Au four et au moulin ces derniers temps, le secrétaire général du ministère du Pétrole, l’Okanois Nestor Ayi, bras droit de Ian Ghislain Ngoulou, ci-devant directeur de cabinet de Nourredin Bongo Valentin, ne dispense aucun effort pour mener à bien la pêche à la ligne au sein de l’opposition au profit de Nourredin. Ali Bongo ayant réussi à affamer ses opposants, ceux qui vont à la soupe en ce moment, via Nestor Ayi, n’y vont-ils pas pour se refaire une santé financière ?
Lors de son discours de Bitam, René Ndemezo’o Obiang a été plus que clair. Il a expliqué aux « okoukoute » venus l’écouter qu’il ne retourne pas au PDG par conviction, encore moins pour les beaux yeux d’Ali Bongo, mais par réalisme, car, pour lui, c’est Ali Bongo qui a le pouvoir et l’argent. Le mot est donc lâché. C’est l’argent, et rien d’autre, qui attire René vers Ali Bongo et son PDG. Reste à savoir si c’est l’élément argent qui a prévalu lors des pré-négociations entre Nestor Ayi et René ou lors des négociations entre le même René et Sylvia. Il semble que oui, mais pas que. Car, selon nos sources, René aurait obtenu, lors des discutions avec Sylvia, le poste de vice-président de la République. D’où on fit dire à Ali, lors de l’interview à Jeune Afrique, que la nomination d’un vice-président était imminente. René était aux anges après avoir entendu et lu cela. Sauf qu’entre-temps, René se serait montré tout de suite trop gourmand. Ce qui, semble-t-il, a irrité Sylvia et l’a amenée à revoir sa position.
Ainsi, lors de la tournée de Bitam, tournée primitivement provinciale, René aurait reçu de Sylvia le strict minimum. Autrement dit, juste de quoi financer son meeting à Bitam. Il semble même que, de ce meeting, René aurait laissé des ardoises non épongées…
Mais Nestor Ayi ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Il a pêché Massavala. Ancien bagnard de l’émergence, c’est grâce à BLA qu’il recouvra sa liberté. Sauf que BLA a été jeté à Sans-famille par les nouveaux amis de Massavala avant même que ce dernier ne se soit refait une santé financière. La seule issue pour lui était de retourner là où on lui miroitait le lait et le miel. Mais y est-il seulement retourné par conviction ? Est-il sincère avec ses anciens-nouveaux amis ? Ces derniers seront-ils sincères avec lui ? Rien n’est moins sûr. Sauf que Nestor Ayi, mis au-devant des projecteurs depuis qu’il a soulevé René Ndemezo’o Obiang pour le ramener à Nourredin et Sylvia, poursuit sa mission de bons offices. Certains opposants nous ont avoué qu’il a pris contact avec eux. D’autres ne se sont pas privés de se rapprocher de nous pour savoir si nous avons son contact, en perspective d’un rapprochement… Nous savons aussi qu’au sein du PDG, certains poids lourds, mis en jachère par Ali, inquiètent la jeune garde. Ainsi, suite à notre dernière parution, nous avons appris, de bonnes sources, que des émissaires de Nourredin ont fait l’étape de Napoléon à sa principauté de Bikele. Sauf que les noms de ces fameux émissaires ne nous ont pas été révélés jusqu’à présent. Des démarches vont également être amorcées, si ce n’est déjà fait, vers Jean Eyeghe Ndong, Richard Auguste Onouviet, Jean-François Ntoutoume Emane, Paulette Missambo, Chantal Myboto…
Jusqu’à un passé récent, ce Nestor Ayi était inconnu du grand public. Son ami Ngoulou vient de l’aider à sortir de l’anonymat pour le devant de la scène. Certain que s’il mène à bien sa mission, il ne serait pas étonnant de le voir occuper un ministère juteux et une haute fonction au PDG.
Par contre, si ses tractations, en définitive, se révèle être un flop, il n’est pas exclu que Nourredin et Sylvia lui fassent subir le sort qu’ils ont réservé à BLA et à son petit monde.
Gageons qu’il ne finira pas comme un « okoukoute » émergent !