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Lever des couleurs : Quand la peur des sanctions réveille l’administration gabonaise

Lundi 22 décembre 2025, les administrations publiques de la capitale gabonaise ont vu une affluence « exceptionnelle » de leurs agents lors de la cérémonie du lever des couleurs, événement devenu subitement un moment d’importance capitale pour tous. Cet enthousiasme apparemment soudain semble être lié à la visite inopinée du président Brice Clotaire Oligui Nguema au ministère de la Fonction Publique, il y a une semaine, et aux sanctions qui en ont découlé.

Le passage inattendu du Président : Le facteur déclencheur ?

Le 15 décembre, la visite surprise du président dans les locaux du ministère de la Fonction publique a eu un impact immédiat. Après un passage aussi inopiné que décisif, des sanctions ont été appliquées à certains agents, redonnant une nouvelle dynamique à l’administration publique. Et ce lundi 22 décembre, les fonctionnaires semblaient bien plus motivés par l’éventualité de nouvelles visites inopinées du chef de l’État, alors même que ce dernier séjourne actuellement à Oyem, que par le respect strict du protocole habituel.

Une affluence record : Un nouveau respect des règles ?

Le lundi 22 décembre, alors que les administrations de la capitale se sont vu remplir de fonctionnaires comme jamais, une question s’impose : est-ce le retour à la discipline tant attendue ou une simple manifestation de la crainte des sanctions qui ont suivi le passage du président ?

La cérémonie du lever de couleurs, habituellement un moment de routine pour les employés publics, s’est transformée en un spectacle presque théâtral. Les agents ont fait acte de présence en masse, en affichant un respect total du protocole et une ponctualité impeccable, comme si chaque pas était désormais scruté. Au ministère de l’Économie, par exemple, l’immeuble Arambo affichait une affluence inhabituelle. Une scène similaire a été observée dans plusieurs autres départements ministériels et services publics.

Le timing de cette « effervescence » ne fait évidemment aucun doute : il ne s’agit plus d’un simple geste patriotique, mais bien d’une réponse aux récentes mesures punitives. Il semble que, pour certains, le lever du drapeau est désormais aussi important que le respect des horaires de travail, désormais sous haute surveillance. Les fonctionnaires, naguère habitués à leur routine moins stricte, ont manifesté une nouvelle ferveur à chaque étape de la cérémonie. Que dire de plus, sinon que l’ordre a été restauré, du moins en apparence.

Un appel à la responsabilité collective

Au-delà de la discipline imposée par les visites surprise et les sanctions qui suivent, ce lundi matin met également en lumière un appel à une plus grande responsabilité collective. Travailler avec rigueur ne devrait pas être dicté uniquement par la crainte de la sanction ou de la surveillance incessante, mais par un réel sens du devoir. Les fonctionnaires devraient comprendre que leur rôle au service de l’État n’est pas simplement de répondre à une hiérarchie, mais de contribuer activement à la réussite de l’administration publique.

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