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Coalition pour la Nouvelle République de Jean Ping (CNR) : La fin d’une belle aventure ?

Les affaires reprennent pour le pétrolier Jean Ping. La CNR c’est désormais le passé, car trop encombrante.

Le samedi 02 décembre 2023 dernier, un groupe de partis politiques de l’opposition, membres de la CNR de Jean Ping, a donné une importante déclaration de presse à l’hôtel Onomo du côté de la Sablière, dans le premier arrondissement de Libreville. Une curiosité ou alors un acte d’indiscipline, sinon de divorce avec leur ancien leader, ce dernier ayant, quelques jours avant (le 25 novembre), décidé de mettre en veilleuse les activités de sa coalition jusqu’au dialogue national. Il semble que, pour cela, il n’aurait pas consulté ses alliés d’hier…

Tout en se proclamant membres de la CNR (en dissidence ou en faisant main basse sur la structure de Jean Ping), les partis suivants : Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ), Parti souverainiste écologique (PSE), Les 7 Merveilles du peuple gabonais (7 MP), Union pour la liberté (UPL), Union républicaine pour la démocratie et le progrès (URDP), se sont retrouvés pour sceller une nouvelle union en dehors des terres sacrées de Jean Ping et en son absence. Ce au moment où ce dernier leur exigeait l’omerta.

En effet, le 25 novembre 2023 dernier, le directeur de cabinet de Ping, Joseph John-Nambo, communiquait urbi et orbi que les activités de la CNR étaient suspendues jusqu’au dialogue national. Un communiqué qui n’a pas été du goût des partis membres de la CNR qui, dans leur majorité, ont appelé, le 02 décembre, à la signature d’une charte commune.
Il se trouve qu’avant cela, les rebelles signataires de la charte de la CNR où ne figure pas le PGP, parti dans lequel milite Jean Ping, ont commencé à donner de la voix, mais en cachette. En effet, ces derniers formulent un certain nombre de griefs à l’encontre du vainqueur de la présidentielle de 2016. Selon eux, depuis qu’Oligui a pris le pouvoir, Ping ne jouerait plus franc jeu avec son petit monde qu’il trouverait, à la limite, désormais un peu trop encombrant. Mieux, ils ne s’expliquent pas pourquoi Ping n’a rien fait, au regard de ses embrassades avec Oligui, pour caser les siens dans les différents organes de la transition comme l’ont fait les autres personnalités et leaders politiques de l’opposition, le cas Joël Ngoueneni Ndzegouma des 7MP étant une exception.
« Depuis un moment, le dialogue devenait difficile avec Jean Ping qui nous donnait l’impression de vouloir nous pousser à la porte de sortie, comme si nous devenions trop encombrants pour lui. Il aurait pu nous le demander fraternellement, mais il a préféré poser des actes pour nous le faire comprendre, comme cette affaire de nous astreindre au silence jusqu’aux assises nationales sans nous consulter. Il savait, au fond de lui, que personne ne goberait cette décision inique, car chaque parti de la CNR est autonome et n’est pas sous ses ordres. D’autres informations nous parviennent disant que Ping serait en train de créer un parti politique qui serait à la solde de son ancienne compagne Pascaline Mferry Bongo et de son fils Franck Ping. Il négocierait même, avons-nous appris, la nomination au gouvernement de Franck Ping. A Port-Gentil, il vous souviendra que le chef de l’Etat avait ouvertement demandé au Premier ministre d’augmenter le nombre de ministres de l’Ogooué-Maritime. Etait-ce pour préparer le terrain à Franck Ping ? Nous le saurons bientôt. Nous sommes des adultes et nous refusons d’être traités de cette manière… », nous a dit l’un des membres de la CNR nouvelle formule.

Existerait-il un deal entre Ping, Pascaline et Oligui ? Deal qui se concocterait dans le dos des alliés du « Chinois » ? Au moment où le culte de la suspicion va son chemin au sein de la CNR, Ping gagnerait à jouer balle à terre. Pour cela, nous lui conseillons de lever la loi de l’omerta qu’il a imposée à ses amis d’hier via son dircab Joseph John Nambo et de convoquer une réunion des leaders de cette coalition pour une séance de clarification, car même s’il s’en défend, les leaders de la CNR sont convaincus que Ping serait derrière la création du parti politique dénommé « Rassemblement pour la nouvelle République, en abrégé RNR ».
Quoi qu’il en soit, de nombreux observateurs pensent que Ping a décidé de liquider la CNR qui l’a accompagné jusque-là et que bientôt il entonnera l’oraison funèbre non sans se jeter dans les bras d’Oligui avec armes et bagages. Et avec lui, quelques intimes.

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