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Idriss Firmin Ngari : Un Tonnerre s’est éteint

Idriss Firmin Ngari, plusieurs fois ministre sous Omar Bongo, est décédé ce mardi 27 mai 2025, des suites d’une maladie, au Maroc, où il était interné à l’hôpital Pasteur de Rabat, depuis des mois pour des raisons de santé. Ce général à la retraite et haut dignitaire de la République tire sa révérence à l’âge de 79 ans.

Idriss Ngari, grande figure de la vie politique gabonaise, est décédé ce mardi au Maroc, apprenons-nous de l’Agence gabonaise de presse (AGP). Pourtant, en février dernier, certaines rumeurs, abondamment relayées sur les réseaux sociaux, annonçaient faussement la mort de ce natif de Ngouoni, dans le Haut-Ogooué, également ville natale de l’actuel chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Qui était Idriss Ngari ?

Proche parent d’Omar Bongo, Idriss Ngari, né le 2 avril 1946 à Ngouoni, était à la fois un militaire de l’armée gabonaise et un homme politique. Il rejoint l’armée en 1968 et suit une formation pour devenir officier, étudiant en Côte d’Ivoire à l’école des officiers de Bouaké, ainsi qu’à Montpellier en France. De retour au Gabon, Idriss Ngari accède rapidement à de très hauts grades : il est aide de camp au cabinet militaire du président Omar Bongo de 1977 à 1978, chef d’état-major des forces terrestres et navales de 1978 à 1983, puis chef d’état-major des armées de 1983 à 1984.

Sur le plan politique, en mars 1994, le président Bongo le nomme au gouvernement comme ministre de la Défense, de la Sécurité et de l’Immigration. En tant que ministre de la Défense, de la Sécurité et de l’Immigration, il supervise une opération en janvier 1995 au cours de laquelle environ 50 000 immigrants illégaux sont expulsés du Gabon, tandis qu’environ 15 000 obtiennent un statut légal et sont autorisés à rester.

Après les élections législatives de 1996 où il est élu à un siège à l’Assemblée nationale, il demeure ministre de la Défense, de la Sécurité et de l’Immigration. Le 28 janvier 1997, on lui confie des responsabilités supplémentaires dans le domaine des postes et des télécommunications. Cependant, il est nommé ministre des Transports et de la Marine marchande le 25 janvier 1999.

Il est de nouveau élu à l’Assemblée nationale lors des élections parlementaires de décembre 2001 et le 27 janvier 2002, il est nommé ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de la Décentralisation.

Il passe deux ans et demi comme ministre de l’Intérieur avant d’être nommé ministre des Travaux publics, de l’Equipement et de la Construction le 5 septembre 2004. Il est promu au rang de ministre d’État, tout en conservant le même portefeuille, le 21 janvier 2006. Lors des élections législatives de décembre 2006, il est de nouveau élu à l’Assemblée nationale en tant que candidat du PDG dans la province du Haut-Ogooué.

Au milieu des événements de la mi-2009, il est resté à son poste de ministre de la Santé publique. Lors d’une visite dans les hôpitaux le 5 août 2009, il annonce que le premier cas connu de grippe H1N1 au Gabon a été découvert. Il indique que le patient, un ressortissant français, est mis en quarantaine et appelle à la vigilance pour éviter toute apparition de la maladie.

L’annonce ce jour du décès d’Idriss Firmin Ngari affecte plusieurs gabonais tant nombreux retiennent de lui comme le fondateur du club de football Canon 105. Et on se souvient également de ce surnom affectif de ‘’Général tonnerre’’, donné à cause de ses déclarations empreintes d’autorité militaire.

RIP mon Général.

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