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Génie du Polythéisme/Les sociétés gabonaises sont christianisées : Il faut rendre à César ce qui est à César

Les hommes depuis la nuit des temps vivent avec des croyances. Ils se représentent leur vécu en convoquant de nombreuses convives spirituelles qui leur permettent de se relier. Chaque communauté finit par céder à la « faiblesse de croire ». Il y a les mythes qui jouent un rôle fondamental pour donner un sens à l’existence. Mais les hommes ont-ils cru à leurs mythes ?

L’occidentalisation aura été un véritable tremblement de terre ontologique pour nos sociétés qui avait sérieusement entamé les corpus idéo-logiques et cultuelles des sociétés affectées par la colonisation. Le colonial (ou colon) confronté à cette altérité avait besoin de reprogrammer la grammaire sociétale des « territoires conquis » et notamment des peuples qu’ils rencontraient. Certains parlaient même de « peuplades à l’âme maudite » : La malédiction de Cham, nécessitant une rédemption. Aussi le paganisme était devenu une « hérésie » voire « magie » à détruire comme jadis en Occident, sous le mode de la violence. Ou sur le mode le plus répandu de la dissolution-absorption. II fallait s’attaquer aux « esprits » avant de s’attaquer aux corps. Il eut des « indocilités » cultuelles.

Le monothéisme a rusé le « génie du paganisme » (Marc Augé).

Une posture spécieuse qui offrait des manières de croire en échange du « salut de l’âme ». Mais les esprits étant insaisissables, les nouvelles manières de croire se sont recomposées grâce au travail de réappropriation par les sociétés locales. Un phénomène que d’aucuns ont qualifié de « syncrétisme ». Le monothéisme se présenta comme la version spirituelle de la « modernisation » ou « civilisation » qui ne furent que des subterfuges de l’occidentalisation. Un paradoxe car la colonisation moderne s’accomplit dans les colonies avec la christianisation alors que la lame de fond entamée par le courant de la reforme (Luther) et poursuivi par les « lumières » en occident. La nécessaire séparation de l’Etat et des églises en Occident était paradoxalement compatible avec le concordat en vigueur de facto dans les colonies.

Le rôle des églises chrétiennes comme agent de modernisation au Gabon est surprenant. Cela dit, elles ont dû caricaturer (voire dénigrer) les croyances locales estampillées bizarrement « superstitions » voire « animisme ». Terme repris sans critique y compris de nos jours. Ainsi est-il fréquent de voir dans la répartition religieuse du Gabon les « pourcentage » de Chrétiens et « d’animistes » ; le Gabon est ultra-majoritairement christianisé.

« D’animisme » il n’y en a point au Gabon.

Les gens vivent leurs spiritualités en fonction de leurs expériences historiques ou cultuelles. Certes les églises essayaient de culpabiliser ceux qui étaient initiés aux croyances locales. Mais il était commun que la majorité des gabonais naviguent entre les deux mondes. De fait nous sommes des sociétés plurielles qui se sont adaptées au monothéisme chrétien. Il a fallu pour les coloniaux inventer le « paganisme » Etablissant le partage cultuel entre le « normal » (christianisme) et le « pathologique » (l’altérité cultuelle locale), afin de justifier le holdup spirituel et le renversement ontologique cultuel dont nous sommes l’objet depuis cinq siècles. Nous chérissons depuis lors, un Dieu dont nous ignorons l’origine.

Cette nouvelle grammaire cultuelle est désarmante. Et pourtant, nos représentations n’ont pas de diable. Donc pas de Dieu unique. Donc pas de prosélytisme. Un antidote contre le dogmatisme. Nous sommes donc, des sociétés constituées contre les guerres de religion. Même si les batailles de l’invisible établissent une division Bons/méchants (beyem et mimie). L’initiation est une quête personnelle inachevée. Car elle ne répond pas à une injonction divine ni une doctrine révélée. Mais à une volonté personnelle d’explorer de nouveaux sentiers existentiels. Ou à l’appel des ancêtres. C’est une jonction entre les vivants et les morts. On dit donc par exemple du « banzi » celui qui a traversé. Ce n’est pas une clôture mais une ouverture. Ce qui implique que l’on n’impose pas une « vérité » unique. Elle est une forme de « naissance à l’envers ».

