La route Nationale I est l’unique voie qui relie Libreville, la capitale, à l’arrière-pays. Cette route a été laissée à l’abandon depuis kala-kala au point qu’avec le retour des pluies et le poids des mastodontes routiers, sa dégradation s’accélère chaque jour que Dieu fait.
On avait pensé que le gouvernement allait profiter de la période la saison sèche pour parer au plus pressé en lançant les travaux de réfection de la route Nationale I en état de dégradation avancée depuis des années, mais qui se trouve en situation alarmante depuis deux (2) ans déjà. Malheureusement il en a rien été.
En effet, si l’on peut tranquillement rouler de Libreville jusqu’à Nkok (zone économique), passé ce niveau, la route principale du Gabon vous renvoie à l’âge de la coloniale. Une honte de constater que les différents gouvernements Ali Bongo qui avaient passé leur temps, à pourfendre la gestion d’Omar Bongo, ont passé le clair de leur temps, plus à détruire qu’à construire…
Lorsque Julien Nkoghe Bekale est nommé Premier ministre, les usagers qui empruntent cette route ont applaudi des deux mains en pensant dans leur naïveté que le calvaire allait bientôt finir du fait que le chef de l’administration gabonaise est à la fois natif de Kango et résidant de Ntoum, ville dont il se réclame. Nous sommes en pleine période de retour des pluies. Il n’y a pas eu le moindre frémissement. Même rallier Libreville à la commune de Ntoum relève du parcours du combattant, sur ce tronçon défoncé, avec des cratères et des bourbiers çà et là, jusqu’à l’approche de Kango. Ce qui lui donne l’aspect d’une route sur laquelle sont tombés des bombes et des obus. Or, personne n’a souvenance que le Gabon ait jamais fait une guerre jusqu’à présent… Le gouvernement s’en fout. Et pourtant on voit bien que des travaux de réfection des voies urbaines sont réalisés dans différents quartiers à Libreville et même dans certaines localités de l’intérieur du pays. Pourquoi alors laisser à l’abandon la voie principale qui relie la capitale au reste du pays ? Soit cela n’est pas une priorité pour Julien Nkoghe Bekale qui trône à la Primature et qui abîme ses cylindrées chaque week-end lorsqu’il se rend chez lui à Ntoum, soit le pouvoir de décision est ailleurs et qu’il n’est là que pour justifier son salaire.
Vraisemblablement, de nombreux désagréments causés aux automobilistes qui empruntent cet axe routier au quotidien n’ont pas suffi pour interpeller et convaincre les pouvoirs publics en tête desquels, le PM, d’inscrire dans ses priorités cette route de la honte… Demain, ces gens-là viendront nous développer des grandes théories sur le tourisme. Mais comment le touriste ou l’opérateur économique peut-il se rendre à l’intérieur du pays si la route est dans cet état que nous connaissons tous ? Une route désormais capable de réveiller un mort, particulièrement l’axe pk12-pont sur la rivière Agoula.
En temps normal il fallait deux (2) heures pour rallier Kango en partant de Libreville. Aujourd’hui il faut compter au moins le double, sans oublier que votre voiture doit aller au garage juste après. Voilà qui a des conséquences incalculables sur les véhicules et les marchandises en provenance de l’arrière-pays, ainsi que des pays limitrophes, pour le ravitaillement de Libreville en produits agricoles. Notons que la forte activité des sociétés d’exploitation du secteur bois, dont la fréquence soutenue sur cette route n’est pas pour arranger les choses. A ce qu’il semble, les choses se passent sous le regard apparemment impuissant du gouvernement qui, visiblement, peine à solutionner le problème.
Gageons que la tournée interprovinciale du DCPR, en cours, va constituer une occasion pour les tenants du pouvoir qui y ont participé par voie terrestre, de se rendre compte de l’urgence de commettre une entreprise pour la réfection dudit tronçon, sinon, au moins, parer au plus pressé.