Alors que ses soutiens au palais lui avaient garantie une mise en liberté provisoire assimilable à une mise en liberté totale sans condition, Noël Mboumba est malheureusement passé dernièrement chez le juge d’instruction. Et si on en croit « Le confidentiel d’Echos du Nord, Confidentiel hors-Série N°017 », Noël Mboumba dont les supporters pronostiquent son retour au gouvernement lors du prochain remaniement, pourrait plutôt retourner à Sans-famille, retrouver ses anciens compagnons et sa cellule.
Noël Mboumba doit bien se poser des questions sur aussi bien la sincérité de ses nouveaux amis que sur leur roublardise. Sorti de prison sur la base d’un deal qui consistait à charger son ancien mentor Brice Laccruche Alihanga sur des prétendus détournements de plusieurs centaines de milliards, Noël Mboumba est de nouveau face à ses juges. Lecture !
« Noël Mboumba craque devant les juges
Le fameux Noël Mboumba, ex-upégiste, ex-Renaissance, ex-Ajev, ex-néo-pédégiste et ex-taulard a frappé un grand coup en novembre. Pour mémoire, il y a deux ans, après trois mois passés la prison centrale de Libreville, le patron auto-proclamé de la Nyanga était libéré et donnait le même jour, comme par hasard, une conférence de presse où il évoquait des centaines de milliards détournés à la Société gabonaise de raffinage (Sogara) et autres accusations envers ses co-accusés.
Grâce à ce haut fait, il recouvrait la liberté, laissant ses prétendus complices à l’isolement à Gros-Bouquet, regagnant sans vergogne et joyeusement sa famille. Mais comme la vérité prend toujours les escaliers et le mensonge l’ascenseur, les deux dernières semaines ont été celles de l’escalier : la confrontation du roi de Tchibanga, Noël Mboumba, et ceux qu’il avait accusés, notamment ses ex collaborateurs, le directeur financier de la Sogara, Billy Bendo Edo ; le directeur des opérations, Serge Gassita, le consultant d’origine béninoise Fanout. Cependant, grande fut la stupeur car la confrontation a presque viré au pugilat pour le « déraciné Mboumba ». En pleine confrontation, on le verra bafouiller, sans être capable de présenter un seul fait corroborant ses déclarations.
Pire, tous ses prétendus complices l’ont désigné comme unique responsable des actes de la Sogara, prêt à tout pour se dédouaner de sa gestion calamiteuse. Il ne parle même plus de centaines de milliards mais, selon des indiscrétions, de 5 milliards de FCFA qu’il aurait lui-même récupérés. Acculé par ses contradicteurs et tous les témoignages contre sa personne, au bord de l’effondrement, devant plus d’une trentaine de personnes, avocats inclus, il va supplier une interruption de séance. La juge, toute stupéfaite, après plusieurs jours de réflexion, lui décerne l’ensemble des chefs d’inculpation, le plus grand nombre possible. La question est : après une telle confrontation, l’on se demande pourquoi ses pseudo-complices sont toujours enfermés alors que le responsable connu jouit d’une liberté totale ? »
Le comble c’est que ses nouveaux parrains qui savaient la vérité voulaient tout de même imposer ce délinquant comme nouveau leader politique de la Nyanga… La témérité du juge d’instruction est donc à saluer.
Le bagnard Noël Mboumba doit plutôt comprendre que ses supposés amis se sont malheureusement servis de lui. Jamais ils ne feront l’erreur de promouvoir un délinquant comme lui au gouvernement. Il doit plutôt s’inquiéter, car avec cette réouverture de son dossier pénal, il risque vite de retourner en prison. Sauf à jouir d’une grosse peine assortie du sursis comme c’est désormais le cas pour les délinquants dociles. Le camarade Ondias Souna ne nous démentira pas.