Certes, nos sociétés comme la plupart des sociétés humaines n’ont pas d’incomplétude. Elles ont besoin d’une immanence. Mais chacun peut soit initier le dialogue soit répondre au cri des ancêtres. Le Gabon s’est christianisé par l’Ogooué et l’océan donc par les côtes. Les missions protestantes presbytériennes américaines ont précédé l’Eglise catholique. La conversion en masse s’est faite sous le chantage cultuel du péché de « paganisme ». Les archives coloniales des églises américaines sur le Gabon sont précieuses. Historiquement parlant ce fut une posture anachronique. Car au moment où commencent, les usages de la conquête, l’occident lui-même est soumis à la lame de fond de la réforme donc de la dérive des continents christiques. La montée en flèche des lumières en métropole était parfaitement compatible avec la conversion à la superstition occidentale. Catholique signifie bien universel, au point qu’il coïncidait avec Occident pendant des siècles. Et en France être français signifiait ipso facto être catholique.

Les sociétés gabonaises ont dû retravailler leurs visions du monde à l’aune de la nouvelle donne spirituelle.

Les canaux de transmission de la « civilisation » (ou « culture« ) occidentale furent donc les églises protestantes et catholiques. Ces institutions furent celles qui nous arrimaient au monde occidental. Les populations locales sont ainsi passées de la méfiance à la curiosité, et de la curiosité à la conversion. Les formes du croire se sont transformées au fil du siècle. Il fallait donc être « baptisé » pour être un être humain accompli et débarrassé ipso facto de la malédiction de Cham. C’est l’exemple typique de la générosité conquérante. Et d’ailleurs la bible avait été traduite en myenè (1956) puis en fang (1957). Ce qui a permis de multiplier le nombre des ouailles. Les langues et les représentations locales furent affectées pour l’éternité. Le « Nza mbe » qui signifie en fang « celui qui était là avant ou au moment de ma naissance » c’est-à-dire les géniteurs est devenu « Nzame » ou Anyambie chez les myenè. Cest-à-dire Dieu. Nous sommes ainsi passés des « dieux » à un « Dieu unique démiurge ». Des sociétés de la honte nous sommes devenus des sociétés de culpabilité par défaut devant désormais expier ses « péchés ».

Pourtant dans l’antiquité tardive l’on se baptisait à la mort et non à la naissance, afin d’être sûr que votre âme irait au paradis.

Il est surprenant de constater que les prêtres de nos religions traditionnelles sont ignorés lors des manifestations publiques telles que la présentation des vœux au chef de l’Etat

Nos sociétés n’ont pas de péché originel. Donc ni enfer ni paradis.

Encore moins le supplice intermédiaire que constitue le purgatoire. Il est curieux que la trinité reprenne le vieux mythe machiste chrétien : Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Une tripartition qui pose problème. Car pour avoir un enfant il faut un père et surtout une mère. Mais dans la trinité n’apparaissent que des figures masculines. Aucune société gabonaise ne peut concevoir un enfant sans la mère. Il est même dit (chez les fangs et de nombreux groupes gabonais) que si tes parents (et surtout ancêtres) maternels sont contre toi, tu ne passeras point. Les sociétés gabonaises craignent la colère des ancêtres et des esprits (Bekun, Misissim) et non celle d’un Dieu. Il n’y pas de mots locaux dans nos langues pour dire « saint » qui devient « Santè ». Il en est de même pour « Jésus » qui devient « Yessou ». Curieux paradoxe car nos langues savent nommer toutes les choses de l’univers.

L’islam a été confronté aux mêmes malentendus, mais fut imposé par la violence guerrière.

