphones portables à son secrétariat avant le rencontrer. Pour lui, le personnel est sur écoute téléphonique. Même un ministre a menti !
Se sentant donc poussé les ailes par la position (précaire) de son mentor politique (DC), Rebienot Pellegrin a érigé lui-même le CNTS au rang de « Direction générale » sans texte adopté par le conseil des ministres. Ainsi, il existerait au sein de la structure des « directions » nommées par lui-même. Dans le même élan, il a commandé un audit sans informer la hiérarchie. Il signe les notes administratives en qualité de « directeur général » et a même déjà changé le logo du CNTS…Pour marquer sa présence comme « DG », il a initié d’autres « réformes » impopulaires comme si le CNTS n’existe que depuis son parachutage. Des faits qui suscitent les rires et moqueries tant du personnel du CNTS que les responsables des autres services du Ministère…
Rebienot Pellegrin a nommé par décision personnel un attaché d’administration comme comptable du CNTS, ainsi que le recrutement massif d’un personnel d’appui (pour l’essentiel ses parents) pour les tâches de recouvrement des « recettes ». Quid du gestionnaire interne nommé pourtant en conseil des ministres ?
Confronté à un mouvement d’humeur latent du personnel et aux doutes de ses collaborateurs face aux notes administratives qu’il pond tous les jours que Dieu fait sur des matières sans liens direct avec le domaine technique de la transfusion sanguine, Rebienot Pellegrin fait savoir à qui veut l’entendre et à tous ses agents qu’il a une puissante protection en la personne du « DC » de BOA, Laccruche Alihanga qui l’aurait fait nommé. Du coup, il menace le personnel, les contrôleurs budgétaires et l’Agent comptable du Trésor. En clair qu’on lui colle la paix. Il n’a de compte à rendre à personne, ni même à la ministre de tutelle, mais seulement à la présidence de la République.
Quel analphabétisme politique et administratif ! Le CNTS est une émanation de la présidence ? A-t-il lu le texte qui crée le CNTS et son domaine d’activités qui n’est ni la politique, ni l’administration, et encore moins l’économie pour y faire des recettes ?
L’insécurité transfusionnelle au CNTS
Depuis son arrivée, les agents et patients du CNTS assistent à des ruptures de proches de sang et de réactifs au point que l’illustre pharmacien d’officine a recours aux analyses de sang réalisés dans des cabinets externes, notamment dans celui de madame Kombila en face de l’agence BICIG d’Oloumi.
Là-bas, l’on sait que les techniques de diagnostics utilisés ne sont pas les mêmes. C’est une structure privée qui n’a aucune convention avec l’Etat (non-respect des normes de santé publique et de l’OMS). Bonjour les dégâts : faux résultats, perte ou confusion des échantillons…au détriment des patients et de la santé publique. Propriétaire de deux pharmacies à Port-Gentil, vu que c’est sa formation, Rebienot Pellegrin est donc en mission commandée au CNTS : se faire de l’argent, beaucoup d’argent et tuer les Gabonais.
Mais, ce n’est pas tout hélas. Le CNTS vit des dons volontaires et gratuits de sang du public comme le recommande l’OMS partout à travers le monde. Pour motiver les Gabonais, le CNTS pratique depuis des années une politique incitative consistant à offrir gratuitement aux donneurs volontaires de sang des bilans de sang complets souvent très couteux dans les laboratoires privés. En quelques mois, tout cela a été balayé du revers de la main. Le rendu des résultats doit désormais se faire, selon sieur Rebienot Pellegrin, après 3 dons de sang, ce qui est une totale aberration. Car, pour donner une poche de sang, il faut attendre au moins trois mois, donc un donneur de sang doit faire 9 mois au total pour avoir ses résultats. Cette mesure impopulaire ne peut plus susciter l’intérêt des dons bénévoles. Vive Pellegrin. Laccruche Alihanga devrait s’inquiéter des prouesses de son poulain !
Argent et trafic d’influence…
Etant donc incompétent sur le plan technique, Rebinot Pellegrin a plutôt montré ce qu’il est venu faire à la tête du CNTS : racler les caisses et le budget pour s’enrichir vite et tout de suite. Tout en enrichissant ses mentors dans leurs activités politiques. En effet, le personnel se dit menacé et vit dans la psychose : suppression des primes de gardes, d’astreintes et les bonus des jours fériés, suppression de la prime de la CNAMGS…Au quotidien, ce sont des menaces de licenciement ou de renvoie (mise à disposition) des agents expérimentés du CNTS auprès du secrétariat général du ministère. A ce jour, quatre (4) agents du CNTS ont déjà fait les frais de Rebienot Pellegrin : licenciement sans conseil de discipline, sans procédure particulière…le motif, incompatibilité d’humeur avec le « chef ». Le personnel de la main d’œuvre non permanente est mis à la retraite sans aucune procédure régulière. De plus, il exige des agents de la structure des billets d’entrée et de sortie. Le personnel travaille dans le stress. On aura tout vu avec les profito-situationnistes de l’émergence.