Les dernières investitures aux prochaines élections législatives et locales dans les sept (7) sièges de député et les conseils locaux que compte ce département sont venues confirmer ce qui apparaissait comme une simple vue de l’esprit. En effet, comment comprendre que Monsieur Guy Patrick Obiang Ndong puisse laisser de côté les listes consensuellement montées avec la contribution des membres du bureau politique et les membres de l’exécutif local invités à monter illico presto sur Libreville pour des arbitrages ? Comment comprendre qu’avant cette basse besogne Guy Patoutou ait choisi de remplir le bureau politique local par la nomination de plusieurs dizaines de MBP faisant monter l’effectif de 13 à 37 ?
Plus grave, un grand nombre de ces nouveaux promus sont des novices qui ne maîtrisent ni les arcanes du PDG ni le terrain politique réputé très glissant. Plus grave, à 48 heures des investitures, Guy Patoutou, l’enfant chéri de la Veuve noire, a convaincu deux anciens et farouches opposants au PDG de rejoindre les rangs de ce parti afin d’être investis comme candidats à la députation. Il s’agit de Madame Estelle Ondo (finalement nommée haut commissaire), députée élue sous la bannière de l’Ajev et tombeuse de son oncle Antoine Menier m’Eyi, candidat du PDG aux législatives de 2018. L’autre intrus est Molière Eyi Engo, candidat indépendant du district de Nye soutenu par les ouailles de Daniel Ona Ondo et tombeur de Raphaël Mezui Mintsa. Ces deux arrivées subites dans les rangs du PDG n’ont fait qu’irriter des militants déjà en mal des agissements du ministre de la Santé, lesquels promettent de lui rendre la monnaie de sa pièce.
L’analyse des faits et du comportement de ce jeune très ambitieux permet de cerner ses intentions malveillantes aux allures de sabotage et de vengeance. Tout a commencé en 2022 lorsque les populations d’Oyem apprennent que Guy Patrick Obiang Ndong a l’ambition de se présenter dans la commune aux élections législatives de 2023, lui qui n’est pas Nkodjein et qui ressort du canton Bissock où son père a occupé le poste de député pendant plus de 20 ans. Conscient que les populations dudit coin n’acceptent plus soutenir une même famille, il aurait préféré laisser ledit siège pour trouver refuge dans la commune où il s’était empressé d’y ériger une maison aux allures d’un palais royal. Malheureusement c’était sans compter avec la résistance farouche des autochtones et le décès de son mentor Eboué. D’aucuns racontent qu’il avait même tenté de créer un groupe socio-culturel pour s’attirer la sympathie des femmes et ainsi assoir tranquillement son pouvoir, car qui dirige la commune dirige le département tout entier. Une telle déception a fini par rendre notre homme aigri et revanchard.
Il faut ajouter à cela la nomination d’un ministre issu de la commune à la demande pressante des populations de la ville d’Oyem appuyées par l’ensemble des MBP qui ont vu en cela un mépris, voire une provocation. Ainsi, convaincu que son plan ne peut pas marcher, Guy Patoutou a sorti de ses armureries tous les missiles Satan 2. L’objectif était, selon certains éléments de son entourage, de fragiliser le PDG dans la commune et dans les autres sièges, exception faite à celui occupé par son père et qui devait désormais lui échoir.
Ainsi, en dehors du fait de nommer au bureau politique des apprentis sans base ni expérience, il imposa, lors des investitures, avec la complicité du secrétaire national, Hubert Ella Minko, des militants inefficaces ayant de sérieux problèmes avec la base. Cela au détriment de ceux attendus par la base militante du PDG. C’est le cas de l’invisible Obame Ondo Jean Marie au 1er arrondissement, malmené, en 2018, par un gamin sans argent venu du canton, un certain Sosthène Nguema Nguema de l’UN alors que lui, un pédé-giste, occupait les fonctions de ministre de la République.
Trois autres investitures fâchent les militants qui attendent avant d’agir. Ce sont celle de deux Ajeviens, Serge Ndong Obame, au canton Woleu, d’ Obourou Otogi au canton Nye et de l’indépendant Molière Eyi Engo au district Nye. Tout ceci au détriment de membres du bureau politique aguerris. Dans le canton Ellelem, on a appris l’investiture d’un novice en politique, un certain Régis Moro, son ami d’enfance, qui aurait dû apprendre aux côtés de ses aînés plus aguerris. Pour le canton Bissock où il s’est résolu finalement à se présenter en lieu et place de son papa, il a réussi l’épreuve de forcer les choses en sa faveur en inscrivant dans son village près de 1 700 électeurs, faisant de l’unique bureau de vote que comptait ledit village un centre de vote comportant désormais quatre bureaux de vote. Il nous revient que cette opération, qui lui a coûté plusieurs millions, s’est faite au détriment de l’électorat de la commune qui s’est vidé considérablement. Ceci avec la complicité, dit-on, de certains chefs d’établissements, notamment le lycée Richard Nguema Bekale, le lycée technique Obiang Bernard, le lycée de l’excellence et le centre de formation professionnelle. A ces élèves, qui recevaient chacun 10 000 f pour leur enrôlement, il faudra ajouter tout le personnel de l’hôpital canadien soumis à cette exigence.
S’agissant des listes des locales, on a enregistré la mise à l’écart dans la commune de tous les secrétaires fédéraux, de la déléguée communale de l’UFPDG à la tête de toutes les femmes des 11 groupes socio-culturels que compte la commune, soit un effectif global de près de 1 500 femmes. Que dire des résidents locaux qui se sont vus occuper la queue de liste au profit des hauts cadres venus de Libreville lesquels ne seront pas prêts à venir occuper le poste de maire d’arrondissement où d’adjoint au maire dont les salaires sont hyper dérisoires devant ce que chacun d’entre eux gagne dans leurs différents postes actuels… Autant d’erreurs qui témoignent soit de l’amateurisme soit du sabotage orchestré par Guy Patrick et son secrétaire national Hubert Ella Minko.
D’autres faits sont à relever. Comment permettre à un Ajevien, devenu pédé-giste, qui a à peine un an de militantisme, de conduire la liste du deuxième arrondissement devant certains caciques rodés à la chose ? Quel discours va-t-il tenir devant des gens qu’il a combattus hier ? Comment comprendre que Madame veuve Engongha Owono et son fils puissent être sur la même liste alors que d’autres militants sont mis à la touche tel le maire de cet arrondissement ? Dans l’ensemble, Guy Patoutou a réussi à semer le doute dans les esprits des militants et a permis ainsi de créer un boulevard à une opposition qui se frotte allègrement les mains en attendant le coup d’envoi pour l’assaut final.
Ainsi, il sera fier de dire au président Ali Bongo qu’il est le seul capable de faire gagner le PDG dans tous les 7 sièges et que sans lui on ne pouvait s’attendre à mieux. Les autres, notamment le nouveau ministre Tchen Sylvestre Mezui m’Obiang, ne sont que des incapables…