Les mémoires des sociétés conquises violemment par l’islam demeurent trouées (multiples Djihads), au point que certains croient l’islam, la religion naturelle des africains (les africains-américains par exemple). Le tropisme ouest-africain d’un certain africanisme explique cela. Les sociétés africaines se connaissent peu. Il n’y a aucun intellectuel musulman ouest-africain connaissant les sociétés forestières d’Afrique centrale. En réalité, l’islam n’a pas quitté ses frontières historiques en Afrique : le Nord, l’ouest, et l’est. Plus proche de nous (Cameroun) après le plateau l’Adamaoua, qui délimite le nord et le sud du Cameroun. Il n’y a plus de musulmans jusqu’en Afrique Australe. De fait, l’islam ne pouvait conquérir l’Afrique forestière grâce à notre sentinelle bucolique. Donc un garant de nos civilisations. Et d’ailleurs, la plupart des zones côtières de l’Afrique sont christianisées. La modernité est donc arrivée dans nos contrées par deux canaux : le canal religieux et le canal profane par l’administration coloniale et autres relations informelles, qui a suivi les évolutions de la métropole, le concordat a été suivi de la laïcisation suivant ainsi les lignes de l’Etat central. La forêt dense a bloqué les caravanes. Dès lors, après l’Adamaoua l’islam se fait rare. Zanzibar exceptée.

Le Gabon est une République laïque et non islamique et doit impérativement le rester.

Il convient de préciser que laïc ne signifie pas athée. Mais coexistence pacifique des religions sous la médiation étatique. Donc pas de religion d’Etat. Notre laïcité découle de nos structurations historiques au-delà du modèle français. Il se trouve que depuis 1973 date de la conversion d’Omar Bongo à l’islam, il y a comme une forme de tentation à vouloir imposer l’Islam dans le débat public gabonais et d’en faire une des religions d’Etat au Gabon : Participation à l’Organisation de la Coopération Islamique, finance islamique, Medersa etc. Un comble pour un pays très christianisé, alors que le Nigeria et le Cameroun y sont allés tardivement, quand on sait le poids de l’islam dans ces deux pays. Sans compter les stratégies cultuelles individuelles gabonaises où certains se convertissent à l’islam pour se rapprocher stratégiquement du « chef » garantie de carrière politique. Donc des ressources étatiques permanentes.

Historiquement les églises gabonaises ne sont jamais invitées dans le débat politique. Des initiatives individuelles à travers des prêtes certes mais pas toute l’institution.

Au XIXe siècle face aux tergiversations de l’administration coloniale sur le sort du territoire Gabon – que les français souhaitaient échanger avec les anglais en prenant la Gambie – Le père Bessieux se bâtit pour sauver la « colonie » Gabon, car il y voyait un joyau.

Les églises chrétiennes (évangéliques et catholiques) ont joué un rôle important dans la formation d’une identité gabonaise, à travers leurs centres de formation qui furent des vecteurs d’identité nationale. De nombreux gabonais se rencontraient pour la première fois par le truchement des écoles confessionnelles qui ont formé de nombreux cadres, bien avant le développement de l’enseignement public laïc. Et pourtant des pays comme le Benin ou le Togo –  qui ont plus de musulmans que le Gabon – n’ont jamais eu de président Musulman. Même Yayi Boni (de parents musulmans) est évangéliste protestant. En RDC, seule l’église catholique, joue un rôle politique qui remonte à la colonisation notamment le « Manifeste de la Conscience Africaine (des prêtres congolais-1956) ». Le rôle des Cardinaux Joseph Malula (1969-89), et de Laurent Monsengwo sous Mobutu, et plus largement du rôle historique de l’Eglise catholique aussi bien à l’époque coloniale que postocoloniale est légendaire.  Ou alors l’Abbé Fulbert Youlou au Congo-Brazzaville (1957-63). Au Burkina Faso, la plupart des présidents depuis 1960, sont chrétiens, Sangoulé Lamizana excepté. Dans ces pays l’on voit rarement de grands chefs religieux musulmans invités aux joutes politiques, si ce n’est de manière subreptice pendant les campagnes électorales.

