Au lieu de rassembler la famille éparse d’Omar Bongo, Ali Bongo travaille ardemment à la diviser. Les obsèques du vieux Fidèle Andjoua furent l’apogée de cette saga dont Ali Bongo et sa petite famille mènent le jeu. Pour jouir de sa pitance, il faut faire acte de fidélité et d’allégeance. S’émanciper comme le font les enfants d’Edith Lucie Bongo est un signe de défiance pour cet homme qui veut rassembler les fils spirituels d’Omar Bongo, mais s’acharne à diviser ses fils charnels.
Avec la mort du vieux Fidèle Andjoua on ne voit plus qui peut réconcilier les filles et fils de feu Omar Bongo. Ali Bongo, qui a usurpé le pouvoir, se comporte pratiquement comme un chef de clan qui règne par la terreur. D’Omar Denis Junior Bongo il fait son principal ennemi. Si le dernier fait en date reste cette affaire de bagarre entre les pro-Ali, notamment les filles de Betty Bongo et ODJ dans un restaurant en plein cœur de Paris, affaire largement relayée par une presse à la solde du bord de mer et reprise bêtement par les journaux d’Ella Ekogha, il n’en demeure pas moins que, depuis des mois, le clan Ali Bongo cherche l’affrontement avec celui qu’ils ont surnommé « l’enfant du Congo ». En fait, pour le clan Ali Bongo, Omar Denis Junior est devenu une sorte d’empêcheur de tourner en rond pour Ali Bongo et apparentés. On lui conseille même de s’occuper des affaires du Congo… Aujourd’hui, le reste des fils d’Omar Bongo qui se sentent martyrisés par Ali va désormais solliciter aide et assistance au Congo auprès d’Omar Denis Junior, considéré comme le poil à gratter d’Ali Bongo ou, pire, son casse-pied.
Les palabres entre Ali Bongo et Omar Denis Junior se situent à deux niveaux. Au premier niveau, il est le petit-fils adoré de Denis Sassou Nguesso. Les deux hommes portent d’ailleurs le même prénom. Ce qui met le petit à l’abri de la peur et du besoin. Connaissant la capacité de réaction et la force de frappe du guerrier de Brazzaville, Ali n’osera jamais franchir le rubicon, même si, au fond, on voit bien qu’en cherchant ODJ, c’est Sassou qu’Ali cherche à atteindre en réalité.
Deuxième niveau, les enfants d’Edith étant à l’abri de la peur et du besoin, Ali ne peut donc pas les tenir. D’où sa frilosité face à ODJ. Autrement dit, alors qu’Ali travaille jusqu’à présent à affamer le reste des Bongo, les petits-fils de Sassou ne se sentent pas concernés. Ils ne viendront donc pas faire la manche chez lui. Ce qui, évidemment, énerve le dictateur émergent. Qui ne se souvient de comment Ali s’acharne à déposséder les enfants d’Edith des biens laissés par leur défunte mère, notamment la villa marocaine dont on sait qui était la véritable destinataire, le SPA Yacine, le jardin botanique, etc. ? La liste serait trop longue.
Pour revenir sur le dernier fait en date, La Lettre du Continent, devenue Africa Intelligence, a publié un article sur une pseudo altercation entre Omar Denis Junior Bongo Ondimba et Mesdemoiselles Lucie et Marie Ondzounga, ses nièces et filles de sa grande sœur Betty Bongo Ondimba (fille de l’ancien chef de l’Etat, feu Omar Bongo Ondimba, et dame de compagnie de la Première dame Sylvia Bongo Ondimba). En violation de la règle de l’équilibre de l’information, les confrères, qui connaissent la générosité du bord lorsqu’il s’agit de payer rubis sur l’ongle le traitement non équilibré de ce genre de dossier. C’est comme cela qu’on fait lorsqu’on est dans la presse qui fait le bord de mer… Passons !
Repris à Libreville par la presse à la solde de Jessye Ella Ekogha, on présenté un ODJ, selon la version des filles « agressées », « en état d’ébriété », c’est-à-dire complètement saoul. Omar Denis, qui venait d’entrer dans un restaurant huppé (Dinand by Ferdi, à Paris), s’est rué sur elles et les a agonies d’injures. C’est ce qu’elles racontent. De là, elles se sont rendues dans un commissariat aux fins de porter plainte. Puis, elles ont requis les services d’un conseil, vu la « gravité » des faits. Salir pour salir en présentant ODJ comme un homme violent, misogyne, alcoolique et irresponsable. Voilà ce qu’a vendu Africa Intelligence, repris en écho par la presse du palais du bord de mer de Libreville.
Il est difficile de croire qu’une personne qui fait la pause-déjeuner entre deux audiences ait eu le temps de boire au point de perdre la raison. Faut-il admettre l’existence d’un débit de boisson au palais de l’Elysée où le jeune homme se serait saoulé pour mieux apparaître au second entretien ? Cette histoire d’ODJ « en état d’ébriété » est une pilule trop grosse pour qu’on l’absorbe.
Cette affaire entre dans une suite d’actions dont l’objectif avoué est de ternir l’image de ce jeune homme d’affaires. Autrement, qui voudrait s’associer à un alcoolique doublé d’une personnalité violente ? L’autre objectif visé étant de poursuivre les humiliations qu’il subit depuis la mort de ses parents.