Comme s’ils s’étaient passé le mot, une bonne brochette des journaux en ligne ont exprimé, via des articles même père, même mère, leur soutien au mollah Ogouma le mardi 26 juin 2018. A lire les confrères, Ogouma est présenté comme un enfant de chœur, un homme sans histoire, au moment son investiture à Lambaréné s’éloigne de plus en plus. Comme c’est touchant !
Soit c’est le mollah Ogouma qui est très généreux et aurait financé des papiers sur commande au sein de la presse en ligne. Soit ce sont les journaux en ligne qui sont très compatissants envers le sort du soldat terroriste le mollah Ogouma qu’il faut sauver du traitement de la mauvaise presse. Mais très touchant tout de même, cette marque de compassion des confrères. Pour son image et pour penser forcer la main au Distinguer camarade président pour son investiture à Lambaréné, le mollah est prêt à tout. Y compris à semer la politique de la destruction et de la terre brûlée à Lambaréné. Ce sera lui, ou le déluge au premier arrondissement de la commune de Lambaréné. Sur les sites qui lui ont servi de tribune, le mollah pense tromper l’opinion en racontant sa vie. Il se croit tellement important et pense à se hisser au niveau des personnalités de haute stature comme Richard Auguste Onouviet qu’il prend non pas pour un camarade du parti, mais pour un rival politique. Voilà ce que notre confrère (il est patron de presse) raconte à l’envie.
Le mollah feint même d’oublier que premièrement, Rao n’a plus de responsabilité politique à Lambaréné. En tant que tel, il ne peut constituer un obstacle pour les ambitions personnelles du mollah Ogouma en moins de passer de mollah à Don Quichotte allant en guerre contre les moulins à vent… Ensuite, le mollah est non seulement membre du Bureau politique, mais aussi, comme il l’aime à le rappeler lui-même, membre du Comité permanent du bureau politique, Directeur de cabinet adjoint I du dictateur émergent. A un tel niveau de responsabilité, on doit savoir allier responsabilité, autorité et humilité. A ne pas confondre avec brutalité et violence. Le mollah vient de s’apercevoir que si cela peut faire son succès auprès des bandes fanatisées qui lui sont proches à Lambaréné, pareille attitude ne peut malheureusement lui assurer une investiture. Et c’est parce qu’il voit le sol lui glisser sous les pieds au moment où son principal contestataire (Madeleine Berre) a le vent en poupe. Au comble du ridicule, le mollah n’a pas hésité à payer à grand frais, le déplacement à Lambaréné pour un soutien inutile, le déplacement d’une gamine à la limite sa petite-fille, Dina Koussou et d’un parfait anonyme politique comme lui, Dr Illoko Boussengue. Quelle malchance !
Et comme apparemment ce soutien n’est pas allé à la hauteur de ses espérances, c’est dans la presse en ligne que le mollah a décidé de jeter son dévolu. Nous ne savons pas combien il a claqué pour ça. A Lambaréné, les militants du PDG le comparent à Harpagon. « A chaque fois qu’on lui parle argent, il nous répond qu’il voudrait ôter de nos têtes, la mauvaise éducation que Rao nous a donnée. Cet homme vit vraiment dans une autre planète. Peut-il se comparer à Rao ? » Des doux mots que le mollah va certainement apprécier. Ils ne viennent pas de nous, mais d’un nostalgique de Rao. Dieu seul sait qu’ils sont nombreux à Lambaréné.
Que le mollah le prenne pour dit, la presse ne crée pas l’info, il la traite en fonction de sa ligne éditoriale, de la réalité des faits et des sources. Au sud, nos parents disent « Dissu sa furu », traduisez l’œil ne ment pas. Ne dites surtout pas ça au mollah, il vous brandira ses abris bus qui ont transformé Lambaréné en un petit Doubaï en pleine forêt équatorial. Bon vent camarade !