Depuis le retour de la saison des pluies au Gabon, il devient de plus en plus difficile de relier Libreville la capitale au reste du pays. Ceci à cause du mauvais état de la route à partir de Nkok, à moins de 24 kilomètres de Libreville.
Après 58 ans d’indépendance dont 51 ans de gestion PDGgiste, le Gabon n’arrive pas à se doter d’un réseau routier digne de ce nom. Et pourtant, ce n’est pas l’argent qui aura manqué au PDG et aux Bongo (père et fils), mais une réelle volonté de développer le pays. En 42 ans de pouvoir, le père avait privilégié le chemin de fer, alors que le fils, avec tous les milliards qu’il a réussi à engranger, s’est fixé d’autres priorités, notamment les stades pour abriter deux CAN, ou encore la route pharaonique Port-Gentil-Omboué-Mandji.
Et voilà qu’aujourd’hui, à moins de 90 km de la capitale, le spectacle est tout simplement honteux, désolant et déplorable. Au XXIème siècle comment comprendre que les routes au Gabon posent encore un problème non pas de construction, mais de reconstruction ? Les PDGistes aiment-ils vraiment ce pays ? Ne sommes-nous pas dirigés par de noms-gabonais qui sont de passage chez nous ?
Aujourd’hui, des pays moins riche que le Gabon arrivent à présenter un réseau routier moins honteux que le nôtre. Que dire pays comme le Qatar, les Émirats Arabes Unies qui ont des villes dont les visages actuelles n’ont même pas 25 ans d’âge ? Ils n’ont que le pétrole comme seul richesse du sous-sol, l’or. Le Gabon en compte combien ? Qu’avons-nous fait des milliards tirés des années fastes ? En plein processus électoral, le PDG n’a même pas honte de se gargariser d’un supposé « raz de marée », alors qu’il est le principal responsable de l’Etat de banque route que connait le pays. Actuellement, des images de la route nationale 1 font le tour du monde via les réseaux sociaux. On voit des voitures complètement noyées dans les eaux, suites aux averses qui tombent ces derniers jours. Avec ça, on dit que ces populations qui subissent ce genre de désagréments ont tout de même décidé de donner une majorité écrasante au PDG à l’Assemblée nationale. Le comble c’est qu’il n’y a aucun engin sur cette voie pour parer au plus pressé. Si ce n’est pas prendre les gabonais pour des idiots, alors c’est tout comme. Nous sommes vraiment tombés trop bas.