Empêtré dans des histoires louches, le président sortant et les politiciens du Woleu-Ntem (bien connus) qui manipulent les leaders de cette Eglise depuis belle lurette ont décidé de barrer la route à tout prétendant au poste susceptible de venir faire du nettoyage dans la maison de Dieu.
C’est ainsi que les quelques têtes qui sortent du lot et apparaissant comme potentiellement bien placées pour le changer et introduire la « rupture » sont intimidées, harcelées de ne pas se présenter. De l’argent circulerait même pour « corrompre » les membres du collège électoral, comme ce fut le cas par le passé, afin d’orienter leur vote vers « leur » candidat à eux qu’ils préparent déjà dans le noir. Ce qui permettra au pasteur sortant et à ses « amis » du pouvoir de continuer à tirer les ficelles dans l’ombre. A la manœuvre, d’autres pasteurs le soutiennent dans cette entreprise, dont une certaine Mbala Nze, sœur d’un certain émergent Bilie-By-Nze. Cette dernière aurait chassé de la chaire, le dimanche écoulé, un ancien d’Eglise en plein culte au motif que durant sa prédication, il a titillé les mesures injustes du plan d’austérité qui frappent les honnêtes petits fonctionnaires et les jeunes qui ne pourront plus espérer trouver facilement du travail. La sœur de Bilie-By-Nze, dans son état de pasteur, a donc stoppé l’ancien en plein culte, sans respect pour l’assemblée présente et a foulé au pied l’éthique protestante. Comme quoi l’Eglise évangélique doit être inféodée au pouvoir émergent et apprendre aux Gabonais protestants la paix des cimetières, l’acceptation des misères et douleurs gratuites infligées aux Gabonais par un pouvoir sanguinaire et corrompu.
Le révérend pasteur Desmond Tutu, en Afrique du Sud, avait eu le courage de dénoncer les injustices du régime de l’apartheid ; au Congo-RDC, l’Eglise catholique est l’avant-garde de la défense des droits humains, de la bonne gouvernance et de l’alternance démocratique. Au Gabon, les Mbala Nze, Jean Marie Emane Minko, Basile Mvé Engone et compagnie se battent, eux, à contre-courant, pour ainsi dire, de la volonté du peuple et donc de Dieu, depuis 2009, en tentant de faire des plus grands mouvements religieux du Gabon (protestants et catholiques) des soutiens actifs ou passifs au régime fasciste et tribaliste des Bongo, qui règne depuis plus de 50 ans. Or, un adage dit « vox populi, vox Dei » (voix du peuple, voix de Dieu). Le synode prévu pour ce mois de juillet doit être l’occasion pour les fervents et vrais chrétiens protestants de rejeter l’argent et toute autre forme de manipulation diabolique dans les murs sacrés de leur Eglise et voter pour un « président » qui sera, comme l’apôtre Pierre après l’ascension de Jésus-Christ, le bon berger guidé par le Saint-Esprit et non les honneurs périssables de la terre miroités par l’émergence.