L’hôpital de la coopération égypto-gabonaise, situé dans le quartier populaire du Beauséjour, dans le cinquième arrondissement de Libreville, n’a pas failli, ce lundi 20 novembre 2023, au lancement du désormais rituel de la levée et de la descente du drapeau, suivi du chant de l’hymne national, La Concorde, qui se déroulera respectivement le lundi et le vendredi de chaque semaine, conformément au communiqué 027 du CTRI du 14 novembre dernier. Cette rencontre patriotique a été marquée par une adhésion spontanée du personnel administratif, du personnel soignant, et plus remarquable, des patients venus pourtant ce matin-là pour recevoir des soins de santé.
Le docteur Mebale Cynthia, épouse Ntoutoume, directrice générale de l’hôpital de la coopération égypto-gabonaise peut être fière de l’ensemble de ses collaborateurs qui ont su répondre présents, en temps et en heure, à cette cérémonie inaugurale d’hommage au drapeau gabonais telle que voulue par le comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), malgré les tracasseries de déplacement souvent récurrentes en début de semaine dans la capitale gabonaise. « Par ce geste, nous marquons notre adhésion à la vision des plus hautes autorités du pays, celle de rappeler et de ramener le patriotisme au sein de notre institution », nous a confié la directrice. Une adhésion tout aussi remarquable du côté des nombreux patients qui, venus pourtant ce matin-là pour recevoir des soins de médicaux, se sont prêtés spontanément au jeu, sans rechigner en évoquant par exemple la fragilité de l’état de santé des uns et des autres. C’est dire le sentiment général qui anime les gabonais par rapport à cette décision qui vise à consolider l’unité nationale et à raviver le patriotisme.
En second lieu, nous avons entrepris de mieux connaitre cette structure médicale et hospitalière née de la coopération entre l’Égypte et le Gabon et inaugurée en avril 2009. Pour cela, le DGA, le docteur Jean Daniel Biyoghe, bien disposé, nous a offert une visite guidée. A cette occasion, nous avons pris connaissance du rôle social que joue cette structure implantée au centre des quartiers dits populaires du 5ème arrondissement de Libreville. Une aubaine pour les riverains qui peuvent y trouver tous les services médicaux nécessaires, une dizaine de chambres pour la médecine générale, plus d’une vingtaine de lits en maternité, près d’une dizaine de couveuses et un laboratoire où l’essentiel des examens est pratiqué. Victime de son succès, cet hôpital souffre désormais de l’exiguïté de son espace à tel point que le parking est occupé par des tentes dressées pour servir de salles d’attente aux nombreux patients qui y arrivent chaque jour. Aux nouvelles autorités de notre pays de se pencher sur ce problème d’espace, de même que sur ce plaidoyer du Dr Biyoghe en faveur des personnes vivant avec le VIH-Sida. « A l’exemple de l’assistance accordée aux jeunes filles mères, il serait bien que les personnes vivant avec le VIH bénéficient d’une assistance qui va au-delà de la gratuité des médicaments. En effet, beaucoup de ces personnes que nous suivons dans notre environnement s’alimentent mal faute de moyens, à tel point que le médicament même devient un poison car pris avec un estomac vide… », nous a-t-il confié.