Le Conseil des Ministres tenu ce jeudi 28 septembre 2023, deuxième du genre depuis la prise du pouvoir au Gabon par le CTRI, a, entre autres décisions, acté la suppression de l’Agence nationale de vérification et d’audit (Anavea) pour inefficacité constatée dans l’atteinte des objectifs dévolus à cette entité dont la mission était de vérifier et d’auditer les services de l’État, les collectivités locales et les organismes recevant des concours financiers et matériels de l’État gabonais.
Pour renforcer le dispositif existant déjà sur la lutte contre les malversations financières dans notre pays, il y a trois ans le gouvernement va mettre en place l’Agence nationale de vérification et d’audit (Anavea), ayant pour missions de vérifier et d’auditer les services de l’État, les collectivités locales et les organismes recevant des concours financiers et matériels de l’État gabonais.
Mises à part quelques recommandations, souvent timides d’ailleurs, faites à certains membres de l’ancien gouvernement afin qu’ils mettent de l’ordre dans leurs différentes administrations, jusqu’à sa suppression intervenue lors du récent Conseil des Ministres, il faut dire que cet organe indépendant n’a pas réellement convaincu les gabonais sur les raisons de son existence. En 2020 par exemple, cette entité gérée par John Marchos Ankely, annonçait dans un communiqué »engager sous peu des poursuites judiciaires contre des véreux ordonnateurs de crédits ayant validé des créances pour service non effectué par les entreprises adjudicataires’‘. A ce jour, personne n’a vu l’interpellation de ces fonctionnaires mafieux dans le cadre des compétences de l’Anavea. Conséquence de cette incurie, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema et ses hommes ont réactivé, le 21 septembre dernier, soit juste trois semaines après leur arrivée au pouvoir, la Task-force de contrôle de la dette intérieure et extérieure afin d’effectuer la vérification de l’ensemble des marchés publiques.
Par ailleurs, l’Anavea est souvent apparue au sein de l’opinion comme une doublure de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) créée pour caser les copains et les coquins. En effet, quel besoin avait-on de la créer plutôt que de renforcer les compétences de la CNLCEI?
Selon le communiqué final du Conseils des Ministres, l’Anavea laisse place au Conseil général de l’État, crée à l’occasion de cette table ronde. Gageons que cette entité, où on note la présence des hommes en uniforme, sera plus efficace pour mettre définitivement un terme à toute sorte de malversations financières chez nous.