Objet : Suppression des sachets gratuits et imposition abusive de sachets payants à
SOGAME ÉQUIP Oloumi.
Madame l’Administrateur-Directeur Général,
mesdames et Messieurs les membres du Comité Exécutif du Groupe CECA-GADIS,
Je vous adresse cette lettre ouverte en tant que citoyen, consommateur engagé et acteur
public soucieux du bien-être des Gabonais.
Depuis peu, une mesure décriée est appliquée dans votre enseigne SOGAME ÉQUIP à
Oloumi : la suppression systématique des sachets gratuits en caisse, remplacée par la
vente obligatoire d’un sachet à 100 FCFA pour tout achat. Cette décision, imposée sans
explication ni concertation, représente à la fois une faute commerciale, une insulte au
pouvoir d’achat des plus modestes, et un précédent dangereux dans la relation client-
enseigne.
Dans un pays où l’inflation fragilise chaque jour un peu plus la ménagère, le retrait brutal
de ce service élémentaire s’apparente à une double peine : payer ses produits, puis payer
pour pouvoir les porter. Cette pratique mercantile, non encadrée par une quelconque
politique environnementale structurée, s’assimile à un impôt déguisé sur la
consommation, sans base réglementaire ni finalité sociale affichée.
Cette mesure soulève plusieurs interrogations légitimes :
– Pourquoi une telle décision sans communication ni alternative?
– Pourquoi faire porter au consommateur un coût logistique qui relève du
distributeur ?
– Quelle est la destination des recettes issues de la vente de ces sachets ?
– Quelle politique de responsabilité sociétale votre groupe entend-il véritablement appliquer?
Le commerce, surtout lorsqu’il s’adresse aux foyers populaires, se doit d’être éthique,
accessible et solidaire. En agissant ainsi, CECA-GADIS prend le risque de rompre le lien
de confiance avec une clientèle fidèle mais épuisée par les contraintes économiques.
En conséquence, je vous invite à :
1. Revenir sur cette décision dans les plus brefs délais et à restaurer la gratuité des sachets
d’emballage, à minima pour les produits de première nécessité.
2. Engager un dialogue transparent avec les consommateurs, les associations et les
autorités compétentes sur ce sujet.
3. Explorer des alternatives respectueuses de l’environnement sans pénalisation
économique pour les ménages.
Vous avez, à travers vos enseignes, un impact social majeur dans notre pays. Cet impact
vous donne des droits, mais vous impose surtout des devoirs.
Dans l’espoir que cette lettre conduira à une réévaluation rapide et responsable de cette
mesure, je vous prie de recevoir, Madame l’Administrateur Directeur Général, Mesdames
et Messieurs les membres du Comité Exécutif, l’expression de ma considération
distinguée.
Jean-Robert EDANE
Ingénieur Financier et Commercial
Ancien Député de la XIIIᵉ Législature
Téléphone: 066 71 39 98
Libreville / Gabon