Le ministère de la Justice a rendu public ce lundi 01er septembre les résultats du concours d’entrée à l’École nationale de la magistrature (ENM) qui s’est déroulé du 23 au 24 août 2025, au Lycée national Léon Mba à Libreville. Les résultats de ce concours interviennent dans un temps record, soit 7 jours après les épreuves écrites, et se sont déroulés dans un calme et une transparence salués par le ministre de tutelle, le Dr Séraphin Akuré Davain, qui aux micros des journalistes s’est dit honoré d’avoir relevé le défi et n’a pas manqué de saluer l’efficacité du comité d’organisation du concours dirigé par le directeur général de l’ENM, M. Pierre Ndong Aboghe.
Environ 4500 candidats ont pris part à ce concours pour 300 places seulement à pourvoir, soit 200 pour les élèves magistrats et 100 pour les élèves greffiers. La phase écrite a eu lieu le 23 et 24 août, alors que le second tour s’est tenu le 30 août. La particularité de ce concours est qu’il s’est déroulé dans la sérénité, la transparence et les résultats définitifs ont été rendus publics en moins d’une semaine après les épreuves écrites marquant le premier tour.
« Nous avons pris le pari de faire mentir l’oracle qui prévoyait un concours truqué, tronqué et irrégulier. Heureusement, nous avons organisé ce concours en toute transparence et en toute régularité », s’est satisfait le ministre de tutelle, Séraphin Akure Davain.
En effet, lors de l’annonce des premiers résultats, les candidats ont vu leurs noms affichés accompagnés des notes obtenues dans les différentes épreuves. Ainsi chaque candidat, au regard du travail abattu, a pu prendre connaissance des conditions de son ajournement, de son admissibilité ou de son admission, et tout ça en présence des médias présents à chacune des étapes qui, par souci de transparence, ont eu accès aux salles lors du dépouillement des résultats. La phase des oraux est intervenue quant à elle quelques heures après la publication des résultats du premier tour, le dimanche 31 août 2025.
Le défi pour le ministre de la Justice est celui de changer la perception de la justice gabonaise, pour une justice digne et impartiale, et cela passe selon le ministre par des conditions d’admission et de recrutement parfaites qui ne souffrent d’aucune contestation, d’où la nécessité pour le ministère de la Justice, garde des Sceaux, chargé des droits humains, de mettre l’accent sur un recrutement minutieux qui, selon le ministre, est le point de départ pour un personnel de justice bien formé.
Le ministre a invité la nouvelle cuvée à avoir comme lettres motivées « honneur à la magistrature et que désormais les Gabonais puissent se retrouver et avoir confiance en leur justice ».
Rappelons que le dernier concours du genre date de novembre 2021.
Ornika Biloghe