Depuis 1990 au Gabon les religieux sont invités dans les joutes profanes.

Qu’ils soient chrétiens cela va de soi, car la société gabonaise est christianisée. Dans nos villages il y a des églises et pas de minarets. D’ailleurs l’islam à l’origine est religion citadine. Aussi de son vivant, Qu’Omar Bongo ait décidé de se convertir à l’islam, ce fut son choix personnel (il s’était reconverti au catholicisme vers la fin). Mais de là à penser que le Gabon doive inviter l’islam dans le débat politique est un abus de résidence.  Aussi est-il curieux que Monsieur Housseni qui est béninois donc originaire d’un pays pourtant majoritairement chrétien (le concept d’animisme relève de l’anthropologie occidentale) devienne le représentant des musulmans au Gabon est une aberration. Il ne faut y voir que des ambitions pécuniaires. Une intrusion cupide.

Les musulmans qui vivent au Gabon depuis un siècle y vivent comme des étrangers respectant les valeurs et les coutumes gabonaises. Dans chaque chef-lieu du Gabon il y avait une mosquée où les musulmans pratiquaient leur culte sans chercher à se mêler du cercle profane gabonais. Mais le prosélytisme des régimes arabes du golfe (Arabie Saoudite, Qatar) et du Maroc par la multiplication des lieux de culte à l’échelle nationale est confondant. Qu’un pays n’ayant pas de musulmans ait autant de mosquées devient obscène. Ils tentent de changer le paysage cultuel gabonais. Leur fougue cultuelle, n’a d’égale que l’ignorance de la longue durée des sociétés locales forestières.

Le silence des gabonais ne vaut pas consentement.

On ne leur dira jamais assez que la religion chrétienne est un long sédiment historico-anthropologique des sociétés locales. La présence des religieux chrétiens ici a du sens. Cela dit, les chrétiens gabonais n’ont d’ailleurs jamais été consultés sur leurs « représentants ». Les catholiques dépendent de Rome. Et à ce titre le Vatican n’a pas donné d’ordre. Aussi la présence de Monsieur Housseni est une imposture d’autant plus que les Ngangas gabonais ne sont jamais (curieusement) invités à ces conciliabules. Une absence qui décrédibilise le caractère « œcuménique » de ces mises en scènes. Ils sont pourtant bien d’ici et dépositaires de valeurs locales.

La laïcité française est le fruit de l’histoire française. Où la politique moderne en l’occurrence la démocratie s’est conçue en conflit avec l’Eglise. Ce faisant, pour exister, le rationalisme devait être le sel de l’idéologie républicaine. Les lumières ont d’ailleurs à dessein caricaturé le message christique, alors que les concepts d’Etat, et de liberté en Occident ont des origines chrétiennes. Y compris la plupart des pratiques consultatives devenues « modernes » : le concept d’Assemblée (Eglise qui vient d’Ecclésia), l’Etat central, le vote avec plusieurs candidats, dont l’élection des papes, le ministère et la notion de service public, la rigueur financière (célibat des prêtres et monogamie le contrôle des naissances), formule inquisitoire en matière pénale. Et même pour un pays aussi catholique que la France (fille aînée de l’Eglise), les religieux ne sont guère invités dans les joutes politiques. Certes la démocratie occidentale puise ses sources dans le christianisme, mais la politique est du domaine du profane pas du sacré. Le terme sacré ici est d’ailleurs ambigu dans nos contrées, car il n’englobe que les religions dites du livre – Alors que notre sacré a sa rationalité propre – Qui sont en fait des superstitions rationalisées. Monsieur Housseni n’est d’ailleurs pas à blâmer, mais plutôt le régime-PDG aux abois qui a violé toutes les valeurs ancestrales gabonaises.

