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Climat-sécurité-environnement : l’Afrique centrale renforce ses capacités pour une gestion durable des ressources naturelles

L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) ont lancé, le mercredi 26 novembre 2025, un atelier régional sur le renforcement des capacités concernant le lien entre climat, sécurité et environnement en Afrique centrale. Cet événement, qui se poursuit jusqu’au 28 novembre, a pour objectif de renforcer les capacités des centres de recherche, des femmes, des jeunes, des agriculteurs, des éleveurs, ainsi que des leaders traditionnels et religieux sur les enjeux du changement climatique, de la sécurité humaine et de la préservation de la biodiversité.

La cérémonie d’ouverture a vu intervenir six personnalités de premier plan, dont le Dr. Ladji Ouattara de Thinking Africa, M. Georden Maba-TSIBA, Responsable climat, environnement et développement durable pour les Jeunes engagés des États membres de la Commission climat du Bassin du Congo (JEBAC), S.E. Dr. Ezéchiel Nibigira, Président de la Commission de la CEEAC, S.E. Abdou Abarry, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale et Chef de l’UNOCA, S.E. Fademba Madakome WAGUENA, Représentant de l’OIF pour l’Afrique centrale, et le ministre des Affaires Étrangères du Gabon, chargé de l’Intégration Sous-Régionale et des Gabonais de l’Etranger.

Dans son discours, le Dr. Ladji Ouattara, représentant de Thinking Africa, a présenté les projets de son organisation visant à sensibiliser les communautés locales aux impacts du changement climatique et à réduire les tensions liées à la gestion des ressources naturelles. Il a souligné que ce projet, mené en partenariat avec l’OIF et l’UNOCA, vise à renforcer les capacités des femmes, des jeunes, des centres de recherche, des agriculteurs, des éleveurs et des leaders traditionnels et religieux sur ces problématiques cruciales.

M. Georden Maba-TSIBA, quant à lui, s’est exprimé en tant que porte-parole des jeunes de la sous-région, exprimant leur reconnaissance envers l’OIF, l’UNOCA et leurs partenaires pour l’organisation de cet atelier. Il a insisté sur l’importance d’inclure les jeunes dans la recherche de solutions aux défis climatiques et a présenté les propositions issues de trois rencontres récentes : « Les jeunes refusent d’être la « génération sacrifiée » et exigent de participer aux décisions qui concernent leur avenir. Ils demandent des stages dans les domaines du climat, de l’environnement, de la paix et de la sécurité, ainsi que la création d’un fonds régional d’urgence climatique pour financer leurs initiatives, notamment celles des femmes. Ils souhaitent également un conseil régional des jeunes et des femmes pour le climat, la paix et la sécurité », a-t-il précisé.

De son côté, S.E. Abdou Abarry, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale, a réaffirmé l’engagement de l’UNOCA en faveur de la paix, de la résilience environnementale et du développement durable en Afrique centrale. Il a ajouté que l’atelier devait déboucher sur des engagements forts et des propositions concrètes pour la région : « Il est essentiel de comprendre les relations entre climat, sécurité et environnement. Ce nexus doit être vu comme un levier stratégique pour la prévention des conflits, la stabilité régionale et la construction d’une paix durable et inclusive », a-t-il souligné.

En clôturant les allocutions, le ministre gabonais des Affaires Étrangères, François Ndong Obiang, a mis en avant les initiatives du Gabon pour la gestion durable des forêts, notamment l’interdiction d’exportation des grumes et la création de la zone économique spéciale de Nkok. « La gestion durable des forêts est possible en Afrique centrale, et elle peut être un levier pour protéger l’environnement tout en créant des richesses. Depuis l’interdiction de l’exportation des grumes, le Gabon mise sur la transformation locale pour multiplier les emplois et renforcer la zone de Nkok, devenue un centre de transformation reconnu dans la région. La place des communautés dans la gestion forestière, à travers les forêts communautaires et le partage des revenus, est également essentielle », a-t-il affirmé.

Rappelons que l’UNOCA, créée en 2011, a pour mission de contribuer à la prévention des conflits et à la consolidation de la paix en Afrique centrale. En organisant cet atelier, elle vise à renforcer les capacités des centres de recherche pour mieux comprendre et gérer les défis environnementaux et sécuritaires de la région.

Espérons que ces trois jours d’échanges et de discussions contribueront à renforcer les capacités des acteurs régionaux et à promouvoir une gestion durable des ressources naturelles en Afrique centrale.

 

Par Grâce Darlice Babongui

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