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Province du Moyen-Ogooué (Lambaréné)/Vol du gravier des Chinois : Des maires aux portes de la prison !

L’instruction au parquet avait commencé l’année dernière, mais n’avait pas été bouclée pour cause de précaution suite à l’arrivée de la Covid-19. Depuis la semaine dernière, Jean-Justin Maury Ngowemandji et ses hommes ont à nouveau défilé devant le parquet pour répondre de leur forfait. Le dossier va désormais être transmis au juge pour fixer la date du procès. Certains de ces délinquants municipaux risquent la prison ferme, d’autres avec sursis pour l’exemple.

Comme nous vous l’annoncions la semaine dernière, le parquet du tribunal de première instance de Lambaréné vient de boucler son instruction sur le vol du gravier des Chinois par une équipe de kleptomanes municipaux à la tête de laquelle se trouverait le président du Conseil municipal lui-même et protégé de Madeleine Edmée Rogombé, épouse Berre. Les limiers enquêteurs du parquet ont d’abord écouté les seconds couteaux, à savoir les maires des deux arrondissements et leurs petites mains impliqués dans ce dossier. Ces derniers ont visiblement fait preuve de mauvais cœur et comme s’ils s’étaient passé le mot, ont tous cherché à enfoncer le maire central comme étant celui qui leur aurait donné la permission d’aller se servir en gravier à la carrière des Chinois pour le vendre ensuite, donc le chef de gang… Sauf que le parquet ne s’est pas laissé embobiner. Il a demandé aux prévenus de lui brandir le document signé de la main du maire, cachet à l’appui, leur donnant la permission d’aller se servir en gravier. Ni les maires prévenus, encore moins leurs collaborateurs impliqués dans ce deal, n’ont pu brandir le moindre document. Le parquet a donc conclu au mensonge, à la tentative de tromperie et à la perte de temps. Il lui restait à faire quoi ? Rien de moins qu’à délivrer des mandats de dépôt aux prévenus pour les garder au frais au gnouf. L’annonce de la délivrance de ce dangereux document a poussé les prévenus à fondre en larmes et à demander pardon… Le soutien de leur avocat, qui a plaidé pour qu’ils soient laissés libres jusqu’à la tenue du procès. Le parquet s’est montré clément et a laissé les prévenus regagner leur domicile. Reste à savoir si le juge du siège sera aussi clément. Sauf que le comportement des complices de Maury a laissé l’avocat de la mairie pantois et curieux de constater que ces gens-là manquaient visiblement de courage et n’avaient pour seul moyen de défense que d’utiliser leur président comme bouclier humain. Il n’aurait d’ailleurs pas manqué de toucher un mot à son client. D’ailleurs, passant en dernier le mardi de la semaine dernière, le maire de la commune de Lambaréné, lui aussi, a peiné à justifier son implication dans cette affaire. Certainement que sa qualité de militant du PDG, président du Conseil municipal de Lambaréné, lui permettra d’échapper à la prison ferme…
Au moment où nous mettions sous presse, on nous signale que les prévenus ont déserté Lambaréné et se trouvent désormais chez des marabouts et autre ngangas pour chercher à éteindre l’affaire sinon l’étouffer. Pour un dossier aussi sensible et qui est suivi depuis la présidence de la République par Nourredin lui-même, difficile de croire que les choses vont s’arrêter là.

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