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Chronique politique de Guy Nang Bekale : Aux origines de nos maux et malheurs

Les soulèvements et les révolutions populaires, les coups d’Etat, les luttes et les guerres fratricides naissent dans les sociétés humaines où un groupe de femmes et d’hommes se sont constitués en une arrogante et cupide puissante oligarchie étatique, politique, économique, financière et militaire pour défendre, non les intérêts collectifs et nationaux, mais les intérêts personnels et familiaux par égoïsme, avarice et orgueil.
Au cours du long règne d’Omar Bongo, il s’est formé parmi toutes les ethnies de toutes les provinces du Gabon un groupe de personnes fortunées, pas par le fait de leurs mérites et talent, mais bien par affinités, affection, amitié, fraternité, sexualité et appartenance aux mêmes cadres ésotériques maçonniques, rosicruciens. L’entente, la solidarité dans ces milieux sont scellées par le vice, la malice et les secrets tantôt dévoilés et tantôt savamment dissimulés. La politique est devenue par excellence le lieu de concentration, de promotion, d’expérimentation et de révélation de leurs maléfiques pratiques qui conduisent à la chienlit qui déstabilise un État, détruit un pays et désole un peuple.
Aujourd’hui, à travers le monde entier, la situation du Gabon devient un cas d’école parce que tout ce qui y a été mis en place, bien que critiquable et imparfait depuis la période coloniale pour garantir la stabilité des institutions, la solidarité sociale et le bonheur partagé, a été progressivement détruit par des gouvernants incompétents, exécrables, mauvais, incapables et dépourvus de saines ambitions pour susciter et assurer le prévisible destin d’un Gabon fait de rayonnement et de grandeur.
L’année 2023 est celle qui mettra clairement en évidence les 56 ans d’échec politico-administratif et économique de la gestion du Gabon par le parti unique PDG et par la « majorité présidentielle PDG puis PDG-Éémergent » depuis la Conférence nationale de 1990 qui avait rétabli le multipartisme dans les activités politiques du pays. La préparation des élections générales en cours est tout, sauf une réussite. Cette lourde mission a été confiée à des novices qui n’ont pas été formés pour l’accomplir et la conduire à l’achèvement.
L’amateurisme qui s’en dégage crève les yeux du simple observateur. Certes, toutes les élections organisées au Gabon ont été des mascarades, mais celles actuelles sont une honte, une véritable catastrophe. Elles surpassent les précédentes et font étalage d’abus de pouvoir, de flagrantes violations de la loi et d’excès de maladresses.

Le PDG est en crise

Son champion est grandement diminué physiquement, intellectuellement et psychologiquement. Le parti de masse ne parvient pas à se donner un autre candidat. Pour tenter de sortir de cet inextricable bourbier, les gouvernants pédégistes-émergents tripotent stupidement et grossièrement sans scrupules et état d’âme les lois, dont la Constitution, et le code électoral ; mettant ainsi en danger un pays déjà très délabré et son peuple réputé pacifique. Ni le Gabon ni sa population ne méritent ce qu’ils vivent. Un pays, qui a copieusement enrichi des personnes étrangères en provenance de tous les continents de la planète, se trouve seul face à une horde de voyous affairistes raiders dont le projet est de faire « main basse » sur lui. Pas une autorité africaine, européenne, américaine, asiatique ou autre ne se fait entendre pour dire stop à l’agression contre le Gabon et les Gabonais.
Un des influents membres de la Communauté internationale, non complice de cette mortification, pourrait un jour entendre le SOS du peuple gabonais et venir l’aider à recouvrer sa dignité. L’Afrique francophone a débuté sa transformation améliorante par la zone dite ouest. L’Afrique centrale tarde à emboîter le pas à cette irréversible évolution… Mais ce n’est qu’une question de temps.
L’argent a stipendié et rendu esclaves une partie des Gabonaises et de Gabonais, d’origine et d’adoption. Qu’importe que la majorité des habitants vivent dans la pauvreté, pourvu que ces satrapes fêtent, jouissent et festoient sans retenue et sans gêne. Cependant, là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir. Malheur à ceux qui seront désignés et reconnus responsables de tout le mal qui est fait au Gabon, ce pays hautement divin, mystérieux et croyant. L’absence, à la direction des partis de l’opposition, de patriotes aux cœurs aimants et initiés aux rites locaux, retarde l’alternance politique au sommet de l’Etat et la mise en œuvre d’une robuste et victorieuse gouvernance nationale au profit de l’ensemble du peuple.
Le petit nombre de pédégistes conscients, sérieux, compétents et patriotes ont forcément compris que l’heure n’est plus aux appartenances politico-partisanes, mais au rassemblement et à la mobilisation des forces démocratiques et patriotiques pour la réappropriation du pays, la récupération et le contrôle des activités économiques, des finances publiques et du pouvoir politique et étatique des mains d’imposteurs expatriés devenus Gabonais.
Depuis plus d’un an, j’émets des doutes sur la tenue de l’élection présidentielle de cette année 2023 en affirmant que la Cour constitutionnelle invoquera, le moment venu, un cas de force majeure… Mea culpa ! Je me suis trompé. Mais si, toujours portés par l’appétence du pouvoir, la présidentielle aura lieu le 26 août prochain. Avec le médiocre format prévu, il y aura forcément des manquements, des difficultés et des heurts. La présidentielle de 2023 ne sera rien d’autre qu’un appel et une invitation officielle faite à la violence populaire isolée et localisée.

L’obstination des pédé-gistes à vouloir « coûte que coûte » organiser quatre élections en une seule est un risque porteur de brutalité

Comment les organisateurs légaux des élections ne comprennent pas qu’un scrutin présidentiel est différent de ceux des législatives, des municipales et des départementales et qu’il ne faut pas les mélanger ? Dans quels pays francophones ont-ils appris le droit, la sociologie et la science politiques pour se montrer aussi ignorants des processus électoraux démocratiques basiques hérités de la France ? Elle a bien changé, la France éternelle et des lumières qui était enviée et admirée pour son histoire, ses valeurs et sa langue ! Par ses fautes, ses errements et son aveuglement, la France tombe progressivement de son glorieux piédestal passé pour devenir un banal pays parmi les grands du monde.
Une grande partie du peuple veut le report des élections et la mise en place d’une transition. Il faut savoir écouter le peuple et accomplir sa volonté. Ainsi soit-il !

One Comment

  • Akoma Mba dit :

    Les dictateurs n’abandonnent le pouvoir que les pieds devant comme fut le cas en Roumanie. Il est temps que le peuple gabonais se lève et se soulève uni le 17 août prochai et fasse dégager ces ignards et sbires qui le gouvernent. À bon entendeur…

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