Depuis que la tribune libre de Lucie Mba, fille de feu président de la République Léon Mba, est parue dans la livraison du 17 janvier dernier de notre confrère Le Temps, nos fins limiers, sans relâche, suivent différentes pistes pour tenter de débusquer des éléments pouvant permettre de mieux éclairer l’opinion publique. C’est le sens du papier publié par Moutouki, dans son n° 153 du jeudi 14 février 2019, intitulé « Léon Mba, un homme dévoué pour son pays ».
L’intérêt porté sur cette quête a augmenté. Au reste, il ne pouvait en être autrement lorsqu’on constate que ce confrère, de manière subliminale, pose une question qui vaut son pesant d’or quant à la crédibilité à accorder à Paulette Ayo, épouse Akolly, suite aux révélations de Lucie Mba.
En effet, qui ne se souvient de cette séquence télévisuelle où l’on voyait ce haut magistrat, autoproclamée fille de Léon Mba, affirmer sans sourciller avoir été le compagnon de jeu d’Ali Bongo et de sa sœur Albertine ? A cet égard, elle avait déclaré ce qui suit : « moi, pour ma part, j’ai joué avec Alain et Albertine Bongo dans les jardins de la présidence alors que mon père, Léon Mba, était encore vivant. J’ai retrouvé Albertine Bongo en 1975, lors de mes premières vacances au Gabon. Leur père était déjà président. Cette histoire de Biafrais ou pas Biafrais nous surprend énormément. C’est dans ce sens que nous sommes tous disposés à instruire un peu plus sur ce pan de l’histoire de l’actuel président de la République qui est, pour moi, mon neveu, et pour eux (Myco Menguire et consorts – ndlr) leur frère, et nous nous sentons un peu frustrés, nous nous sentons mal à l’aise de voir un des nôtres traîné régulièrement dans la boue et traîné son père qui a été notre frère ».
En prononçant ces mots, Paulette Ayo, épouse Akolly, avait engagé, sans autorisation aucune, la famille de feu président Léon Mba dans la polémique portant sur l’acte de naissance d’Ali Bongo, l’exposant ainsi à la vindicte populaire. Et dire que la véritable nationalité d’Ali Bongo est un secret de polichinelle. Tout le monde sait qui il est et d’où il vient. Même en le faisant naître au Congo Brazzaville, cela ne fait pas de lui un Gabonais d’origine.
Aujourd’hui, avec les éclairages fournis par Lucie Mba, il est à parier que le peuple gabonais a compris que la famille Léon Mba n’a pas comploté contre lui, qu’il a également compris les propos tenus par l’auto-proclamée fille de Léon Mba sur commande pour servir ponctuellement une cause. Assurément injuste au vu du tollé soulevé par cette prise de position. En revanche, l’on ne peut que regretter le fait que l’histoire judiciaire de notre pays retiendra dans cette triste et sombre affaire de nationalité douteuse qu’une « fille » de Léon Mba a menti et favorisé, en sa qualité de présidente de la Cour d’appel à l’époque, qu’un imposteur puisse participer à l’élection présidentielle du 27 août 2016 qui a vu mourir de nombreux Gabonaises et Gabonais.
Quoi qu’il en soit, les éléments actuellement en notre possession confirment les dires de Lucie Mba. Avec la force de la généalogie et des faux actes de naissance détenus par les uns et les autres. Paulette Ayo, épouse Akolly, haut magistrat de son état, sait ce que traficoter des documents administratifs coûte. Notamment en matière de faux et usage de faux. A ce sujet, des informations glanées ici et là, il apparaît que, pour mettre un terme à cette usurpation de filiation à grande échelle, la famille Léon Mba a introduit devant les juridictions compétentes plusieurs actions sur lesquelles la justice gabonaise, comme à son habitude, s’est assise. Grâce à des complicités. Toutefois, assurée de son bon droit, elle n’entend pas baisser pas les bras. Elle sait compter avec le temps. D’autant que la vérité n’a pas de tombe. Notre enquête continue…
Alors, à bon entendeur, salut !