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Ndéndé – Doussala, un axe de 49 kilomètres longtemps à l’arrêt, va enfin reprendre vie. Ce mardi 21 octobre 2025, le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, a présidé une séance de travail à son cabinet avec le ministre des Travaux publics, Edgard Moukoumbi, et les représentants des entreprises Sinohydro et Porteo, ainsi que des partenaires financiers comme la Banque africaine de développement (BAD).
Cette réunion s’inscrit dans la volonté présidentielle de relancer les chantiers stratégiques du programme national d’infrastructures, en particulier ceux jugés prioritaires pour le développement économique et social du pays.
« Nous remercions déjà le chef de l’État pour cette initiative d’avoir voulu réunir autour de lui l’entreprise Sinohydro, la Bad, l’entreprise Porteo et le ministère des travaux publics pour regarder et traiter la situation de la route Ndéndé-Doussala qui connait un léger retard sur le niveau d’exécution estimé autour de 3 mois et c’est une route transfrontalière qui tient à cœur au chef de l’État », a indiqué Edgard Moukoumbi, ministre des Travaux publics.
Les entreprises en charge du chantier assurent être prêtes à redémarrer les travaux sans délai. « Sinohydro est prêt à renforcer ses ressources que ce soit humaines ou bien matériels pour achever le tronçon des travaux de Ndéndé-Doussala. Et au cours de l’exécution du contrat, nous allons aussi recruter le plus grand nombre possible des gabonais tout en contribuant au bien être de la population locale », dixit le représentant de Sinohydro.
Souhaitant en finir avec les lenteurs administratives et les travaux bâclés, le président Oligui Nguema a insisté sur l’usage de matériaux de haute qualité, notamment un bitume de dernière génération garantissant durabilité et fluidité de la circulation.
« Le message fort du président était de tenir ses engagements vis-à-vis de la population. Il a insisté sur le fait que tout les chantiers lancé doivent être livrés pendant son mandat et qu’il n’accepterait aucun retard ni aucune médiocrité dans l’exécution des travaux. Il a insisté sur la qualité et le respect des délais. Il a aussi ajouté qu’il ne payerai aucune réclamation supplémentaire car tout le monde doit rester dans les rangs et respecter ses engagements. Nous avons compris le message de Son Excellence et ça tombe bien puisque nous démarrons le tronçon Alembe-Mikouyi. Nous allons faire en sorte que ce que nous venons d’entendre soit exécuté sur le terrain et qu’on arrive à satisfaire les populations et bien-sûr les engagements de Son Excellence Monsieur le Président », a fait savoir Mourad Abaoui, directeur pôle routes du groupe Porteo.
Avec la reprise annoncée de ces chantiers, le président Oligui Nguema confirme sa volonté de faire des infrastructures un pilier de son mandat, répondant aux attentes fortes des populations en matière de développement local.
Aussi, cette posture traduit une volonté politique claire de rompre avec les pratiques passées, souvent caractérisées par des retards chroniques, des travaux de qualité médiocre, et un manque de suivi rigoureux. En mettant autour de la table toutes les parties prenantes (ministère, entreprises, bailleurs), le chef de l’État favorise une approche intégrée, axée sur la redevabilité et les résultats.
Cependant, cette exigence présidentielle, aussi louable soit-elle, suppose une capacité de suivi permanent, des ressources suffisantes, et une réelle discipline d’exécution de la part des entreprises concernées. Le défi ne sera pas seulement technique, mais aussi institutionnel et managérial.
Lecia Marline