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Gabon/Législatives 2023 au département du Ntem : Mgr Jean Bernard Asseko troque sa soutane…

L’ancien vicaire général du diocèse d’Oyem et actuel curé de la paroisse Saint Thomas de Viafè, à Mitzic, a décidé de troquer sa soutane contre un siège de député. Le saint homme a jeté son dévolu sur le 4è siège du département du Ntem où il va tutoyer notre ancien confrère David Ella Mintsa. Le crucifix contre le micro. Beau duel en perspective ! Dans sa dernière homélie politique devant la presse, l’homme n’a pas caché son indignation suite à l’adoption par les parlementaires, sous la pression de la première dame, de la loi sur la dépénalisation de l’homosexualité et de l’adultère.

Une nouvelle des plus fracassantes ! Mgr Jean Bernard Asseko, ancien vicaire général du diocèse d’Oyem et actuel curé de la paroisse Saint Thomas d’Aquin de Viafè, à Mitzic, est candidat aux prochaines élections législatives. L’homme de Dieu veut aller défendre le sort des populations du canton Kess-Koum-Mboa au 4è siège du département du Ntem.
Il se dit touché dans son fond intérieur par « le recul du niveau de vie des populations que je côtoie au quotidien. Je ne voudrais rester ni insensible, ce qui serait inhumain, ni muet, ce qui ferait de moi un complice de l’état de choses, ni passif, sinon le Christ me renierait ». Pauvre Christ de Bitam !
Après ses multiples sorties-alertes sur les réseaux sociaux « pour heurter certaines sensibilités et ramener tous à une rectitude morale et sociale…pour éveiller la conscience de l’Église et celle de nos gouvernants, j’ai rencontré personnellement le président Ali, devant témoins, pour lui exprimer ma déception et celle des Gabonais réels ».
En d’autres termes, le curé de Saint Thomas de Viafè a usé de toutes les voies possibles pour voir le changement dans le quotidien des Gabonais. Changement qu’il n’a pas vu, d’ailleurs comme la plupart des Gabonais.
Choqué, par ailleurs, par « la perte du rôle de l’Assemblée nationale dans notre pays qu’on dit démocratique, avec une Assemblée nationale constituée de députés aux ordres », l’homme de Dieu estime que « si le Gabon va mal, ce n’est peut-être pas uniquement de la faute du président de la République, ou celle du gouvernement, c’est avant tout l’Assemblée nationale qui en est responsable ».
Plus indigne encore, « ces parlementaires ont voté, contre l’avis du peuple souverain et en l’absence du président de la République, la dépénalisation de l’homosexualité et de l’adultère, car poussés par les aspirations de la Première Dame et de ses nombreux complices ».

En mission de salut pour le Gabon

Cet ordre des choses ne pouvant plus continuer, et comme le Christ pour l’humanité, Jean Bernard Asseko, qui dit avoir « trop parlé dehors sans être entendu », voudrait donc aller siéger à l’Assemblée nationale « comme en mission de salut pour le Gabon pour évangéliser cette institution et pour donner au député ses lettres de noblesse ».
Et, cerise sur le gâteau, il veut être loin des députés du ventre. « Pour montrer que je ne vais pas à l’assemblée pour les honneurs ou pour de l’argent, je verserai aux populations de mon siège (canton Kess-Koum-Mboa – ndlr) 1 million de mon salaire chaque mois et dans l’ordre alphabétique. Je considère ce million comme « trop perçu » et donc à reverser aux ayant-droits » et « Je garderai les 500 mille restants pour compenser mon salaire d’enseignant de philosophie ».
Le proche d’André Mba Obame, qui pourra rouler sans aucune étiquette politique, même s’il a une certaine sympathie pour l’Union nationale, devra affronter David Ella Mintsa, actuel député de ce canton.
Allez-y comprendre !
JCN

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