La rentrée des classes a officiellement eu lieu le lundi 1er septembre 2025 sur l’ensemble du territoire national. Élèves et enseignants ont repris le chemin des établissements scolaires, marquant le coup d’envoi de l’année académique 2025-2026. Mais cette reprise s’effectue dans un contexte particulier, à moins de deux semaines du lancement officiel de la campagne marquant les élections législatives et locales dont le scrutin est prévu pour le 27 septembre prochain.
La rentrée des classes a bien été effective à la date annoncée par la tutelle. On note cependant un faible engouement dans de nombreux établissements publics de la capitale. Ce qui devait être le démarrage effectif des cours s’apparente plutôt à une rentrée administrative prolongé dans les établissements publics. Entre inscriptions, réinscriptions, rectification des orientations, consultation des listes par les parents d’élèves, et aménagement des salles de classe par les responsables d’établissement, tel est le rythme vécu ces premiers jours…
Ce faible engouement peut s’expliquer par le fait que la rentrée des classes, fixée au 01er septembre, a ceci de particulier qu’elle se chevauche avec le calendrier électoral.
Bien que le démarrage de la campagne électorale soit fixé au 16 septembre 2025, on constate cependant que de nombreux partis politiques ont commencé à conquérir le terrain, sans compter le prolongement de la révision de la liste électorale avec pour première conséquence la difficulté pour les parents d’élèves de légaliser les documents demandés dans la constitution des dossiers scolaires.
Mieux, de nombreux enseignants, qui sont aussi des citoyens engagés, figurent parmi les candidats aux scrutins. Une situation qui pourrait avoir des répercussions sur le démarrage effectif des cours, certains personnels pédagogiques pourraient partager leur temps entre obligations professionnelles et activités politiques avant le lancement officiel de la campagne électorale. D’où d’ailleurs la difficulté pour le ministre de l’Education nationale, elle-même candidate à Ntoum, de procéder aux nominations des personnels administratives et de procéder aux différentes affectations, qui jadis s’effectuaient au mois d’août.
Dans plusieurs établissements de Libreville et de l’intérieur du pays, les parents d’élèves redoutent un ralentissement du rythme scolaire. Le ministère de l’Éducation nationale, conscient de la situation, assure qu’un dispositif est prévu pour limiter les perturbations, même si aucune mesure précise n’a pour l’instant été détaillée.
Le démarrage effectif des cours pourrait être perturbé. Entre le devoir d’éducation, l’engagement politique des enseignants, et la logistique des élections. Les autorités et les acteurs du système éducatif auraient pu trouver un équilibre, quitte à fixer la rentrée des classes au mois d’octobre 2025.
Daniella Ada N.
