Par Guy Nang -Bekale, Docteur d’Etat en Sciences Politiques. Tél : 077 35 89 49
« J’ai choisi de twister les mots et de révéler certains faits pour qu’un jour nos enfants sachent ce que certains ont été ; ce que d’autres ont obtenu et ce que nous avons fait du Gabon ».
Face au catastrophique bilan qui traduit son cuisant échec, bizarrement Ali Bongo, en signe de curieux honneur, a choisi de se faire hara-kiri en briguant un troisième mandat. Les décisions, les actes, les comportements et les actions des hauts responsables et des fanatiques et fervents militants de son PDG sont si contradictoires et si maladroits qu’ils démontrent que ce parti pratique une auto-flagellation qui va les conduire à l’auto-destruction.
Le PDG a rabaissé la politique aux appétences diverses et variées dont l’amour sans limite pour l’enrichissement, en détournant l’argent public, pour les honneurs faciles, pour le faste et le luxe, pour rouler carrosse durant toute la vie, pour les succès électoraux frauduleux entachés de sang et ruisselants de sueur. Mais la politique, c’est aussi l’attachement, l’adhésion et le choix libres, volontaires et durables des nobles valeurs qui sanctifient les mortels, les destinent à la béatitude et rapprochent leur esprit à celui de l’unique souverain créateur éternel. Ces valeurs sont, entre autres, la justice, la vérité, le patriotisme, le courage, la courtoisie, le respect, la bonté, etc. qui sont couronnés par l’amour.
Si le PDG force les Gabonais à aller aux votes, si, par extraordinaire, il remporte les élections à la régulière ( ?!) ou par la fraude, comme à son habitude et quel que soit le pédé-giste, femme ou homme, qui sera installé au pouvoir suprême, le pays ne connaîtra point la tranquillité désirée par la majorité des habitants. La vie ressemblerait à une corvée qui s’étendra sur plusieurs décennies, conformément au lugubre et tragique pacte passé entre les Bongo et le diable. Déjà, le PDG a mis en marche sa machine à pondre ses victoires électorales. Après la mise en place d’un CGE partisan, un calendrier électoral incohérent et boîteux, les candidats aux élections municipales et départementales sont confrontés à des situations écœurantes pour l’obtention et/ou la légalisation de deux documents qui sont l’acte de naissance et l’extrait de casier judiciaire pour la confection de leur dossier. L’orthodoxie administrative oblige, diront les puristes !
Rappelons que pour tout dossier de demande de passeport ou de carte d’identité nationale, il faut forcément fournir un acte de naissance légalisé. L’on se demande pourquoi des refus interviennent quand un citoyen, qui a égaré son acte de naissance, remplace ce dernier par des photocopies, légalisées ou pas, de son passeport ou de sa carte d’identité nationale qui portent une photo et sont établis en référence à l’acte de naissance qui n’en porte pas ?
Les élections à venir, si elles se tiennent, donneront lieu à de très vives contestations, à des conflits et des bagarres. Les Gabonais ne veulent plus qu’un Bongo dirige leur pays, mais les amis d’Ali forcent grossièrement la main à ce dernier pour qu’il soit candidat parce que ce guidés par des intérêts personnels doublés de la crainte et de la peur des citoyens.
Or, les femmes et les hommes politiques qui gouvernent un peuple avec la peur au ventre sont incapables de discernement et de sagesse. Ils sont obligés, par nécessité et par période, de recourir à la violence, au mensonge, à la démagogie, à la fraude pour conserver leurs privilèges solidaires partagés qui se résument à amasser de l’argent sans limites.
Pour les pédé-gistes et leurs alliés, l’élection de 2023 n’a qu’un seul enjeu : continuer à s’enrichir pour maintenir leur mode et rythme de vie de satrapes. Ils sont indifférents et insensibles à la dégradation du pays. En revanche, pour les sincères patriotes, l’objectif fondamental est la refondation, la réforme et la réappropriation du Gabon qui est sous le contrôle de naturalisés Gabonais qui sont des individus sans village ni ancrage dans nos traditions, qui ne se réclament d’aucun sanctuaire ancestral et qui n’ont, en conséquence, pas d’amour pour le Gabon… Ou plutôt qui n’ont de l’amour que pour tout ce qui leur procure le plaisir, la jouissance et les divertissements que le Gabon leur pourvoit et dont ils ne peuvent plus se passer. Adeptes des orgies et du vice, ils ont fait de la consommation de la drogue et des pratiques homosexuelles les conditionnalités pour faire carrière et arpenter les marches qui mènent aux responsabilités et hautes fonctions républicaines.
Le véritable enjeu des élections de 2023 est la rupture sans concession avec la gouvernance du PDG des Bongo et consorts.
Gabonaise, Gabonais !
Quelle que soit la relation amicale, fraternelle ou autre qui te lie à un candidat du PDG à l’élection présidentielle, législative, municipale ou départementale, il faut voter pour le candidat non-pédégiste qui t’inspirera confiance. L’élection c’est la relation entre les citoyens candidats et les citoyens électeurs, tous sérieux, patriotes et de bonne moralité…. L’argent vient après. Avant de voter, pense à l’état de délabrement du Gabon, pense aux fausses promesses d’Ali Bongo, pense à la pitoyable situation de la jeunesse, à la dégradation de nos mœurs, de nos coutumes, us et valeurs, pense à ceux qui ont souffert et à ceux qui sont morts pour avoir lutté à l’avènement d’un Gabon meilleur. Le peuple gabonais veut la paix, mais le PDG la rejette et cultive la haine. Le Gabon a besoin de tranquillité, mais le PDG y exerce la violence. S’il y a élections, le PDG doit être battu à « plate couture » parce que ses candidats ont fait de toi un mendiant, une marchandise qui se vend et qui s’achète « à peu de frais » : 5 000 francs. Les patriotes connaissent les gueuses et les gueux qui participent à l’humiliation, à la honte et à la déstabilisation du Gabon. Des chenapans de peu de dignité et sans orgueil, incapables de s’élever au-dessus des subalternes et viles contingences de la vie terrestre, qui misent sur le paraître pour se faire passer pour de hautes intelligences.
Face aux élections, l’opposition est composée de 2 grandes tendances : la première veut l’instauration d’une période transitoire qui servirait à procéder aux ajustements politico-institutionnels susceptibles de contribuer à l’organisation d’élections aux lendemains apaisés ; l’autre tendance va aller aux élections avec les institutions actuelles en se fondant, pour les remporter, sur le rejet par les électeurs, du piètre bilan politique d’Ali.
En partant de la réalité connue suivant laquelle les élections présidentielles au Gabon se résument à « qui perd gagne », toutes les formations politiques doivent s’unir pour que les élections ne se tiennent pas dans les conditions et selon les modalités définies par les autorités électorales. La désignation d’un candidat consensuel de l’opposition ne garantit nullement sa victoire. 2016 est encore dans toutes les mémoires. La manifestation de la volonté de transparence électorale doit commencer par la disqualification légale de la candidature d’Ali Bongo et son remplacement par un autre pédé-giste, femme ou homme. Depuis 1960, tous les leaders politiques adulés et populaires qui ont remporté une élection présidentielle n’ont jamais accédé au pouvoir. C’est souvent le candidat signifiant qui est proclamé vainqueur.
! Si le PDG parvient à conserver le pouvoir, le Gabon intégrera de facto le camp des Etats aux systèmes politiques monarchiques comme la Belgique, la Suède, le Maroc, l’Angleterre, etc.
Vive le Commonwealth !