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Économie numérique : À savoir sur la redevance à venir sur les transactions électroniques

Dès 2025, l’État gabonais prélèvera sur les transactions électroniques supérieures ou égales à 10.000 francs CFA, 0,5%, afin de mobiliser des ressources supplémentaires pour financer le plan national de la transition.

Dans une interview accordée au quotidien l’Union du lundi 14 octobre 2024 dernier, le directeur général de l’économie et de la fiscalité, Jean Baptiste Ngolo Allini, annonce le prélèvement par l’Etat gabonais d’une taxe de 0,5% sur les transactions électroniques supérieurs ou égales à 10 000 francs CFA. Une mesure qui s’appliquera dès l’entrée en vigueur de la loi des finances 2025 et qui concerne uniquement les opérations de retrait, de transfert, de paiement électronique nationaux et internationaux via Airtel money et mobicash.

Cette taxe s’appliquera à toutes les personnes morales ou physiques détentrices d’un compte électronique, à l’exception des dépôts, des opérations électroniques effectuées par les organes étatiques, les administrations publiques, les collectivités locales, les missions diplomatiques ainsi que les émissions faites pour les paiements de salaire.

Le projet de loi des finances avait statué au départ à 5% la redevance sur les transactions électroniques et, ce serait suite au tollé des populations réunies au sein de l’association gabonaise des usagers des banques (AGUB) que la taxe a été divisée par 10. La semaine dernière, certains clients Airtel avaient déjà pu constater une augmentation sur les prix des données mobiles, une situation qui a fortement contrarié les consommateurs, qui n’ont pas manqué d’exprimer leur ras-le-bol. La directrice de cette entreprise a vite fait de revenir sur les anciens tarifs. Cet exemple montre bien à quel point des changements de cet ordre peuvent susciter chez les populations de vives réactions.

Selon le directeur général de l’économie et de la fiscalité, l’impact de cette taxe a été minutieusement évalué. C’est pour cela qu’elle sera prélevée que sur les transactions égales ou supérieures à 10.000 francs CFA qui ne représentent que 28% des transactions effectuées via mobile money.

Cette redevance vise à aider le gouvernement à financer les projets de développement économique et social, mais permettra aussi de renforcer le dispositif de régulation des activités à risques.

 

 

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