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Liberté provisoire pour Sylvie Aimé-Marie Valentin Bongo et Noureddin Bongo-Valentin : Le voile enfin levé par le procureur général de la cour d’appel de Libreville, Eddy Minang.

Le Procureur général près de la cour d’appel de Libreville, Eddy Minang.

Ce lundi 16 mai 2024, le procureur général près de la cour d’appel de Libreville, Eddy Minang, s’est exprimé par le biais d’un point de presse sur les conditions de libération de l’ancienne première dame, Sylvie Marie-Aimé Valentin épouse Bongo, alias Sylvia Bongo, et de son fils, Noureddine Bongo Valentin. Selon le procureur général, la liberté provisoire a été accordée à l’épouse d’Ali Bongo Ondimba ainsi qu’à son fils pour des raisons de santé, sur la base des certificats médicaux et, a affirmé que cette mesure n’interrompt nullement le cours normal de la procédure qui se poursuivra jusqu’à la tenue d’un procès équitable.

Alors qu’enflait depuis quelques jours la controverse autour de la libération de Sylvie Aimé-Marie Valentin épouse Bongo et de son fils Noureddin Bongo-Valentin et de leur transfert vers une résidence surveillée du coté de la Sablière, c’est du côté de l’Angola que la vérité va commencer à se poindre. En effet c’est sur la page Facebook de la présidence angolaise que de nombreux gabonais ont appris, avec images à l’appui, qu’Ali Bongo Ondimba, son épouse et son fils avaient quitté le Gabon pour Luanda, la capitale angolaise.

Cette fois, nos autorités judiciaires, interpellées pourtant depuis plusieurs jours, ne pouvaient continuer à se murer dans un silence presque coupable. Comment et pourquoi l’ancienne première dame, Sylvie Aimé-Marie Valentin Bongo et son fils Noureddin Bongo-Valentin, poursuivis depuis le 30 août 2023 pour détournement de deniers publics, complicité de détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, complicité de blanchiment de capitaux, trouble aux opérations du collège électoral, corruption, concussion, usurpation de titres, de fonction, faux usage de faux, recel, contrefaçon des imprimés officiels des institutions, association de malfaiteurs, ont-ils être exfiltrés du Gabon dans le plus grand anonymat sans une communication préalable, se questionnent de nombreux gabonais.

D’où la sortie de ce jour, jugée tardive pour certains, du procureur général près de la cour d’appel de Libreville, Eddy Minang. Selon l’homme en toge, « cette mise en liberté provisoire qui a été ordonnée pour des raisons médicales s’inscrit dans le strict respect des dispositions des articles 132 et 143 du code de procédure pénale et ne disculpe en rien les accusés, Enfin, je précise que cette décision de mise en liberté provisoire n’interfère nullement le cours normal de la procédure, qui se poursuivra jusqu’à la tenue d’un procès juste, transparent, équitable et dans des délais raisonnables ».

Si cette communication a le mérite d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur les contours de la libération de Sylvie Aimé-Marie Bongo Valentin et de Noureddin Bongo-Valentin, elle vient également, de manière subliminale, répondre aux propos tenus par des membres de la société civile qui voient en cette libération la manifestation d’une justice à géométrie variable, libérant les Bongo et gardant enfermés Kelly Ondo et ses frères d’armes, par exemple, détenus depuis par le régime d’Ali Bongo.
La communication très formelle du procureur de la République bien que n’ayant pas permis de confirmer la date de la libération des accusés, estimée par certains médias entre le 05 et le 09 mai 2025, elle vient toutefois déconstruire les rumeurs d’une supposée pression du président angolais João Lourenço, président en exercice de l’Union africaine (UA), sur les autorités gabonaises, en plus de dédouaner le président de la République.

Relevons toutefois que cette communication survient à la suite du tollé sur les réseaux sociaux après la publication par des autorités angolaises de photos qui confirmaient la présence sur leur territoire de l’ancien président Ali Bongo Ondimba, de son épouse et son fils.

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