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Le Gabon des humiliations : Des cadres de la République qui font la queue chez Ian Ngoulou

L’illustre tout puissant camarade et influent Ian Gyslain Ngoulou.

Elle ne cesse de revenir, cette question de savoir qui dirige le Gabon. Si, au temps d’Omar, il laissait les instances du PDG organiser le parti et lui-même opérer les arbitrages avec certains de ses proches en dernier ressort, aujourd’hui le PDG est divisé en quatre grandes factions. Il y a ce qui reste du PDG de Louis où les ados-pubères ont réussi à étendre leur tentacules, le PDG de Londres, dit encore celui de la Sablière, le PDG se réclamant d’Ali et celui des héritiers d’Omar. De toutes ces factions, c’est le PDG de la Sablière qui semble mener la danse. Les autres étant dans la trouille et la conspiration du silence…

Selon des sources dignes de foi, c’est Ian Gyslain Ngoulou, le bras droit de Noureddin, qui, en ce moment, tient le PDG dans le volet campagne d’Ali Bongo. Et pour montrer qu’il a le pouvoir, Ian Ngoulou s’est fait son propre agenda. Se servant de sa proximité avec le prince héritier, l’homme ne se prive pas de faire défiler à la Sablière des dignitaires, de hauts cadres de la République et présidents d’institutions. On raconte que Faustin Boukoubi, président de l’Assemblée nationale, Lucie Milebou, présidente du Sénat, ont déjà fait l’étape de la Sablière, convoqués par Ngoulou afin de recevoir ses instructions. Quelle humiliation ! Ainsi, Ngoulou aurait fait savoir à l’ensemble des cadres du PDG que dans son organisation pour la prochaine présidentielle, il n’y aura pas de direction de campagne, mais les uns et les autres auront des responsabilités par zone, quartier et village. Cela veut dire quoi ? Que Milebou se verra attribuer un quartier de Fougamou où elle ira battre et cordonner la campagne du candidat du PDG. Idem pour Boukoubi à Pana… Des instructions qui ont eu le mérite d’irriter et d’énerver cadres et élus du PDG.
Déjà, les cadres et élus du PDG sont vent debout contre une première instruction donnée par le même Ngoulou, à savoir que c’est eux qui financent les voyages d’agrément en guise de pré campagne du candidat Ali Bongo Ondimba à l’intérieur du pays. Or, à notre connaissance, Ngoulou n’a plus aucune fonction officielle pour donner des instructions aux dignitaires de la République. En outre, en exigeant à ces derniers d’abouler le fric pour les voyages d’Ali, on se demande où va l’argent décaissé par le trésor à cet effet ? Ali Bongo sait-il lui-même que les proches de son fils rackettent les cadres et élus de son parti et récupèrent certainement l’argent décaissé par le trésor ?
Voilà des gens qui travaillent pour la défaite de l’enfant-roi, encore que ce dernier n’a jamais gagné une élection un jour. Mais en instaurant une République des humiliations, les ados-pubères tatoués de Noureddin et de la Veuve noire montrent à la face du monde qu’ils jouent plutôt un agenda caché. Mais qui aura le courage de les dénoncer et de les confondre ? Les gars savent jouer avec les peurs des cadres et élus. Et Dieu seul sait que ça fonctionne bien jusqu’à présent. Mais attention à l’humour de Dieu !

Cela s’enseigne dans les écoles de journalisme :  » Le chien du roi est le roi des chiens « 

D’ailleurs Ngoulou en a tellement pris du galon qu’il n’a pas hésité à positionner sa femme du côté de Fougamou. Conséquence, les Milebou, Yolande Nyonda, Massavala, Mboussou…savent à qui, ils doivent désormais faire allégeance, si seulement, ils tiennent à garder les positions qui sont les leurs. Situation que n’a pas hésité Anne-Marie Dworaczek Bendome, dans un post intitulé : « Gabon/La fabrication de pseudo-leaders« . Elle écrit :  » Orlane NGOULOU, la nouvelle figure de proue du pouvoir à Fougamou. Ainsi, grâce à la position de son mari au sein de l’appareil sécuritaire et financier du pays, l’épouse d’Ian Ghislain NGOULOU est désormais celle qui représente la femme gabonaise à Fougamou. Dis-donc, quels sont états de service dans ce coin du Gabon ? Inégalité des chances ! Le Gabon et de l’entre-soi où la compétence et les qualités ne comptent. Tant que le nom d’Ali Bongo sert de devanture. Madame, votre nouvelle ambition se réalisera : vous serez dans quelque temps la députée de Fougamou. »  Et un cadre pédé-giste de dire à son ami opposant qui lui faisait des reproches sur l’influence de Ian Ngoulou:  » Tu ne peut dire que tu n’as pas peur de Ian Ngoulou, que lorsque ta copine est à tes côté… » La trouille de ça !

Laurent Lekogo

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