Un rappel à l’ordre est ici nécessaire.

L’islam bien que pratiqué au Gabon par des expatriés africains ne saurait faire partie de nos débats politiques. Si d’aventure c’est le cas, il y a des gabonais musulmans, on ne verrait pas au Nigeria un musulman se faire inviter en zone chrétienne, en l’occurrence jouer un rôle primordial dans la vie politique et vice-versa. Si d’aventure c’est le cas, il sera remis à sa place. Encore moins des chrétiens dans le monde arabo-musulman aux avant-postes. Les choix religieux de certains Bongo demeurent des décisions privées qui ne sauraient s’intruser dans le débat politique. L’on ne devrait même pas savoir leurs orientations religieuses. Autrement dit chez-nous il n’y a pas de « commandeur des croyants » (Maroc).

Le prosélytisme des régimes monarchiques arabes est en contradiction avec leur intolérance à l’égard des autres croyances dans leurs royaumes, ainsi que du vilain sort infligé aux populations noires dans ces pays. Les gabonais ne sont pas des « khaloufs » (impies) à convertir. Nos religions ont démontré leur résilience cultuelle au-delà des violences historiques. Elles ont su se mettre à leur place dans le débat public.

Léon Mba Minko fut chrétien et bwitiste.

Mais il n’a jamais poussé ses collaborateurs à suivre ses pas. C’était à peine que le grand public savait qu’il était initié. Une sagesse que d’aucuns ont oublié par soif du pouvoir et du gain, en essayant de séduire les régimes corrompus arabo-musulmans qui n’ont rien apporté à l’Afrique centrale et qui continuent d’asservir les negres dans leurs sociétés. A ce jour aucune société arabo-musulmane n’est développée. Ce prosélytisme de bazar doit cesser. La société gabonaise n’a pas besoin d’une nouvelle rédemption religieuse. Aussi comme l’on dit chez-nous : quand tu vas à l’étranger observe d’abord les autochtones danser avant que tu n’esquisses le premier pas.

L’histoire du Gabon est complexe.

Mais notre positionnement géographique (et profondeur géostratégique) nous a mis en contact avec des influences extérieures. Que les sociétés gabonaises ont adoptées en leur donnant un contenu local. Les pasteurs gabonais ne sont guère des marchands de la foi, comme le font les escrocs « pasteurs » chasseurs de CFA et de la gente féminine. Le Nganga gabonais peut soigner et non ces faux pasteurs cupides. Ces églises de « l’éveil » sont des fabriques de somnambules aux âmes égarées par la destructuration de la société gabonaise, sous les fourches caudines du bongoisme. Cela doit cesser.

Nos traditions évangéliques sont spécifiquement gabonaises y compris les cantiques qui sont retraduites en langues locales. Ce qui est une richesse inestimable. Mais l’intrusion d’une religion dont la grammaire nous est étrangère est un abus de spiritualité et constitue une confusion cultuelle. Aussi, comme le font les gabonais à l’extérieur chacun doit pouvoir garder sa place. Ecouter ce qui se dit autour mais adopter un profil bas. Cela s’appelle la coexistence pacifique et la gratitude à notre hospitalité.  Les gabonais depuis deux siècles ont su marier leur polythéisme originel avec la greffe monothéiste et l’Etat moderne, mais en disant leur monde selon leurs traditions.

L’Etat doit demeurer neutre. C’est une prouesse historico-anthropologique à préserver. Et comme dirait Pasteur « avant d’entrer dans mon laboratoire je range ma religion au vestiaire ». Cela vaut aussi dans l’espace public. C’est le gage d’une société réconciliée avec son histoire et son anthropologie et en phase avec son soubassement culturel. Mais qui demeure tolérante car ouverte au monde. Une communauté accueillante. Il faut cependant se garder d’abuser de notre tolérance. A chacun son anthropologie et son histoire. République Gabonaise, République laïque. Rendons à César ce qui est à César.

Aristide Mba

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