En décidant de faire abstraction de sa fonction de porte-parole de la présidence de la République et de porter les habits de chef de guerre de sa presse contre une autre partie de la presse, Pablo Escobar gagnerait à démissionner du palais du bord de mer pour voir jusqu’où il ira sans l’argent qu’il pille au trésor pour financer sa guerre tout en se camouflant derrière sa fonction officielle. Le comble est que le gouvernement, via le ministre de la Com’, se mure dans un silence complice. Pascal Houangni Ambourouet a-t-il peur du maffieux Pablo Escobar ?
Parce que la mission première du porte-parole de la présidence de la République est de soigner l’image de la première institution de la République. Ce qui suppose qu’il doit allier discrétion, diplomatie et humilité, des qualités qui sont loin d’être celles de Pablo Escobar. Ce dernier doit donc être dégagé du palais. A dix mois de la présidentielle, ce monsieur et sa presse ne peuvent qu’être nuisibles aussi bien à Ali Bongo qu’à la stabilité du pays. Et pour cause, la présidence de la République, une institution neutre, ne peut avoir en son sein une presse partisane fonctionnant dans la plus grande illégalité et qui insulte qui elle veut quand elle veut…
En outre, en dehors d’être arrogant, hautain et suffisant, Ella Ekogha reste un super maffieux. Dévoilant et dénonçant les méthodes de son prédécesseur, Ike Ngouoni, lui-même fait pareil, sinon pire. Sinon, comment expliquer que l’ensemble de ses journaux en ligne, tous fonctionnant dans l’illégalité la plus totale, bénéficie des financements de la présidence de la République ? Mieux, en parcourant la dernière liste des journaux illégaux publiée par la Hac figure en bonne placé le journal en ligne Médias 241. Comment comprendre que ce journal bénéficie tout de même d’un contrat avec la présidence de la République, contrat qui lui rapporte plus de 60 millions par mois payés rubis sur l’ongle par le trésor public ? Est-ce que c’est bien comme ça ? En fait, Pablo Escobar se sert de cette presse de caniveau, vomie par le peuple, pour pouvoir justifier les gros financements qu’il tire de la présidence de la République. Et si pour cela il n’est pas inquiété, on comprend que le procès de son prédécesseur et la peine qui lui a été infligée par une justice aux ordres sont purement politiques.
Ce qui étonne dans tout ça, c’est le silence du ministre de la Communication et de son Premier ministre Rose Christiane Ossouka. Comment peuvent-ils rester indifférents alors qu’à cause d’un sulfureux personnage à la moralité douteuse le chef de l’Etat et sa famille sont trainés dans la boue dans un dossier où un vrai responsable de la com’ présidentielle aurait tout fait pour que pareille affaire ne prenne pas les proportions actuelles. Mais on comprend. Non seulement Houangni et Ella Ekogha sont très liés, au point qu’il ne peut pas désavouer son ami, mais encore Houangni sait au fond de lui-même que c’est suite à certaines contradictions avec son prédécesseur Anicet Mboumbou Miyakou, le fils de son père, que Pablo Escobar a fait virer le fils de Ya Mboumb. Houangni a-t-il assez de courage pour tutoyer Pablo Escobar ? Pas si sûr !
Pablo Escobar étant de la galaxie Sylvia, cette dernière a quel deal avec ce sombre personnage au point de prendre des coups à sa place ? Est-ce vrai ce qu’on raconte au palais que Pablo Escobar a pour mission de suivre au palais les faits et gestes du chef de l’Etat afin de rendre compte à Sylvia ? Sinon, qu’est-ce qu’un minable infographe fait à la tête de la communication présidentielle, lui qui ne fait rien d’autre ces derniers temps qu’insulter les journalistes qu’il ne maîtrise pas ? Est-ce cela la fonction d’un porte-parole, nuire à l’image du chef de l’Etat et de sa famille ? Ce félon n’a rien à faire au palais. Il doit dégager.
GPA