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La chronique politique de Guy Nang Bekale : Notre histoire marche vers la félicité

25 janvier – 25 avril 2024, nous sommes à trois mois de la tenue du dialogue national inclusif et aucune indication n’est donnée à ce sujet concernant les modalités pratiques de son organisation. Toutefois, l’on peut supposer que les experts gouvernementaux sont en œuvre pour sa préparation. La sélection, l’analyse et la synthèse des nombreuses propositions faites sont un travail compliqué et long qui exige minutie, ordre et savoir-faire.
Avant les élections générales qui surviendront à la post-transition, le dialogue inclusif est une étape cruciale qui doit être franchie sans heurts, sans dégâts et sans passion. Tout doit être entrepris dans la transparence, par la justice et en vérité. Les résultats du dialogue doivent être le fruit d’un large consensus patriotique intelligent et sage. Ils serviront à créer une accalmie sociale dont le peuple tout entier a besoin. Le CTRI a décrété que pendant la transition il n’y a pas d’opposition et de « majorité » qui, en réalité, n’a jamais été que mécanique, artificielle et trompeuse par son mode d’organisation, de fonctionnement, son contenu et sa formation à la suite d’élections tronquées et frauduleuses.
Les conditions d’éligibilité des candidats au futur scrutin présidentiel ne doivent pas être nombreuses et discriminatoires, mais objectives et rigoureuses. Elles ne doivent pas, non plus, être de nature à ternir les principes démocratiques universels. Le parti politique, le groupement social et le Gabonais qui jouit de ses droits civils doivent pouvoir participer aux activités politico-électorales de la cité en qualité d’électeur et/ou de candidat à toute élection nationale ou locale. Cependant, certains Gabonais se posent la question de savoir si le CTRI peut avoir des candidats aux élections (d’autres affirment déjà que le CTRI a son candidat en la personne du président de la transition). La réponse est clairement non.
En revanche, une Gabonaise ou un Gabonais militaire, policier, gendarme, marin ou de n’importe quel corps habillé peut candidater pour toutes les fonctions : présidentielle, parlementaires ou autres et ils peuvent être soutenus par des personnes et groupements de personnes qui en décideront librement. Seules deux principales données, auxquelles on peut ajouter d’autres considérations, peuvent être prises en compte pour invalider une candidature à la présidence de la République. Ce sont, d’une part, l’immoralité qui se résume aux violations de bonnes mœurs qui auraient pour auteurs des criminels, des voleurs, des drogués et des pédophiles, et, d’autre part, l’état de santé du postulant qui doit être bon ; c’est-à-dire qu’il dispose de toutes ses facultés physiques, mentales, intellectuelles qui attestent et rassurent sur un bon et régulier fonctionnement de l’organisme. La fonction présidentielle est si pesante et exigeante qu’il est préférable qu’elle soit confiée et exercée par un citoyen valide, sage et au tempérament calme.
A l’approche des importants chantiers et événements qui vont marquer la nouvelle configuration politique, institutionnelle et sociale du Gabon, la sérénité, la sagesse, la modération et le discernement doivent conduire les organisateurs et les responsables qui auront la charge de les conduire. Rappelons que le travail consistera à encadrer le dialogue national inclusif, rédiger le code électoral et la Constitution, préparer les élections générales et les proclamer en août 2025, ou avant, sans heurts, violences et tricheries. Si l’on ne parle plus actuellement d’opposition, de « majorité », il faut que les principaux leaders politiques pensent et se préparent aux joutes électorales à venir qui auront lieu dans un nouveau contexte social et sociologique.

Les élections se préparent longtemps à l’avance

Concernant la présidentielle de 2025, c’est maintenant que les potentiels candidats doivent commencer à la préparer sans attendre de connaître les contenus du code électoral et de la Constitution. En résumé, le Gabon va passer par le dialogue inclusif, la mise en place d’une constituante pour rédiger la Constitution et le code électoral et leur adoption par référendum ; la préparation des élections ; la campagne électorale ; les votes et leurs proclamations suivies de la prestation de serment et l’installation des élus. Des organisations, dont l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), se proposent d’accompagner la transition qui est déjà en cours et qui prendra fin dans près de dix-neuf mois.

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