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Gestion du Bongoland par Ali Bongo Ondimba : Une idée particulière du partage et des équilibres !

Arrivé en 2009 à la tête d’un parti qui faisait de la gestion des équilibres, une constante de sa gouvernance politique, Ali Bongo Ondimba est venu tout…recadrer à sa manière. Désaffectant la primature ici pour la réaffecter-là. Marginalisant l’opposition et les alliés ; ou les ignorant superbement. Son triptyque de 2009 sonne de plus en plus creux : « Paix-Développement-Partage », est une réalité que seuls vivent des privilégiés de son PDG renaissant. Même des alliés familiaux comme Jean-Boniface Assélé, ne s’y retrouvent plus… Quant à la paix, mise à mal après chaque scrutin, c’est visiblement l’après 2016 que le Distingué Camarade Président nous prépare pour fin 2023

La démarche épistolaire normale, de l’ancien président du Conseil Economique Social et Environnemental, éventée par les services de la communication de la présidence de la République sur les réseaux sociaux l’année dernière, avait donc tout son sens. Contrairement à ce que nous soutenions à cette époque, à savoir : que le poste de vice-président de la République, créé par feu Omar Bongo Ondimba, ne pouvait logiquement revenir qu’à un opposant. Provenant préférentiellement, d’une ethnie relative majoritaire dans le pays, comme les punus et quelques deux autres.
Feu Omar Bongo Ondimba, pour inaugurer la fonction, avait jeté son dévolu sur Jean-Clément didjob Divungi-Di-Ndinge. Punu et leader d’un parti politique de l’opposition qu’était l’Adere.
Ali Bongo Ondimba, à sa prise de pouvoir en 2009, gèlera d’abord le poste de Vice-président de la République jusqu’en 2017. Avant de le confier à Pierre-Claver Maganga-Moussavou, à la suite du dialogue politique d’Angondjè de cette année-là.
Tout comme le leader de l’Adere, et quoique plus agité que ce dernier, l’ancien maire de Mouila était punu et opposant au régime. Après le limogeage du « champion de la provincialisation » en mai 2O19, le fauteuil de l’adjoint et assistant du chef de l’Etat, était resté sans occupant jusqu’au lundi dernier. Suite à la nomination surprise de l’ancienne premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, issue de l’ethnie Mpongwè, haut-cadre du PDG, sans en être véritablement un leader. En tout cas, aucunement pas opposant. Mais qu’importe chez Ali Bongo Ondimba toujours déroutant dans ses choix, quand il peut personnellement les faire. Même si beaucoup ont, depuis un certain temps, quelques raisons d’en douter.
Certains ont pensé, après coup, que le timing et la bénéficiaire du choix pour combler la fonction, sont peut-être mal venus, un peu trop tôt sans doute. Au moment où le pouvoir pouvait en tirer des dividendes politiques. En effet, Ali Bongo Ondimba avait convoqué en 2017, des concertations politiques à la suite de sa réélection très contestée de 2016. Pour calmer certains esprits, il avait pu placer ou récompenser directement ou indirectement, quelques opposants comme Maganga-Moussavou, Ndemezo’Obiang, Moukagni-Iwangou, David Mbadinga, Michel Menga-M’Essone ou son alter ago au RHM, Serge-Maurice Mabiala dont d’aucuns disaient qu’il nourrissait quelques ambitions vice-présidentielles…
Cette occasion de 2017, a été également mise à profit par le pouvoir, pour resserrer les rangs de sa majorité. En donnant de l’espace à des cadres du Centre des libéraux réformateurs, du Bloc Démocratique Chrétien ou de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale; pour ne citer que ces trois formations politiques là.
Alors qu’il venait d’annoncer d’imminentes concertations de la classe politique, Ali Bongo Ondimba pouvait-il volontairement se priver d’une telle marge de manœuvre au moment où il va entrer en campagne électorale ? Beaucoup, le jugent peu probable, surtout, avec Bilie-by-Nze à ses côtés. Mais il y a le poids des clans à prendre en compte.
Plus vraisemblablement, cette nomination d’Ossouka-Raponda, à un poste qui pouvait rapporter gros au candidat qui ne s’en cache plus, proviendrait alors, de la puissance de l’un des clans qui se disputent et se partagent le pouvoir au palais présidentiel. Ce n’est en effet un mystère pour personne d’avisé dans le paysage politique gabonais, que l’ancienne cheffe du gouvernement, et quelques autres personnalités des deux sexes qui gardent leurs portes-feuilles, sont de très proches de l’épouse du chef de l’Etat.
Se prévalant de cette position privilégiée, Ossouka a pu ainsi sauver sa tête au sommet du second pan de l’Exécutif à plusieurs reprises. Après la création d’un poste spécifique pour caser Bilie-By-Nze dont Ali Bongo Ondimba voulait faire le chef du gouvernement depuis un certain temps, le clan a finalement, faisant fi des enjeux des heures à venir, pu obtenir (provisoirement ?) la fonction qui a été refusé à René Ndemezo’Obiang. Et dont aurait rêvé secrètement, un certain Jean-Norbert Diramba. Ou encore tant d’autres, en contrées punu et ndzébi. Vainement, parce que avec le PDG d’Ali Bongo Ondimba, qui est très différent de celui du président-Fondateur, on ne songe plus à partager équitablement. On prend tout. On reprend les mêmes. Et… on s’en fout et on s’en fout !

Nkwara Mendzime

One Comment

  • Akoma Mba dit :

    EH OUI. ILS S’EN FOUTENT. DEVANT UN PEUPLE BÉNI OUI OUI, QUE PEUT-ON ATTENDRE D’AUTRE D’UNE RÉPUBLIQUE BANANIÈRE OÙ MÊME ALI BONGO SANS AUCUN BACKGROUND/BAGAGE INTÉLLECTUEL SAUF LE FAIT D’AVOIR ÉTÉ LE FILS DE L’AUTRE A PU DEVENIR PRÉSIDENT.

    CHAQUE PEUPLE N’A QUE LA MERDE QU’IL MÉRITE TANT QU’IL CONTINUE A BAISSER LA CULOTTE ALORS QU’IL SUFFIRAIT D’UNE MARCHE DE 50.000 GABONAIS VAILLANTS VERS LA PRÉSIDENCE POUR QU’ILS DÉGAGENT TOUS!

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