Le lundi 07 décembre 2024, quelques heures après sa désignation, la Commission nationale pour l’élaboration de l’avant-projet du Code électoral (CNEAPCE) s’est réunie en plénière. A cette occasion, quatre sous-commissions ont été mises en place et elles s’activent actuellement au ministère de la Réforme des institutions pour l’élaboration de l’avant-projet du Code électoral. Ces 4 sous-commissions ont pour mission d’éplucher l’ensemble des textes qui régissent l’ensemble des différentes élections afin d’y apporter des modifications tout en tenant compte des résolutions du dialogue national inclusif (DNI).
Les quatre sous-commissions créées au sein de la CNEAPCE sont reparties comme telles : régime général, présidentiel et référendaire, législative, sénatoriales et locales. Composées de juristes, de politiciens, des membres de la société civile et d’experts en gouvernance, elles ont pour objectif de revisiter et de moderniser le cadre électoral du Gabon avec une vision pleinement ancrée dans la réalité sociopolitique de notre pays. Dans un contexte où la confiance du public envers les institutions est particulièrement fragile, leur travail est d’une importance cruciale. Elles ont été mandatées non seulement pour analyser les textes existants, mais aussi pour comprendre les défis que représentent les élections dans un pays où les tensions politiques peuvent souvent mener à des crises.
Chacune des sous-commissions se penche sur des aspects spécifiques : la sous-commission sur le régime général se concentre sur les principes de base du processus électoral, tandis que celle dédiée aux élections présidentielle et référendaire examine les modalités de vote et de candidature. D’un autre côté, les sous-commissions législative, sénatoriale et locale s’efforcent d’analyser les particularités de chaque type d’élection afin de garantir des procédures transparentes et équilibrées. Le quotidien L’union du mercredi 11décembre a également rapporté que les commissions pourraient bénéficier de l’expertise de spécialistes étrangers, apportant ainsi un éclairage nouveau et enrichissant sur les meilleures pratiques internationales. Le climat autour de cette initiative est teinté d’optimisme, mais également d’attentes élevées de la part de la population qui espère un véritable changement. Le cadre légal renouvelé pourrait non seulement influencer les résultats des élections futures, mais également contribuer à une gouvernance plus efficace et à un renforcement de la démocratie gabonaise.
La soumission des documents finaux à la plénière serait ainsi une étape décisive dans le processus, avec un objectif clair : présenter un avant-projet de code qui soit largement accepté et légitimé par toutes les parties prenantes. Il est essentiel de rappeler que la mise à jour du code électoral est une tâche délicate, car elle doit tenir compte des leçons tirées des précédentes élections, souvent entachées de controverses et de difficultés. La dernière révision effectuée en avril 2023 a laissé derrière elle des questions en suspens, et le CTRI, par son engagement, espère répondre à ces préoccupations tout en visant à doter le Gabon d’un cadre électoral moderne qui favorisera la participation civique et renforcera le processus démocratique dans son ensemble.