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Outrage au président de la République : Alassane Tchana Bami incarcéré à Sans famille

Un ressortissant camerounais, Alassane Tchana Bami, a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville suite à des propos injurieux tenus à l’encontre du président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette affaire, qui intervient dans le contexte des récentes opérations de déguerpissement, soulève des questions de respect envers les institutions et les symboles de l’État.

Alassane Tchana Bami, ressortissant camerounais résidant au Gabon depuis 20 ans, a vu sa maison détruite lors des opérations de déguerpissement initiées par les autorités gabonaises dans les zones de derrière l’Assemblée nationale, derrière les ambassades de Chine et de Russie et au quartier Plaine Orety. Dans sa réaction, filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, dans une vidéo devenue rapidement virale, il a tenu des propos considérés comme injurieux à l’encontre du président de la République gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Le 13 juin 2025, il a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, communément appelée « Sans famille ». À l’issue de l’enquête préliminaire, il a été déféré devant le parquet de la République et inculpé pour deux chefs d’accusation : outrage au président de la République et défaut de carte de séjour.

Selon le code pénal en vigueur en République gabonaise, les charges retenues contre Alassane Tchana Bami sont sérieuses. Pour le chef d’accusation d’outrage au président de la République, l’article 158 prévoit « une peine d’emprisonnement de cinq ans au plus assortie d’une amende d’un montant de 5.000.000 de francs au plus« .

Concernant le défaut de carte de séjour, l’article 57 du titre III des dispositions pénales stipule que « le simple défaut de présentation de la carte de séjour de résident étranger sera puni d’une amende de 2.000 francs au moins et de 24.000 francs au plus« . La loi précise également que « la peine sera doublée pour les personnes entrées en fraude, soit en faisant de fausses déclarations pour obtenir les documents nécessaires, soit en utilisant de faux documents ».

Si Alassane Tchana Bami n’a pas encore été jugé, il fait face à des accusations qui pourraient entraîner une peine d’emprisonnement significative et des amendes substantielles.

L’ambassade de son pays a exprimé sa « désolidarisation de cet acte qui ne reflète en rien l’esprit des relations entre le Gabon et le Cameroun », soulignant ainsi l’importance de préserver les bonnes relations diplomatiques entre les deux pays voisins.

Sur les différents canaux où la vidéo a été diffusée, de nombreux Gabonais ont exprimé leur indignation face aux propos tenus par Alassane Tchana Bami. Cette réaction collective témoigne de la sensibilité particulière entourant les questions de respect envers les institutions et les symboles de l’État, notamment la personne du président de la République.

La rapidité avec laquelle les autorités ont réagi à cette affaire illustre également la fermeté avec laquelle le Gabon entend faire respecter ses lois concernant la protection des institutions républicaines et de leurs représentants.

 

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