La Fédération internationale de football association (FIFA), via la chambre de jugement du comité d’éthique indépendant, a rendu le mardi 04 mars 2025, sa décision en l’endroit du sélectionneur gabonais de l’équipe masculine U17, Patrick Assoumou Eyi, impliqué dans une affaire d’agression sexuelle sur mineur, il écope d’une interdiction à vie de toute activité liée au football au niveau national et international.
En 2021, des accusations d’abus sexuels sur des centaines de jeunes garçons secouent le milieu du football gabonais, une enquête est alors ouverte par les autorités de l’époque et des personnalités du football sont arrêtées, notamment Patrick Assoumou Eyi, sélectionneur gabonais des U17, Triphel Mabicka (coach Kolo), ancien coach de l’union sportive O’Mbila Nziami (USM) et Orphée Mickala coach du Tout-puissant Akwembé. Dans l’affaire mise en lumière par le journal anglais The Guardian, un nom ressort en boucle, Patrick Assoumou Eyi dit Capello, arrêté puis incarcéré à la prison centrale de Libreville où il purge actuellement sa peine.
La Fédération internationale de football association (FIFA), qui avait ouvert une enquête en mai 2022, vient d’annoncer, le 04 mars 2025, la suspension à vie de Capello de toute activité liée au football. Selon la décision, la chambre de jugement du comité éthique indépendant de la FIFA a estimé que M. Eyi avait violé l’article 24 (protection de l’intégrité physique et mentale) et l’article 26 (abus de fonction) du code d’éthique de la FIFA, le condamnant ainsi à une interdiction à vie de toute activité administrative, sportive ou autre liée au football, aussi bien au niveau national qu’international, et à une amende d’un million de francs CFA.
Une décision importante pour le monde du football en particulier et dans le milieu du sport en général. Cette décision est une preuve que la justice fonctionne bien, et qu’il faut dénoncer les personnes qui se livrent à des pratiques qui, en plus d’être dégradantes, ne font en rien avancer le football. Nous ne pouvons ne pas remercier les personnes qui, au risque de leurs vies, ont témoigné afin que ce scandale soit mis en lumière et que prennent peur ceux qui, tapis dans l’ombre, se livrent à ce genre de pratiques.
Par Ornika Biloghe Bi Mba
