Le PDG a-t-il déjà anticipé sur vacance du pouvoir ? Sinon à quoi rime la tournée républicaine de BLA sur le terrain en battant campagne ? Il est au front depuis quelques temps avec Eric Dodo Bouguendza (SG du PDG).
La première tournée politique de Bouguendza (Juin-août 2019)
Au plus fort de leur intime conviction qu’ils ne pourront pas continuer de forcer les choses jusqu’à 2023, les émergents avaient instruit le Secrétaire exécutif du PDG d’anticiper en allant dire aux populations deux ou trois choses. C’est cette tournée que le secrétariat exécutif du Parti démocratique gabonais (PDG) avait entamée du 27 juin au 9 août 2019 par la province de la Ngounié. Elle s’était poursuivie à travers l’ensemble du territoire national (les 9 provinces jusque dans les départements et certaines sous-préfectures). Le vrai enjeu était de prendre le pouls des militantes et militants de l’arrière-pays pour vérifier si le PDG a encore des structures capables d’aller en campagne sur le terrain dès la déclaration de la vacance du pouvoir. Il était question en réalité de voir les cadres qui ont des frustrations, les fédérations en hibernation, les problèmes et querelles égoïstes entre les barons locaux du PDG en les appelant au ressaisissement parce que le Parti allait à un moment ou à un autre avoir besoin de tout le monde, à l’exception bien sûr de certains frondeurs qui, puissamment armés financièrement (Ali Akbar et consort), n’approuvent pas, en interne, un plan de prise de pouvoir dans lequel leur place n’est pas bien garantie. En un mot, Eric Dodo Bouguendza avait effectué ce périple en mission commandée pour voir l’état réel de leur écurie politique, son moral, ses dissensions et tenter de créer une forme de paix pour éviter des éboulements dans les fédérations et les cantons à l’annonce de la grande nouvelle de la décennie 2009-2019.
La deuxième tournée dite « républicaine » de BLA (août-septembre 2019)
Loin de donner des intentions fortuites à des gens qui n’en auraient pas, la tournée du BLA révèle ses vérités. Le pouvoir se donne follement à cœur joie en spectacle et le peuple s’en rit. Peut-on parler de tournée « républicaine » d’un simple haut fonctionnaire fut-il Directeur de cabinet d’un illégitime président ? Les confrères au service de la com du régime ont consacré ce titre, ils savent de qui ils ont reçu pareille instruction. D’ailleurs, l’opération de recadrage du PM qui tenait à confiner cette tournée à une action non pas du DCPR, mais du DCDCP (Directeur de cabinet du distingué camarade président du PDG) n’a pas prospéré.
Il y a là comme un coup d’Etat institutionnel qui ne dit pas son nom, qui se joue activement sous nos yeux et qui, au regard de la réalité, a déjà été assimilé et accepté par tous, soit par réalisme, soit par résignation ou, encore, par intérêt…
Ainsi, la tournée de BLA présage d’une élection présidentielle anticipée. Le retour en catimini d’Ali Bongo de Londres pour assister à la rentrée solennelle de la Cour constitutionnelle lundi dernier, ceci après les dernières nominations intervenues là-bas, est assez révélateur. Cette institution est de nouveau opérationnelle pour jouer son rôle historique dans le destin du Gabon.
Dans cette perspective, pour s’assurer de son côté que les troupes de l’AJEV sont aussi en ordre de bataille, BLA a décidé à son tour d’ameuter son petit monde. Il a décidé à son tour de prendre aussi le bâton de pèlerin pour aller vérifier si effectivement ceux à qui ils donnent de l’argent (SDG, RV et autres associations bouffe-cadeau) sont sur le terrain et ont du monde sur lequel ils pourront compter pour le scrutin présidentiel anticipé. Maitre illusionniste et manipulateur plus que le popo Maixent Accrombessi, BLA, on le sait, est parrain de plusieurs de ces petits partis politiques et associations. Mais avec beaucoup d’argent, on peut s’offrir un récit de mvett à Oyem, une foule de « Gabonais économiquement faibles » à Oyem, Port-Gentil, Tchibanga, Makokou et ailleurs. Mais après, sous l’isoloir, le cœur parle seul et la sanction tombe. Malheureusement, l’histoire nous enseigne qu’au Gabon une balle de fusil a plus de valeur qu’un bulletin de vote. Surtout lorsqu’elle est tirée sous la barbe d’une France coloniale approbatrice et protectrice d’une dictature cinquantenaire.
IL N’Y ARRIVERA PAS, MÊME AVEC L’APPUI DE LA FRANCAFRIQUE. JAMAIS… DITES-LUI QUAND-MÊME QU’IL. EST PERMIS DE RÊVER. JEAN PING EST LE PRÉSIDENT ÉLU DU GABON. POUR UNE FOIS, DEPUIS L’INDÉPENDANCE EN 1960, IL FAUT ENFIN RECONNAÎTRE LES VRAIS RÉSULTATS DES URNES. NOUS N’ATTENDRONS PAS 2023 POUR CELA. ET EN 2023, CE SERA LE MÊME SCENARIO DE FRAUDES ET D’HYPOCRISIE FRANÇAISE. CE JEU ASSEZ DURE COMME CA… LA RECRÉATION EST TERMINÉE.