Un grand moment de réjouissance que fut la rentrée politique du parti Les Démocrates, ce samedi 17 février 2024, à son siège sis au quartier Bas de Gué-Gué, dans le premier arrondissement de Libreville. Ce, d’autant plus que cette cérémonie a consacré le retour aux commandes cette écurie de Guy Nzouba Ndama, muselé politiquement depuis septembre 2022, mais surtout écarté de la course à la dernière élection présidentielle d’août 2023 écoulé, par le pouvoir déchu d’Ali Bongo, à la suite de l’affaire dite du milliard de Kabala.
La rentrée politique que vient d’effectuer le parti Les Démocrates avait cette fois comme un goût de renaissance car marquée par le retour officiel de son charismatique président, Guy Nzouba Ndama, à la tête de ce parti, dont il avait momentanément cédé les rênes à son premier vice-président, Phillipe Nzengue Mayila, à la suite des démêlés judiciaires liés à ses mallettes d’argent saisies à Kabala, poste frontière limitant le Gabon et le Congo. « Mes chers amis, grâce au contexte nouveau créé par l’arrivée du CTRI, la juge du premier cabinet s’est vue dans l’obligation de signer une ordonnance actant la levée de l’assignation à résidence à laquelle j’étais assujetti. Ainsi, depuis le 05 septembre 2023, je puis jouir à nouveau de ma liberté de circuler, d’agir et de pouvoir formuler publiquement des opinions comme tout citoyen normal », a déclaré Guy Nzouba Ndama, consacrant son retour officiel au perchoir du parti Les Démocrates.
Contraint à la retenue en raison du pourvoi en cassation formulé par son conseil, Guy Nzouba Ndama n’a pu en dire davantage sur l’affaire pour laquelle il a été écarté de l’arène politique et été assigné à résidence pendant exactement 11 mois et 26 jours. Toutefois, il a tenu à rendre un hommage solennel à son premier vice-président, Phillipe Nzengue Mayila, qui pendant cette période a assumé l’intérim à la tête du parti. Tâche pas toujours aisée pour ce dernier qui a vu, en l’absence de son président, son parti se délester de nombreux de ses valeureux cadres, ayant choisi, contre espèces sonnantes et trébuchantes, de rejoindre les rangs du parti démocratique gabonais (PDG), parti au pouvoir jusqu’à l’avènement du coup de libération du 30 août dernier.
Aussi, le retour de son patron sur la scène politique ne pouvait être qu’un grand moment de joie pour le parti Les Démocrates, surtout que dans l’état actuel des textes contenus dans la charte de la transition, Nzouba Ndama est l’un des rares grands leaders de l’ancienne opposition à remplir les conditions exigibles pour candidater lors de la présidentielle de 2025. Mais d’ici là, les assises attendues d’avril prochain pourraient rabattre les cartes et redessiner le paysage politique actuel. Qu’à cela ne tienne, Les Démocrates se mettent déjà en rangs serrés pour affronter les défis à venir, d’où le renouvellement à presque 50% de son bureau exécutif. C’est cet exercice qui a clôturé cette rentrée politique, avant le débouchage du vin d’honneur et l’ouverture du buffet, marquant le côté agréable de ces retrouvailles des Démocrates autour de leur président réhabilité par le CTRI.