Le Gl de brigade Brie Clotaire Oligui Nguema attendrait-il l’issue, pourtant inéluctable, du prochain scrutin référendaire pour donner un coup de balai à son gouvernement ? Ce ne sont pas pourtant les motifs de le faire qui lui manquent, plus d’une année depuis sa prise de pouvoir et avec tous ces scandales qui touchent principalement à la gestion peu orthodoxe de l’argent public.
Autant certains veulent lier, par calculs politiciens, le sort du probable futur candidat à l’élection présidentielle au « oui » éventuel au référendum, autant d’autres considèrent que la réponse, le score et la mobilisation pour atteindre cet objectif pourraient aussi être une planche de salut pour les femmes et les hommes qui vont aller battre campagne à cette occasion. Pour certains d’entre eux qui sont politiquement outillés, dire « non » au référendum pourrait vouloir dire non, pas Oligui Nguema, mais plutôt à celles et ceux que le président de transition a enjoint d’aller sur le terrain en août dernier. Au-delà des images et des écrits parfois souvent orientés et contrôlés, le chef a-t-il toute la vérité sur le niveau de consistance politique et de popularité des personnes sur lesquelles il compte pour le référendum demain et la présidentielle après-demain ? Rien n’est moins sûr. En voyant la persistance des errements d’hier faits de népotisme, de corruption et de tant d’autres abus décriés sous l’ancien régime, les populations disent n’attendre qu’une chose pour mieux se faire entendre du Gl-président. Et qu’est-ce qui, mieux qu’un scrutin, peut attester de la crédibilité des personnalités qui nous gouvernent ? Et cette crédibilité va au-delà du simple score global que l’on peut considérer comme acquis pour BCON. Il reste le niveau et l’enthousiasme de la mobilisation. Plus les gens iront nombreux aux urnes, plus crédible en sortira le vote ainsi sollicité. Or, pour certaines populations, il n’y aura pas du tout de lien à faire entre le « oui » au référendum et un « non » cash au sémillant général. Chaque chose en son temps.
Ainsi, faute de pouvoir les sanctionner en haut, là où ils se trouvent précairement perchés par la seule volonté des militaires, les populations d’en bas attendent l’instant T pour sanctionner les roitelets et leurs cours. Et tant pis si le chef de l’Etat ne comprend pas le message !
Vidad Nkamb