C’est en faveur d’un point de presse organisé le 20 septembre 2018 dans la salle de mariage de la mairie du premier arrondissement de la commune de Lambaréné que Monsieur Judicaël Mbadinga, conseiller municipal de l’Union nationale (UN), et trois de ses amis, tous colistiers sur la liste conduite par la tête de liste Paul Marie Ndjambiempolo Gondjout pour le compte dudit parti, ont annoncé leur démission collective. Malheureusement pour eux, au regard de la loi, cela n’a aucun impact majeur sur la validité de la liste.
Le conseiller municipal de l’Union nationale pour le mandat qui va s’achever en fin décembre de cette année, avec, à ses côtés, Guy Roger Nkoghe (14ème) ; Youssouf Nyama Badji (16ème) et Brigitte Moussounda (17ème), tous sur la nouvelle liste de leur parti, ont démissionné collectivement de la liste de la coalition Union nationale (UN)/ Rassemblement Héritage et Modernité (RH&M) pour les locales au premier arrondissement de Lambaréné.
Au cours de cette rencontre, hormis les colistiers démissionnaires, il y avait aussi, dans la salle et aux côtés du porte-parole Michel Mayombo, président de la coordination communale, des sages et Pascal Mondjo, président de la coordination de la rive droite, considérée par ce parti comme un arrondissement et qui englobe six quartiers et non des moindres, à savoir Adouma, Abongo, Schweitzer, Village-Lumière, Fanguinoveny, et Moussamoukougou.
C’est ainsi, devant une assistance estimée à plus d’une centaine de personnes, que l’orateur, après avoir remercié les uns et les autres pour leur déplacement dans cette salle, a, d’entrée de jeu, accusé son leader, Paul Marie Gondjout, d’avoir modifié et manipulé la liste initialement établie par consensus avec tous les colistiers. Il pense même que la tête de liste l’a évincé de la liste volontairement. « …Je suis persuadé que ce monsieur a fait volontairement que seul mon nom soit inscrit avec des fautes et dire que c’est le Centre gabonais des élections (CGE) qui a mal écrit mon nom dans le journal l’union. Dans notre quotidien il est écrit ‘’Judicaël Mbinga’’ au lieu de ‘’Judicaël Mbadinga’’. Considérant la non prise en compte des propositions des colistiers de la rive droite visant à modifier leur ordre du classement jugé marginal, voire inéligible, considérant le faible niveau de représentation des femmes sur la liste UN/RH&M, seule une femme figurait dans la liste avant que deux autres ne soit cooptées au forceps grâce à une forte pression exercée par certains colistiers, considérant la présence des candidatures de personnes résidant au 2ème arrondissement sur notre liste du premier et qui se sont arrangés à se positionner éligiblement sans trop forcer. Au regard de tout ce qui précède et considérant que cette situation entraine automatiquement une crise politique dans les rangs de l’Union nationale au premier arrondissement de la commune de Lambaréné. Très chers parents, amis, connaissances et sympathisants, notre démission de la liste UN/RH&M du jour n’est ni un abandon ni un renoncement de nos valeurs ou de nos propres convictions politiques. Bien au contraire, l’acte que nous venons de poser aujourd’hui en toute responsabilité est un appel pour un nouveau engagement politique que nous lançons en direction des populations de Lambaréné pour plus de mobilisation, plus de détermination autour du mouvement citoyen ‘’Lambaréné pour tous’’ dont nous avons le présent honneur de vous présenter officiellement ici son effigie. », a-t-il dit avant de reconnaître que « …Toutefois, ‘’Lambaréné pour tous’’ se réserve le droit de participer activement à la future campagne électorale et de soutenir, le moment venu, le candidat ou la candidature de son choix ».
Pour lui, les griefs et autres motifs, énumérés ou pas, posent problème au sein du parti et principalement dans le premier arrondissement de la commune de Lambaréné, ville-carrefour du Gabon.
Notons enfin que Judicaël Mbadinga et ses amis dans cette nouvelle donne ont arboré des polos de couleur jaune. On pouvait y lire, écrit en rouge recto verso ‘’Lambaréné pour tous, en marche’’.
Cependant, au même moment, des militants du PDG divulguaient une information accusant les démissionnaires d’avoir nuitamment émargé auprès d’un éminent colistier du premier arrondissement pour le compte parti au pouvoir. Ce qui reste à prouver. Les prochains jours nous édifieront.